Stratégie

Best of de l'été : Diktat logiciel, les DSI se rebiffent

Face aux conditions contractuelles à la limite de l'acceptable et aux coûts des logiciels qui explosent, les DSI prennent des mesures d'indépendance vis à vis des éditeurs. (photo Unsplash/Fotopoulos)

La guerre entre les éditeurs et leurs clients est déclarée. Nous nous en faisons l'écho chaque semaine. Broadcom et l'agressivité de sa politique de prix sur VMware ou encore SAP et ses impossibles conditions de passage à sa nouvelle version ont mené la danse. Et le modèle se répand chez d'autres éditeurs, grands, petits, verticaux... Mais cette fois, les DSI réagissent. Avec des développements internes, de l'open source, du finops de bout en bout et du multisourcing.

Publicité- Emmanuel Sardet, Cigref : « Broadcom nous confronte à un risque industriel »
Pour le président du Cigref, la politique de Broadcom avec VMware illustre non seulement les conséquences financières, mais aussi le risque opérationnel, qui découlent de la trop grande dépendance des entreprises européennes aux grands acteurs de la technologie.

- Michelin tourne le dos à VMware pour une plateforme Kubernetes 100% open source
L'industriel de Clermont-Ferrand a choisi de reconstruire sa plateforme cloud native, à base de conteneurs, sur des composants open source à sa main. En ligne avec sa volonté de bâtir une DSI dotée de solides compétences en ingénierie logicielle.

Michelin possède 80 usines dans le monde entier, certaines hébergeant des clusters Kubernetes intégrées à la plateforme du groupe, MKS. (Photo : Michelin)

- François Bottin, Geodis : « La data platform permet de nous affranchir des éditeurs »
François Bottin, chief digital and technology officer de Geodis, raconte comment le développement contraint d'une plateforme data, à la suite du report d'un projet SAP durant le Covid, est devenu un atout majeur. Un atout de flexibilité dans les développements de projets, d'adaptation à la stratégie et même de négociation face aux éditeurs.

- Julien Nicolas, SNCF : « Un SI performant et au juste prix pour affronter la concurrence »
À la tête de la direction du numérique de la SNCF et de son ESN interne, Julien Nicolas tente d'aiguiller les investissements IT d'un groupe désormais confronté à la concurrence sur tous ses marchés historiques. Face aux éditeurs, il choisit la mise en concurrence, l'open source et le levier que constitue la force d'un groupe comme le sien. Quant au cas VMware, la SNCF a tout simplement décidé d'en sortir.

Julien Nicolas, directeur du numérique de la SNCF et de son ESN interne. (Photo : Bruno Lévy)

Publicité- BNP Paribas, Equans et Michelin, trois grandes entreprises embrassent le cloud natif
Dans notre émission Grand Théma CIO - Le Monde Informatique sur la percée du cloud natif, nous avons reçu BNP Paribas, Michelin et Equans qui ont toutes trois sauté la pas. Une option structurante choisie pour sa flexibilité et son agilité, qui exige cependant de mettre en place tous les garde-fous contre une trop forte dépendance aux éditeurs.

VMware contraint de fournir un support aux entreprises souhaitant migrer ?
Saisie par une administration publique, la justice néerlandaise ordonne à VMware de fournir à celle-ci un support le temps qu'elle migre vers une autre technologie. Un revers sérieux pour Broadcom.

Les clients SAP à la peine avec leur migration S/4 Hana
Selon une étude du cabinet Horváth, plus de 60 % des entreprises connaissent des écarts de budget, de calendrier et des problèmes de qualité lors de leur migration vers S/4 Hana. Prises par le temps avec une migration qui doit être achevée d'ici à 2030, et encore, à condition d'opter pour la maintenance étendue de trois ans prévue par SAP au-delà de la fin de vie du support standard fin 2027.

L'inflation des tarifs des licences fait déraper les budgets SaaS
Malgré les efforts déployés par les entreprises, le nombre d'applications SaaS est reparti à la hausse. Et plus encore les budgets consacrés à celles-ci ! En cause, l'inflation des tarifs des éditeurs et leur créativité en matière de licensing.