La notion de temps de travail remise en cause par... l'e-mail
Selon une étude menée conjointement par Harris Interactive et Opinion Matters, les employés seraient devenus accros à leur messagerie professionnelle.
PublicitéAvez-vous vérifié vos courriels professionnels ce week-end ?  Si vous  êtes comme la plupart des employés aux États-Unis et Royaume-Uni, la  réponse est oui. Dans les pays anglo-saxons, la notion de jour de congé  est un concept de plus en plus étrange, car la plupart des employés, et  pas seulement les cadres, sont connectées quasiment 24 heures sur 24 et 7  jours sur 7.
 
La notion du jour off et du week-end est pourtant enracinée dans la  culture populaire. Lily Tomlin et Dolly Parton, dans un  film baptisé  « 9 à 5 »,  avaient fait de cette mesure le standard d'une journée de  travail. En 1981, le groupe de rock Loverboy  avait réalisé un hit avec  la chanson "Working for the Weekend". Même l'expression «Dieu merci  c'est vendredi" et son équivalent acronyme « TGIF pour "Thanks  God it's  Friday » étaient pratiquement omniprésents lors des célébrations du  week-end.
 
42% des Américains consultent leurs mails en maladie
 
 
 
Malheureusement, la culture populaire ne peut être la seule place où  la journée de travail et le week-end aient encore un sens. Une enquête  menée par Harris Interactive aux États-Unis et par la société Opinion  Matters au Royaume-Uni, par l'intermédiaire de l'extension Xobni pour  Outlook a ainsi révélé que la journée de travail 9 à 17 heures était un  mythe, et qu'il n'existait plus de réelles journées de repos . L'outil  Xobni indique même que 72 % des Américains et que 68% des Britanniques  consultent leurs courriers électroniques en dehors des heures normales  de bureau. Et la moitié des Américains interrogés consulteraient leurs  emails pendant les vacances. Pire, un peu plus d'un quart des  Britanniques sondés, et 42% des Américains  reconnaissent vérifier leurs   messageries pendant leur congé maladie.  La plupart d'entre eux lisent  leurs mails  dans leur lit avant de s'endormir ou juste après le  réveil.  
  Mais qui a bien pu générer cette obsession des   emails? Les salariés sont-ils tout simplement impatients ou en  attendent-ils  quelque chose  en particulier? Aiment-ils tout leur job  au point qu'ils ne savent pas quand arrêter? Eh bien, pas tout a fait.  En fait, cela semble être davantage  un mélange entre la préservation de  leur emploi, et la gestion d'une charge de travail de plus en plus  lourde. La progression de la messagerie mobile sur les smartphones et  sur les tablettes participerait également à cette tendance.
 
Des  professionnels  qui préfèrent le travail en ligne
À  l'heure où les suppressions d'emplois et les licenciements sont devenus  la norme, ceux qui ont encore des emplois sont susceptibles de  travailler deux fois plus dur pour deux raisons. Tout d'abord, ils  veulent être des atouts pour leur entreprise et démontrer leur valeur  pour éviter d'être au chômage. Ensuite, quelqu'un qui reste doit assumer  toutes les tâches effectuées par ceux qui ont été remerciés, bref les  employés  sont simplement tenus d'en faire plus.
Publicité
Reste qu'il y existe autre chose que ces mauvaises nouvelles.  L'avènement d'Internet et du courrier électronique a également ouvert la  porte et nivelé le terrain de jeu pour les travailleurs indépendants.  Les entreprises exploitent ces talents extérieurs comme une stratégie  essentielle pour faire une partie du travail. L'évolution du marché du  travail fait qu'il y a une offre importante de professionnels hautement  qualifiés  qui préfèrent le mode indépendant.
 
« Les travailleurs freelances trouvent une certaine satisfaction à  contrôler leur propre calendrier et à suivre  leurs passions  en optant  pour un modèle cloud en un nombre record», estime Ellen Pack,  vice-présidente  marketing de la société Elance.  Même s'il est facile de supposer que "freelance" est simplement une  façon polie de dire travail précaire ou emploi mal rémunéré lorsque cela  est possible, une enquête menée par Elance auprès d'indépendants montre  que  le ralentissement économique n'est pas le principal facteur pour  les professionnels qui choisissent de se tourner vers ce type de  carrière. Seules 4% des personnes interrogées travaillent à leur compte   jusqu'à ce qu'ils puissent trouver un emploi à plein temps et moins  d'un quart (24%) choisissent ce statut comme transition, après un  licenciement. Enfin, plus  de la moitié (56%) des nouveaux indépendants   ont commencé à travailler comme freelance pour être leur propre patron  et travailler sur des projets qu'ils aiment.
 
Article rédigé par
Véronique Arène avec IDG News Service
Partager cet article
Articles à la une
                        
                    Souveraineté : la Cour des comptes pointe la faiblesse des cloud ministériels, Nubo et Pi
                        
                    
                        
                        
                        
                        
                        
                        
                        
                        
Commentaire
INFORMATION
Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.
Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire