Stratégie

Le rôle du DSI dans le développement durable est fondamental

Le rôle du DSI dans le développement durable est fondamental

En complément de la vision de GDF Suez dans CIO.PDF 17, voici celle de Ricoh. Dans les deux cas, le rôle du DSI est essentiel à la politique de développement durable de l'entreprise.

PublicitéDans CIO.PDF 17, la rubrique « SI et métiers » permet à Françoise Guichard, directrice du développement durable (DDD) du groupe GDF Suez avec, à ses côtés, Brice Aveline, responsable du service animation et performance, d'expliquer quel est son rôle dans une entreprise à but lucratif et ce qu'elle attend du DSI.

Corinne Grapton, DDD chez Ricoh France, a également sa vision. L'approche « développement durable » est, chez Ricoh, intégrée dans une politique de développement des modèles d'excellence managériale. Corinne Grapton est, de ce fait, amenée à travailler avec Michael Crèche, responsable Total Quality Management. Corinne Grapton participe à l'Agora des Directeurs du Développement Durable pour échanger avec ses homologues sur les bonnes pratiques de son métier.

Que ce soit chez GDF-Suez ou chez Ricoh, le rôle du DSI est essentiel à la politique de développement durable de l'entreprise. « Le DSI est au coeur des gains de CO² par les outils qu'il va mettre en place ou par les actions qu'il engage en terme de Green-IT » juge Corinne Grapton.

Comme chez GDF Suez, Ricoh se doit de réaliser un reporting environnemental annuel. Cela inclut bien sûr « l'impact carbone » de la flotte automobile comme la consommation de ressources telles que l'eau, l'électricité ou même le papier (dans une entreprise fabriquant notamment des imprimantes...).

« Le bilan réalisé sert avant tout à disposer des éléments pour améliorer les choses » constate Michael Crèche. Le reporting débouche ainsi, par exemple, sur une optimisation du parc automobile avec un choix des modèles qui intègre les critères environnementaux mais surtout sur l'affectation des véhicules en fonction des usages de chaque collaborateur. En France, Ricoh possède un parc de 2500 véhicules.

En collaboration avec la DSI et la Direction des Services Généraux, la Direction du Dévéloppement Durable de Ricoh a piloté un déménagement vers un immeuble certifié « haute qualité environnementale ». Le reporting a permis de calculer que cette action avait permis d'économiser 100 000 euros par an en ressources naturelles.

Si le DSI doit bien sûr aider la direction du développement durable à créer les outils de reporting et de simulation, son premier rôle reste d'optimiser le SI, en adoptant une attitude « Green-IT ».



Fabriquant (notamment) d'imprimantes, Ricoh se doit d'être exemplaire dans la gestion des impressions. L'entreprise a ainsi paramétré tous les drivers des imprimantes départementales pour que l'impression par défaut se fasse en recto-verso. La moitié de la consommation de papier a ainsi été économisée. 20% supplémentaires sont liés à l'impression sur libération par badge personnel : l'imprimante départementale n'imprime effectivement que lorsque le propriétaire du document vient « libérer » l'impression en passant son badge sur le lecteur de l'imprimante. Si l'impression n'est pas libérée au bout d'un certain temps, elle est annulée. 25 000 pages/mois ont ainsi été effacées.

PublicitéDes sondes sur les matériels permettent de connaître les économies réalisées en ressources, avec transcription sur le reporting. La DSI diffuse notamment un reporting par types d'impressions et par service ou utilisateur. Les utilisateurs sont ainsi responsabilisés et très réceptifs aux mesures à prendre.

Ricoh développe également une logique de développement durable dans ses produits.



Dès la conception, les contraintes de type REACH sont prises en compte. 98% de la masse des produits est ainsi facilement recyclable. Mais, lors de la collecte DEEE, la réutilisation des matériels obsolètes dans le cadre de l'aide à la réduction de la fracture numérique sera avantagée sur le démantèlement. Au maximum, les emballages -coûteux- sont limités et le transport s'effectue par voie ferrée. La fabrication pour la distribution en France s'effectue prioritairement dans une usine située à Colmar, ce qui limite les transports.

Par ailleurs, les usines tendent vers le 0 déchet détruit, avec des mesures prises en faveur de la valorisation. « Valoriser des déchets comme le papier ou le carton est facile mais c'est nettement plus compliqué pour des résidus de toner » reconnaît Corinne Grapton.

Cerise sur le gâteau, les pelouses de l'usine de Colmar sont utilisées pour restaurer la bio-diversité et comprennent notamment des zones de marais. Cela permet d'inviter les écoles des environs à visiter l'endroit, ce qui est, politiquement et en terme de communication, intéressant.

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