Digital workplace : des projets sur plusieurs années


Digital Workplace : la révolution de l'expérience salarié
De nombreux témoins et experts sont intervenus lors de la Matinée Stratégique Digital Workplace organisée par CIO le 26 septembre 2017 à Paris en partenariat avec ASG, Syncplicity-Axway, K2, Lenovo et Matrix 42. Ils ont démontré que les bonnes pratiques au service de l'utilisateur final sont...
DécouvrirCIO a organisé une Matinée Stratégique le 26 septembre à Paris sur le Digital Workplace, la révolution de l'expérience salarié à l'ère de l'entreprise hyperconvergée. La première table-ronde réunissait des représentants de la Fnaim, d'Altarea Cogedim et de l'Afnor.
PublicitéLa première table-ronde de la Matinée Stratégique CIO Digital Workplace du 26 septembre 2017 regroupait trois intervenants, avec trois profils très différents : Mohamed Mahi, DSI de la FNAIM, Albert Malaquin, directeur général groupe en charge de la digitalisation et de l'innovation, chez Altarea Cogedim et Stéphane Delysse-Hofman, responsable des relations avec les maîtrises d'ouvrage à l'Afnor. Ils ont expliqué les technologies nécessaires à un projet de Digital Workplace.
Mohamed Mahi, DSI de la FNAIM, qui a débuté la table-ronde, a finalement deux missions : agir sur la règlementation et rapprocher le consommateur, futur acquéreur ou locataire, et le professionnel. « Donc, souligne Mohamed Mahi, son DSI, on travaille sur les deux, en donnant accès au règlementaire, et en mettant en contact nos adhérents, les propriétaires et les consommateurs. Je suis arrivé en2013, le défi était de mettre en place un SI agile pour les 80 salariés de la Fédération et les 37 000 collaborateurs de la profession. Il y avait un équilibre à trouver entre les professionnels et la Fédération, qu'elle soit plus agile en termes de services rendus. »
La Fnaim est l'une des seules Fédération en France avec une trentaine de juristes en ligne pour décrypter le métier, celui du syndic, de l'administrateur de biens ou les transactions elles-mêmes. « Il fallait un SI agile en interne et pour l'externe. L'enjeu n'est pas que technologique, le vrai défi est l'humain, on est issus d'une culture où on a réussi ce défi, on a un taux d'utilisation de plus de 80%. On héberge nos propres applications avec une cinquantaine de serveurs, 47 pour être précis, un nombre réduit à 3, on a virtualisé nos applications et transformé les applications métiers et les postes de travail, pour faire en sorte que quand le collaborateur arrive, qu'il ait toutes les applications. On a mis en place un SSO. Dans cette transformation, le défi est à la fois technique et humain, on a fait en sorte de faire travailler et de collaborer les services juridiques, marketing et autres, toutes ces directions communiquaient plus ou moins bien. On a essayé de fluidifier ces communications au travers du poste de travail, chez l'humain, la transformation est plus lente que pour l'IT, donc il faut accompagner. »
Faire partager l'information
« On a mis en place un système rendant transparent les tickets d'appel, quand on voit un ticket on voit un sujet et on améliore la formation, par exemple la Loi Allure est parfois venue quinze fois dans une journée, c'est donc qu'il existe aussi une problématique de formation. Donc, on a automatisé ce process, pour faire partager l'information par l'ensemble des collaborateurs. Ça nous a pris trois ans avec des périodes de turbulence et de joie, une aventure humaine et technologique, on a pas embrassé toutes les technologies et fait le choix d'un socle Microsoft. Nous avons plusieurs portails, un pour le juridique et un pour les professionnels par exemple, tout le monde à accès à l'information et n'a plus peur de partager ».
PublicitéLa sécurité de l'information doit également être traitée comme un élément prioritaire.
Albert Malaquin pour Altarea Cogedim explique faire des morceaux de ville, des programmes immobiliers pour ses clients. « On produit du mètre carré en se demandant comment créer du lien entre les habitants, au sein de la cage d'escalier ou du quartier avec les services de la ville, et par des apps ». Le besoin d'échanger des documents de manière fluide, transverse et sécurisé est un autre élément. « Nous avons commencé il y a un an. Il faut déjà une prise de conscience et une vision. Est-ce qu'on bascule dans le domaine du digital ? Nous on range nos documents avec la Ged. Notre industrie immobilière est ancienne, on a une pérennité de l'industrie, et malgré tout on a une croissance de start-up. On livre 10 000 logements par an. Il faut aligner le Comex et faire un travail de proximité vis-à-vis des managers, qui vont se dire pourquoi on nous embête puisqu'on fait une grosse croissance. Mais à un moment donné, on ne peut pas charger les gens de façon linéaire, donc on a voulu être plus productif. Nous on a un use committee de gens de 35 ans sur tous les sujets opérationnels et on bascule ensuite au Comex. »
L'Afnor et ses 1 400 auditeurs
Stéphane Delysse-Hofman, de l'Afnor, fait de la certification et des référentiels. Elle certifie le management de la qualité ou la sécurité (27001), ou l'anti-corruption. Les experts sont en fait 1 400, des auditeurs de ces référentiels qui travaillent de chez eux ou en entreprise avec PC, tablettes ou Macbook dans des zones pas forcément bien couvertes et il fallait leur fournir une solution à installer sur les terminaux et en mode offline. Il fallait répondre aux besoins métiers, les obliger sans contrainte. « On a mis un an à développer la solution et quatre ans pour la déployer, note Stéphane Delysse-Hofman. La dimension humaine a peut-être été mal appréhendée, donc on a repensé l'appli pour les auditeurs et les clients. Ce travail a permis de déployer l'appli il y a un an.»
La Fnaim a mis en place une cellule de travail pour le co working en agence. Altarea parle également de co living avec une start-up, we work, qui va héberger les salariés dans le bureau as a service, pour décharger les entreprises d'une partie de leur immobilier. Les millenials qui veulent habiter dans les grandes métropoles pourtant inaccessible pour les jeunes, plutôt que se retrouver trop loin de leur travail, vont se regrouper dans un espace privatif avec des espaces communs, une tendance de fond.
Xavier Lofficial de la Société Générale, Grand Témoin de la Matinée, conclut la table ronde. Il observe un décalage entre le thème de celle-ci et ce qu'on en ressent et estime que la transformation de la relation client et des process, amène le Digital Workplace à être vu comme un élément d'efficacité qui déborde largement sa définition initiale.
Article rédigé par

Didier Barathon, Journaliste
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