Agilité : iMSA entend unifier ses développements Legacy, Java et Angular
Le GIE de la Mutualité Sociale Agricole a monté des équipes produits couvrant à la fois systèmes Legacy et applications plus modernes. Et s'est lancé dans le déploiement d'une solution de gestion unifiée des déploiements, toutes technologies confondues.
PublicitéA la tête de l'IT du deuxième régime de protection sociale en France, mais aussi concepteur de systèmes pour d'autres régimes de retraite (SNCF, RATP, sénateurs, Assemblée Nationale...), la DSI de la Mutualité Sociale Agricole, regroupée dans le GIE iMSA, est en passe d'aboutir à une transformation amorcée en 2019 : généraliser l'agilité à l'échelle. Une mutation devenue indispensable pour cette structure employant quelque 1100 personnes (auxquelles s'ajoutent des prestataires) sur une vingtaine de sites en France, et à la tête d'un vaste patrimoine de quelque 40 000 programmes Cobol et de 700 applications Java/Angular. Ce qui se traduit par environ 3 000 mises en production par an.
« Qui plus est, nous faisons face à de nombreuses contraintes : l'importance des chantiers législatifs, la baisse de nos moyens, l'obligation qui nous est imposée de séparer la responsabilité des développements de celle sur les opérations, le poids du Legacy, les impératifs de souveraineté... « , ajoute Nicolas Cazottes, le responsable des objectifs stratégiques SI à la direction technique et opérations de iMSA, qui s'exprimait le 11 décembre lors du salon Devops REX à la Cité des Sciences de Paris. Pour le GIE, le virage vers l'agilité est aussi une manière d'unifier une structure née de la fusion de 6 entités en 2019. « Et avec des équipes dev et ops séparées à l'intérieur de celles-ci. Il fallait apprendre à se parler », résume Nicolas Cazottes.
Les Javaïstes convainquent les cobolistes
La généralisation de l'agilité, que le responsable juge quasi-achevée (800 personnes travaillent dans ce mode, au sein de 15 trains de développement, selon la méthodologie Safe), se traduit par la diffusion de nouvelles pratiques, comme le chatops (modèle de collaboration intégrant le chat aux outils d'automatisation), l'observabilité ou la responsabilité des équipes sur des produits numériques. « Sans oublier la focalisation sur une métrique phare : la disponibilité opérationnelle », ajoute Nicolas Cazottes. Pour généraliser ces pratiques, iMSA indique avoir bâti des équipes ayant la responsabilité à la fois de systèmes Legacy et d'applications plus modernes. « Et nous nous sommes appuyés sur les pionniers : les javaïstes ont aidé à convaincre les cobolistes », glisse Nicolas Cazottes.

iMSA, le GIE informatique de la MSA, emploie environ 1100 personnes, dont environ 600 au siège, à Montauban. (Photo : iMSA)
Les équipes produit disposent également d'une forge maison, qui couvre l'ensemble des langages de développement exploités par iMSA (Cobol, Java et front-end). « Nous avons retenu un outil pour chaque fonctionnalité afin de diminuer le risque de dépendance à telle ou telle solution », précise le responsable. Au coeur de cet écosystème, se trouve un outil commun de gestion des déploiements, Drops. Choisi il y a déjà quelques années déjà, la solution d'Arcad Software permet de bâtir des applications construites sur des composants venant de différents projets Git. Drops embarque aussi des recettes de déploiement - génériques ou spécifiques - permettant de simplifier ces opérations sur les 7 niveaux d'environnements qu'exploite iMSA (développement, plusieurs strates de qualification, métrologie, pré-production et production).
PublicitéEtendre l'outil de gestion des déploiements
Alors que son précédent plan quinquennal IT s'achève, iMSA se projette désormais sur les 5 ans qui viennent. Pour Nicolas Cazottes, un des objectifs clefs consistera à augmenter le rythme des livraisons en production. « Ce qui passe par la généralisation de la solution de gestion des déploiements, soit une montée en charge importante », souligne-t-il. Dans un communiqué d'octobre 2023 sur le site d'Arcad Software, l'éditeur indique en effet que sa solution couvrait alors 60 applications et que l'un des défis consistera à « étendre l'utilisation de Drops à l'ensemble de [l'environnement technologique de iMSA], notamment sur les composants Cobol plus complexes ». Nicolas Cazottes entend également intégrer des outils de sécurité au pipeline de développement et se rapprocher d'une logique d'ingénierie de plateforme, « pour simplifier l'expérience des développeurs ».
Article rédigé par
Reynald Fléchaux, Rédacteur en chef CIO
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