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SAP Sovereign Cloud : au moins 15% de la base installée concernée

SAP Sovereign Cloud : au moins 15% de la base installée concernée
Gianmaria Perancin, président de l’USF, estime « a minima » à 15% la part des adhérents de l’USF intéressés par un accompagnement SAP vers un cloud de confiance. (Photo : Thomas Léaud)

L'USF, le club des utilisateurs SAP francophones, accueille positivement les annonces de l'éditeur portant sur la souveraineté de ses offres cloud. Tout en attendant davantage de détails.

PublicitéFace aux attentes des grandes entreprises européennes notamment en matière d'immunité aux lois extraterritoriales, SAP a renforcé son offre dite souveraine, avec une annonce effectuée la semaine dernière. Attendue par une partie de la base installée, qui voit d'un mauvais oeil la migration à marche forcée vers le cloud public imposée par l'éditeur, cette offre, fruit d'un investissement « de long terme » de 20 Md€ selon SAP, comprend une infrastructure IaaS, développée sur des technologies Open Source sur un réseau de datacenters SAP en Europe, garantissant un hébergement dans l'UE, et une offre dite SAP Sovereign Cloud On-Site, soit une infrastructure cloud hébergée dans les datacenters des clients tout en étant opéré par SAP.

« Le Cloud On-Site devrait être à même de répondre davantage aux garanties d'immunité aux lois extraterritoriales, car les applications seront finalement 'dans les mêmes murs' qu'aujourd'hui. Il est vrai que ces cloud seront opérés par SAP, mais j'ose croire que ce sera par du personnel opérant en 24x7 et répondant aux critères de souveraineté précisés par SAP », dit Gianmaria Perancin, le président du club utilisateurs SAP francophones, l'USF. Si l'association s'interroge encore sur la différence entre ce cloud privé déporté dans le datacenter de l'entreprise et l'offre CDC (customer data cloud) existante, elle a accueilli positivement les annonces de l'éditeur.

Bleu, un équivalent français de Delos ?

Et pour cause, Gianmaria Perancin estime « a minima » à 15% la part des adhérents de l'USF intéressés par un accompagnement SAP vers un cloud de confiance. A commencer par la cinquantaine d'administrations publiques, pour une bonne partie françaises, qui attendent de l'éditeur un cloud labellisé SecNumCloud 3.2, souligne le président de l'association. « Ce qui est surprenant, c'est que SAP n'a pas la même perception : ses dirigeants m'indiquent avoir bien moins de sollicitations en la matière », dit Gianmaria Perancin.

Outre Rhin, le premier éditeur européen s'appuie aussi sur Delos, un cloud de confiance sur technologies Microsoft destiné au secteur public allemand et géré en collaboration avec des partenaires locaux. Un modèle qui n'est aujourd'hui pas répliqué dans l'espace francophone, malgré le fait que l'Etat français s'appuie sur SAP pour sa gestion comptable (avec le progiciel Chorus). « Par contre, on pourrait tenter un rapprochement intellectuel entre Delos et Bleu : Delos veut porter une offre de cloud souverain pour les administrations publiques allemandes, Bleu veut porter une offre pour le cloud souverain en France... Le montage n'est pas le même car Bleu n'est pas une filiale SAP, mais le service rendu me parait très similaire », souligne Gianmaria Perancin. Détenu à 100% par Capgemini et Orange, Bleu, le cloud dit de confiance bâti sur les technologies Microsoft Azure, est lancé dans un processus de certification SecNumCloud. La société espère obtenir le label de l'Anssi pour le premier semestre 2026.

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