L'Armée embarque l'IA d'Airbus dans ses systèmes d'armement et de surveillance
La DGA a signé un contrat cadre avec Airbus pour la fourniture de systèmes d'IA pour l'armement, la communication ou la cybersécurité. Parmi les projets, qui seront menés en collaboration avec l'Amiad, se trouve la surveillance des côtes maritimes.
PublicitéLa DGA (Direction générale de l'armement) va travailler, en collaboration avec l'Amiad (Agence ministérielle pour l'intelligence artificielle de défense), sur les composants d'IA Malicia fournis par Airbus et qualifiés de souverains. Le contrat cadre d'un montant maximal de 50 M€ concerne les SI d'Airbus Defence and Space et d'Airbus Helicopters. Les composants développés et fournis par l'avionneur serviront aux systèmes d'armement, d'information, de communication et de cybersécurité des Armées.
« Une première étape de ce contrat va consister à augmenter les capacités du système de surveillance maritime Spationav avec des éléments d'IA qui permettront notamment d'automatiser la fusion des données de surveillance provenant des systèmes satellitaires et de Spationav », précise Airbus dans son communiqué. L'avionneur européen évoque d'autres cas d'usages dans les domaines du renseignement ou de la cybersécurité, par exemple, avec une première application pour la surveillance des côtes maritimes. Airbus explique que seule l'IA est en capacité de traiter et d'exploiter en temps réel la masse de plus en plus importante de données générées par les capteurs des satellites, des radars, des drones, des smartphones, etc. L'avionneur européen compte également travailler sur les enjeux de structuration, de stockage, d'archivage des données qui servent à l'apprentissage des IA.
Une IA embarquée et une IA pour les opérations
À l'occasion du salon Big Data 2025 qui s'est tenu à Paris en octobre, Michaël Krajecki, directeur du pôle recherche de l'Amiad, a rappelé que l'agence avait identifié trois grands types d'applications d'IA dont une IA du quotidien, mais surtout une IA pour la prise de décisions en opérations et pour le commandement, le renseignement, d'une part, et une IA embarquée, d'autre part, dans des capteurs pour les systèmes d'armes, la détection et la reconnaissance ou encore la protection collaborative. Le contrat cadre avec Airbus s'inscrit dans ces deux dernières catégories.
Article rédigé par
Emmanuelle Delsol, Journaliste
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