Récap CIO 2025 : La GenAI fait sauter les compteurs RSE
Consommation d'énergie, émission de gaz à effet de serre, dévalorisation des compétences, exploitation de travailleurs précaires de la data, deep fakes... Les impacts RSE de la GenAI semblent sans fin. CIO s'est fait l'écho de ces constats et des dispositifs déployés par les DSI pour y faire face.
PublicitéEn 2025, en prenant d'assaut les stratégies IT et même les stratégies d'entreprises, l'IA générative a replacé les enjeux RSE de l'IT sur le devant de la scène. Et ce, même si la réglementation, en Europe en particulier avec la transformation de la directive CSRD en une version omnibus, a largement atténué ses contraintes. La consommation de la GenAI en ressources naturelles, en métaux rares, en énergie, ses émissions de gaz à effets de serre, ses déploiements exponentiels de datacenters, en font un enjeu environnemental majeur.
Mais à cela s'ajoutent des enjeux à la fois sociaux et sociétaux. À commencer par les conséquences encore mal comprises sur le travail, voire les suppressions d'emplois pratiquées au nom de l'IA, mais aussi les craintes de dévalorisation des compétences ou de perte d'identité. Des impacts auxquels s'ajoute, en amont de la chaîne cette fois, l'appel à des travailleurs précaires de la data pas les grandes plateformes pour alimenter les LLM. Autre défi encore, l'exploitation sans autorisation ni compensation, de données sensibles, privées ou sous propriété intellectuelle pour l'entraînement des modèles, voire pour la création de contenus. Sans oublier, l'invasion des deep fakes, et avec eux, une réalité altérée nuisible aussi pour les entreprises et administrations. La toile des impacts RSE de la GenAI semble ainsi s'étendre sans fin.
Constats, évaluation des dégâts et mesures prises par les DSI
Tout au long de l'année, CIO s'est fait l'écho de ces problématiques, des rares initiatives de mesures des impacts RSE de l'IA, mais aussi des actions menées au sein des DSI pour les prendre en compte et les pallier, sans pour autant se priver de déploiements nécessaires à l'activité. Des questions se posent dans nombre d'organisations sur l'équilibre entre stratégie IA, choix technologiques et politique RSE et sur la nécessité de déployer à grande échelle une technologie dont les promesses de rentabilité semblent ne pas être à la hauteur, et qui produit cependant des externalités négatives de plus en plus nombreuses.
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Article rédigé par
Emmanuelle Delsol, Journaliste
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