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Les mythes sur l'Open Source

Les mythes sur l'Open Source

Une mise au point sur ce qu'apporte l'open-source.

PublicitéDans toute partie de poker, il y a le moment de vérité où l'un des joueurs paye pour voir si l'autre bluffe. Tous les joueurs étalent alors leur main et le vainqueur est celui qui a la plus forte main. Et bien, il est temps de voir ce qu'il en est du bluff des fournisseurs de logiciels propriétaires, qui prétendent depuis longtemps que l'open source est un marché de niche fondé sur des produits incapables de supporter des applications critiques et que les mises à jour sont non contrôlées. Il est temps de déjouer les mythes qui ont cours sur les logiciels open source d'aujourd'hui ! 1er Mythe : « L'Open Source est un marché de niche » Ce constat était peut-être valide lorsque Linux et Apache en étaient à leurs débuts, mais l'open sources'est maintenant bien installé dans les data centers et le propos est donc très éloigné de la vérité. Les opportunités qui existent sur le marché pour l'open source sont énormes et cette catégorie de logiciels ne représente plus uniquement une alternative aux progiciels propriétaires. L'open source est en train de devenir la règle, et l'annonce Microsoft/Novell - le premier versera 348 millions de dollars au second pour que Linux en open source fonctionne avec Windows - a sonné comme un coup de tonnerre aussi bien auprès des développeurs open source que closed source. 2ème Mythe : « L'Open Source est incapable de supporter des applications critiques » Bien des opposants accréditent l'idée que l'open source n'est pas assez fiable pour exécuter des applications critiques et que la qualité des produits open source n'est pas très bonne. Et pourtant les produits open source présentent les mêmes niveaux de performances, de charge, de sécurité, de fonctionnalités et de régression que les produits propriétaires lorsqu'on les passe aux mêmes bancs de test. En outre, un des avantages du modèle de développement en open source est qu'il permet la collaboration entre le fournisseur et le client très tôt dans le cycle de développement. Ainsi il est possible de détecter les bugs et erreurs conceptuelles plus tôt et donc de gagner du temps. Linux, JBoss et Ingres sont des exemples parmi d'autres de projets Open Source développés, gérés et supportés de manière professionnelle. 3ème Mythe : « Les entreprises Open Source ne sont pas propriétaires de leurs produits » Il s'agit là d'une erreur. En vérité, les logiciels en open source sont soumis aux mêmes lois sur le copyright que les logiciels propriétaires, simplement les fournisseurs de logiciels en open source choisissent de partager leur propriété intellectuelle avec d'autres. Le résultat : les produits peuvent être mis sur le marché plus rapidement, les logiciels en open source ne peuvent pas être monopolisés, aucun acteur ne peut verrouiller le prix du support technique et des services liés aux solutions en open source, et la concurrence ainsi instaurée offre des services de support à un tarif attractif pour le bénéfice des clients. 4ème Mythe : « Les technologies Open Source ne permettent pas d'offrir un support de niveau professionnel » Aujourd'hui, les fournisseurs d'open source offrent des prestations de support professionnel et font en sorte que leurs logiciels puissent sous-tendre les applications critiques des entreprises les plus grandes. Il y a eu beaucoup de discussions sur ce thème ces derniers temps, à la suite de l'annonce d'octobre 2006 d'Oracle, qui indiquait qu'il assurerait le même niveau de support pour son produit Unbreakable Linux - dérivé de la technologie Red Hat Linux - que pour ses autres produits. Cette annonce souligne l'importance qu'il y a à fournir un support de qualité professionnel aux entreprises qui choisissent un logiciel en open source. D'ailleurs, le modèle économique de la plupart des fournisseurs de logiciel en open source dépend de l'achat par les clients de prestations de support et de service. 5ème Mythe : « L'Open Source n'est pas réglementé et n'importe qui peut rajouter du code à un logiciel Certains adversaires de l'open source propagent la rumeur selon laquelle n'importe qui peut accéder au code d'un logiciel en open source et le modifier, et ils en font un argument contre la sécurité et la fiabilité de ces produits. Mais la vérité, c'est que l'accès au code d'un logiciel en open source est contrôlé, et que toute modification du code source doit soit résoudre un problème relevé, soit constituer une amélioration du produit. 6ème Mythe : « Les logiciels en Open Source ne sont pas sûrs » C'est une fausse idée répandue, selon laquelle les logiciels en open source sont plus susceptibles d'être attaqués par des pirates malveillants que les logiciels propriétaires, simplement parce que leur code source est public. En réalité, dès la conception des logiciels en open source, une attention est portée à la sécurité, et ce sont les mêmes méthodologies de développement standard que pour les autres logiciels et les mêmes techniques de codage de sécurité qui sont employées. Toutes les modifications du code source sont soumises à un examen rigoureux par la communauté concernée avant d'être acceptées. Grâce à ces passages en revue collectifs, les programmes font l'objet d'une recherche de vulnérabilités approfondie, et toute faille de sécurité est mise au jour et corrigée. Le marché de l'open source a évolué et crû de façon accélérée. L'open source est une option viable aussi bien pour les grandes entreprises que pour les petites, et c'est état de fait qui constitue une vraie menace pour les fournisseurs de solutions à source fermé. Ce dont ces fournisseurs ne tiennent pas compte, c'est que l'état actuel de l'open source est le résultat de plusieurs années de collaboration avec les clients, avec leur implication active à chaque étape du développement, et d'un accompagnement de tout premier ordre ; en d'autres termes, il s'agit d'un modèle économique tout à fait différent de ce à quoi ils sont habitués. Aujourd'hui, c'est donc bien les fournisseurs de logiciels en open source qui détiennent la technologie la plus décisive pour l'avenir.

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