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L'esprit start-up souffle plus fort dans les grands groupes

Pour Fabrice Marsella, « maire » (directeur) du Village by CA, cet incubateur « réalise un trait d’union entre les start-ups et les grands groupes pratiquant l’open-innovation ».

Le Baromètre 2018 de la création de valeur entre start-ups et grands groupes a été présenté au Village by CA, l'incubateur du Crédit Agricole. Le vent de l'innovation souffle plus fort et les grandes entreprises s'adaptent plutôt mieux aujourd'hui qu'hier.

Pour la deuxième année consécutive, le cabinet Bluenove et l'incubateur du groupe Crédit Agricole, Le Village by CA, ont présenté le Baromètre 2018 de la création de valeur entre start-ups et grands groupes le 18 avril 2018. Quatre ans après la création de l'incubateur, les grands groupes sont-ils mieux préparés à travailler...

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Le baromètre 2018 marque une amélioration de l'écosystème start-ups/grands groupes

Le Baromètre 2018 de la création de valeur entre start-ups et grands groupes est la deuxième édition de l'étude annuelle réalisée sous l'égide du Crédit Agricole (Village by CA) et du cabinet de conseil en open-innovation Bluenove. Pour 2018, 154 start-ups et 83 représentants de grands groupes ont répondu au questionnaire co-créé, soit en ligne soit via un chatbot dédié.
Quatre thèmes ont été abordés : la rapidité, la simplicité, la bienveillance et la création de valeur. Les appréciations des start-ups et des grandes entreprises sont souvent bien différentes mais peuvent se rejoindre.

Un rapprochement des sentiments des start-ups et des grands groupes

Ainsi, sur la clarté des objectifs de collaboration, la hausse de 26 % du sentiment positif des start-ups l'amène à 71 %, ce qui n'est plus très loin des 84 % des grandes entreprises. De la même façon, l'accroissement de moitié du sentiment de relation équilibrée chez les start-ups l'amène à 69 % contre 72 % des grands groupes.
Sur l'adaptation des conditions contractuelles, celle-ci est approuvée par 61 % des grands groupes et 60 % des start-ups. Aucune start-up, cette année, n'a jugé les clauses contractuelles totalement inadaptées contre 18 % l'an dernier. Le respect de la culture des start-ups par les grands groupes est reconnu par 56 % contre 64 % des grands groupes.

Mais des différences fortes subsistent

La rapidité des relations, par contre, est de plus en plus mal perçue. 33 % des grands groupes trouvent que le cycle de décision est plutôt rapide contre 59 % l'an passé (-26%). Et les start-ups sont 29 % à partager cet avis cette année (19 % l'an passé). Les deux se rejoignent pour constater la lenteur de l'exécution (70 % des grands groupes, 75 % des start-ups) et celle des paiements (64 % des grands groupes comme des start-ups).
Grands groupes et start-ups n'ont pas les mêmes objectifs. Les grands groupes recherchent ainsi d'abord de nouveaux usages et une amélioration de l'expérience utilisateur avant des gains en termes d'images, des accélérations de projets, de nouveaux clients et une optimisation des coûts. Pour les start-ups, il s'agit avant tout d'augmenter le chiffre d'affaires, le nombre de références clients et d'avoir une meilleure visibilité de leur feuille de route.