Conforama mise sur des infrastructures hyperconvergées pour ses magasins

Le distributeur a modernisé les infrastructures supportant ses 175 magasins en France en misant sur une architecture hyperconvergée. Passant de 342 serveurs à 20 machines.
PublicitéRépartis sur tout le territoire, les 175 magasins de Conforama France disposent de leurs propres environnements IT. Une informatique de proximité qui représentait jusqu'à récemment 2 serveurs physiques par magasin et 5 VM. Soit, sur le territoire, un parc de 5700 VM hébergées sur 342 serveurs. Des environnements que le distributeur a modernisés en migrant sur des systèmes hyperconvergés de Nutanix, avec l'appui d'Adista. Un projet lancé du fait de l'obsolescence des infrastructures en place, mais qui devait être déployé de façon progressive, « en assurant le MCO des anciens serveurs », indique Racim Loucif, directeur de la production IT et de la cybersécurité de Conforama en France, qui s'exprimait la semaine dernière lors de la Cloud Conférence, organisée par EuroCloud, à Paris.
Selon le responsable, le choix de l'hyperconvergence a permis de réduire de 50% l'espace dédié aux serveurs des magasins dans les datacenters, le parc de machines étant passé de 342 à 20. Sans oublier les gains sur la consommation électrique, Racim Loucif citant une réduction de 70% (soit 73 tonnes d'émissions de CO2 évitées). « Le projet a également eu un impact sur la direction IT elle-même, avec le regroupement des départements réseau et systèmes. Ce qui permet une meilleure maîtrise des aspects RH », assure Racim Loucif. Cette évolution des compétences des équipes, la réduction du nombre de machines ainsi que l'unification de l'interface de supervision ont permis à Conforama France d'optimiser l'administration. « Le temps passé pour maintenir nos machines à jour a ainsi été réduit de 42% », indique Racim Loucif. Comme le précise celui qui dirige également la cybersécurité de Conforama en France, le passage aux architectures hyperconvergées a aussi permis de segmenter le réseau « de façon automatique et transparente », limitant ainsi les risques d'extension en cas de cyberattaque. « Aux côtés du patching, c'était une des autres motivations de ce projet », reprend Racim Loucif.
Un RTO ramené à quelques minutes
Tout comme l'était la résilience apportée par une solution alignée sur les standards actuels en la matière. « Auparavant, faire un test de PRA (Plan de reprise d'activités, NDLR) nécessitait de prévenir les métiers de l'extinction prochaine des machines. Cela prenait des heures et il y a avait parfois des loupés, raconte le directeur de la production IT et de la cybersécurité. Aujourd'hui, c'est une bascule logique, car nous travaillons sur la base d'une réplication temps réel. » En pratique, l'architecture hyperconvergée a également permis de ramener le RTO (Recovery Time Objective, soit l'objectif de restauration des applications après un incident) à quelques minutes.
Si le projet a donc été un vecteur de modernisation du département IT, il sert également les besoins des métiers. D'abord via l'optimisation des coûts qu'il engendre. Mais aussi par la souplesse qu'il procure. L'architecture simplifie les évolutions de l'infrastructure, qu'il s'agisse de disposer de davantage de capacités pour prendre en charge une opération commerciale ou d'accompagner l'ouverture d'une nouvelle surface de vente. « Auparavant, construire le système d'information d'un nouveau magasin demandait environ 5 jours, dit Racim Loucif. Aujourd'hui, 3 heures suffisent. »
Article rédigé par

Reynald Fléchaux, Rédacteur en chef CIO
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