Puma automatise le contrôle de ses coûts de transport
Dans un contexte de réduction des coûts, le fabricant d'articles de sport démarre l'automatisation de ses processus administratifs associés au transport, avec la vérification automatique des factures.
PublicitéPour acheminer ses articles de sport et de mode vers les détaillants, Puma s'appuie sur un réseau logistique complexe présent dans plus de 120 pays. C'est la seule façon pour Puma d'approvisionner efficacement ses principaux clients et les nombreux clubs sportifs qu'il équipe. « Grâce à nos partenaires distributeurs, nous couvrons l'ensemble du marché, avec des volumes et une fréquence élevés », explique Marco Amling, responsable des ventes en gros pour l'Europe centrale au siège de Puma, à Herzogenaurach (Bavière). Le groupe allemand emploie 22 000 personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires d'environ 8,8 Md€ en 2024.
En début d'année, Puma Europe centrale et Puma Retail reçoivent les tarifs des transporteurs, ventilés par pays de destination et code postal. Cela représente environ huit à dix factures entrantes par semaine, regroupant les coûts de transport d'environ 600 expéditions. Il faut alors vérifier, par exemple, si les frais facturés pour le transfert d'un certain nombre de palettes vers une région donnée sont corrects.
Vers une vérification automatisée
Pour optimiser la gestion de ce processus, Puma avait besoin d'une solution permettant de vérifier automatiquement les factures de transport entrantes. « Nous misons sur la transparence et l'automatisation des processus, non seulement pour la circulation physique des marchandises dans nos centres de distribution, mais aussi pour le traitement administratif », indique Marco Amling. Après avoir analysé les solutions existantes, le fabricant d'articles de sport a opté pour la version web du système de gestion des transports (TMS) Winsped de l'éditeur allemand LIS (Logistische Informationssysteme).
Après la mise en place de ce progiciel, le processus a été entièrement automatisé. Les tarifs de transport et autres frais (notification, stockage ou seconde tentative de livraison) sont enregistrés par défaut dans le système. Dès réception d'une facture de transport, celle-ci est automatiquement comparée aux conditions enregistrées. Le logiciel vérifie l'exactitude de la facture et isole toute anomalie. Les spécialistes de Puma résolvent ensuite les litiges avec le transitaire concerné, dans des délais plus resserrés. Le rapprochement automatique avec les tarifs de transport enregistrés améliore également la transparence et la traçabilité du processus.
Intégrer de plus en plus de prestataires de transport
Un autre atout de la solution réside dans sa capacité d'adaptation aux besoins de Puma. « En pratique, Winsped s'avère très fiable, et nous souhaitons donc intégrer davantage le système à nos processus à l'avenir », souligne Marco Amling, qui est aussi responsable de la mise en oeuvre du TMS. À ce jour, Puma utilise principalement le système pour vérifier les factures de transport d'un grossiste gérant le plus grand volume d'expéditions. Un autre transitaire pour le secteur du retail, chargé d'approvisionner les boutiques Puma à travers l'Europe, est également connecté à la solution. Et d'autres transitaires seront intégrés à moyen terme. Puma prévoit également d'utiliser des fonctions supplémentaires de la solution, comme le suivi des expéditions. Winsped deviendra ainsi la plateforme centrale de traitement et de suivi des transports pour tous les services de l'équipementier de sport. « Nous voyons un fort potentiel dans ce système pour optimiser nos processus de transport au-delà de la simple vérification des factures de transport », souligne ainsi Marco Amling.
PublicitéFace à la baisse de ses ventes (-10,4% au troisième trimestre 2025, à taux de change constants), Puma est lancé dans un programme d'ajustement de son modèle et de réduction des coûts. Après 500 suppressions de postes de cols blancs en 2025, l'entreprise bavaroise vient d'annoncer une nouvelle coupe claire concernant 900 autres (sur un total de 7 000 emplois de cette nature). La marque dit aussi vouloir réduire sa base de coûts en ciblant les inefficacités opérationnelles et en réduisant son portefeuille de produits ainsi que le nombre de nouveautés ajoutées au catalogue chaque année.
Article rédigé par
Bernd Reder (CIO Allemagne, adapté par Reynald Fléchaux)
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