Stratégie

Voeux du Syntec Informatique : très bonne année 2007... et 2008.

Le syndical professionnel a, à l'image du secteur, connu une excellente année 2007. Et s'apprête à un cru 2008 de la même eau.

PublicitéJean Mounet, président du Syntec Informatique, a présenté ses voeux à la presse le mardi 8 janvier 2008. Il en a profité pour se réjouir de l'année passée, très positive pour son syndicat professionnel comme pour le secteur des fournisseurs de TIC, et anticiper une année 2008 dans la même ligne. L'optimisme est donc de rigueur malgré la morosité ambiante qui pourrait, de toutes façons, se traduire par toujours plus de croissance pour les fournisseurs de TIC (optimisations des process, externalisation...). Le Syntec Informatique a connu l'an passé, il est vrai, une croissance unique dans son histoire, passant de 540 à 850 membres (+57%). Cette évolution s'est aussi traduite du point de vue de la qualité des membres : il y a désormais, selon Jean Mounet, plus d'éditeurs que de SSII au sein du Syntec Informatique et de nombreuses sociétés provinciales l'ont rejoint. Bien que le Munci conteste les chiffres avancés par le Syntec Informatique en s'appuyant sur les travaux de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares, Ministère du Travail), Jean Mounet a jugé que 2007 avait été un « grand cru pour la profession » avec une croissance sectorielle d'environ 6,5% (contre 1,9% environ pour le PIB français) et 50 000 recrutements (dont 15 000 nets, ce qui amènerait le chômage des informaticiens à environ 2%). Le secteur des TIC serait ainsi le premier recruteur de cadres en France et la seule ombre au tableau la pénurie de ressources humaines qualifiées. 2007, 2008... années fastes de transformations Pour Jean Mounet, l'année 2007 a été une période de transformation : l'industrialisation (notamment avec le recours à l'off-shore) a permis le maintien des marges malgré la pression à la baisse des prix et à la hausse des salaires, la montée en puissance du SAAS, des consolidations importantes au niveau mondial mais également français, une forte croissance de l'embarqué et un retour des projets innovants. Le Syntec Informatique anticipe une année 2008 au moins aussi bonne. « Les carnets de commandes sont pleins et le seul soucis est de trouver des ressources humaines pour produire, l'informatique continuant de s'insinuer partout en tant qu'outil de compétitivité et de différenciation concurrentielle » a déclaré Jean Mounet. Face aux inquiétude sur un possible autre crash similaire à celui vécu par le secteur en 2001-2003, le président du Syntec Informatique se veut résolument optimiste : « la période 1998-2000 a été caractérisée par de très forts surinvestissements liés à la conjonction de projets à dates forcées : Euro, An 2000, généralisation d'Internet, mobilité, mise en place massive de PGI... La période suivante ne pouvait qu'être mauvaise. Mais aujourd'hui, nous ne sommes pas du tout dans ce schéma. Malgré la crise sectorielle des subprimes dans la banque, qui représente 15% du marché des TIC, nous n'avons constaté aucune remise en cause de projets informatiques bancaires. Au contraire, on parle d'approfondir Bâle II dans un Bâle III... » Les TIC ont besoin d'une Mitic pour se rencontrer 2007 a été aussi une année de scrutins politiques majeurs et le Syntec en a profité pour déployer une intense activité de lobbying avant et après les élections. Plusieurs revendications du syndicat patronal ont ainsi été intégrées soit aux lois soit aux discours officiels : gommer les effets de seuils dans les PME (10, 20 puis 50 salariés), possibilité du rachat des RTT, raccourcissement des délais de paiement... Pour 2008, il reste à convaincre le gouvernement d'aider au développement des PME innovantes, à mettre en place un « crédit d'impôt innovation » en complément ou à la place du crédit d'impôt recherche, et mieux aider les éditeurs de logiciels hexagonaux. Pour Jean Mounet, « l'industrie logicielle est essentielle à un pays. En France, elle est similaire à celle des plus grands pays industriels mais sur les quinze premiers acteurs mondiaux, quatorze sont américains, l'exception étant SAP. » D'où l'idée de s'inspirer des Sofica, des sociétés au régime fiscal très favorable ayant permis la résistance du cinéma français, pour créer des « Soficiels » dédiées au secteur du logiciel. Jean Mounet a néanmoins regretté un développement insuffisant de la e-administration, plaidant pour un grand programme gouvernemental à l'exemple de ce qui a été fait les années passées au Canada ou aux Etats-Unis (avec Al Gore). « Ce n'est pas d'un ministre de l'Internet à la maison, du téléchargement de musique, dont nous avons besoin mais d'une ministre ou d'une mission interministérielle aux TIC, une Mitic » a-t-il insisté.

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