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Vers un nuage de performance

Vers un nuage de performance

Le cloud est passé de l'état de simple buzz à des réussites concrètes.

PublicitéLe Cloud Computing bouscule le paysage informatique et les entreprises prennent davantage conscience des bénéfices qu'elles peuvent en retirer : réduction des coûts, rapidité de mise en oeuvre, gain de productivité, standardisation à grande échelle...

De plus en plus de décideurs informatiques considèrent que l'informatique est appelé à connaître le même destin que l'électricité et ne voit par conséquent, aucune raison d'héberger leur système d'information entre leurs murs : ils se tournent vers des fournisseurs Cloud de la même manière que les entreprises ont cessé de produire leur propre électricité au début du dix-neuvième siècle pour se tourner vers des « centrales ».

Si l'on en croit une récente étude du Gartner, le marché mondial des services de Cloud Computing va enregistrer cette année une hausse de plus de 16% comparé à 2009, avec comme principaux acteurs de cette adoption grandissante, les Etats-Unis et l'Europe. Plus encore, selon le cabinet, ce marché devrait atteindre 148 milliards de dollars d'ici 2014. L'informatique dans les nuages commence donc à trouver sa place dans l'entreprise. Mais comment et à quelles conditions le Cloud Computing vient-il au secours de l'entreprise ?

Les réussites autour du Cloud Computing sont concrètes

Le Cloud est sans conteste l'un des sujets qui créé le plus d'émulation au sein et au-delà de la communauté IT. Alors qu'il y a quelques mois certains le reléguait encore au rang de simple buzz, aujourd'hui, dans toute fonction et secteur d'activité, le Cloud Computing a le vent en poupe. Et pour cause : les bénéfices clients sont de plus en plus reconnus et tangibles partout dans le monde. La répartition géographique des revenus qu'engendrent le Cloud en 2010 serait la suivante : 58% pour les Etats-Unis (contre 60% en 2009), 24% en Europe, 10% au Japon et 8% pour le reste du monde. En Europe, c'est le Royaume-Uni qui fait office de modèle et qui devrait recueillir une part de 29% d'ici quatre ans. En Angleterre, les projets de Cloud Computing sous toutes ses incarnations, se multiplient. Parmi les derniers en date, on retrouve notamment celui de la poste britannique qui a recours à l'informatique dans les nuages pour accélérer la mise en ligne de ses services et le développement de nouvelles activités.
A l'instar de l'Internet d'il y a 15 ans, le Cloud est avant tout un paradigme transformationnel, amené à évoluer au rythme de l'évolution de nos usages et nécessaire pour fédérer ces nouveaux usages. L'utilisateur devient consommateur, l'informatique se proposant désormais en location : on « essaye avant d'acheter ». Il faut dire que nous évoluons dans une société de partage où les usages connaissent de fortes mutations avec l'émergence des réseaux sociaux, de la mobilité et des systèmes d'information temps réel. Le Cloud va recréer des liens entre ses salariés via l'exploitation des technologies sociales, créer de nouveaux services de collaboration à faible coûts... Avec le Cloud, le partage des données en entreprises s'accentue. C'est le cas pour Valeo qui a déployé pour ses 30 000 salariés répartis dans 27 pays, les applications Cloud de Google depuis la messagerie instantanée au vidéo chat sur PC et terminal mobile.

PublicitéD'autre part, le Cloud Computing a un impact important sur l'écosystème des services d'information des entreprises. A titre d'exemple, les relations clients/fournisseurs se renversent instaurant une nouvelle forme de relations entre ceux qui utilisent l'informatique et ceux qui la vendent. Ce sont désormais des relations de partenariat avec le fournisseur qui s'instaurent et deviennent l'un des points clés de la réussite de l'externalisation dans le nuage.

L'heure est aux systèmes souples et agiles

Si le Cloud Computing est en passe de modifier en profondeur l'industrie IT et l'ensemble des autres industries transversales, c'est sans conteste l'agilité et la flexibilité que ses solutions offrent qui comptent parmi ses gains les plus indéniables.

Une récente enquête du cabinet Pierre Audoin Consultants révèle d'ailleurs que la flexibilité et la souplesse de solutions Cloud Computing sont citées majoritairement par 37% des entreprises comme les moteurs d'adoption les plus importants. Cette tendance s'avère d'autant plus forte lorsque la flexibilité du nuage permet de venir au secours des pics de charge et des imprévus auxquels l'entreprise fait face. Ainsi, le nouveau système CRM de la Croix-Rouge américaine, basé sur des solutions de Cloud Computing est venu au secours des pics d'utilisation majeurs, à la suite du tremblement de terre en Haïti. Grâce à la flexibilité de ses fonctionnalités e-mail et web, la démarche de réponses aux demandes de renseignements concernant le seïsme s'est vu simplifiée, permettant à une équipe de deux personnes de gérer jusqu'à 10 000 cas par jour et a pu s'étendre à 50 utilisateurs en urgence.

Le Cloud Computing doit surtout soutenir la flexibilité des systèmes d'information des entreprises pour favoriser un meilleur Time to Market qui leur permettra d'être les premières sur leur marché en « rencontrant » la demande en temps et en heure. L'agilité que confèrent les infrastructures Cloud va de pair avec ce besoin croissant.

Tout d'abord, les projets Cloud sont agiles parce qu'ils se traduisent par un accès linéaire à une puissance informatique considérable. La mise en ligne des archives du New-York Times n'aurait jamais pu être possible sans Cloud : la conversion des articles papiers dans un format exploitable nécessitait une puissance de calcul telle que seul un hébergement dans le Cloud pouvait y répondre.

Ensuite, en termes de démarche projet, le démarrage est rapide au même que la mise en oeuvre du projet. L'entreprise et son fournisseur sont tenus par un « simple » contrat de service en vertu duquel chaque parti ne gère que ce qu'il doit gérer, même s'il appartient à l'entreprise d'être prudente en matière contractuelle.

Dans un monde très largement numérisé, l'informatique dans les nuages répond ainsi parfaitement aux attentes des utilisateurs sur les performances et les niveaux de service. Mais, malgré ces avantages, subsiste un syndrome de peur et d'incertitude de la part des entreprises, lié aux incidents de sécurité et de conformité qui se produisent.

La question de confiance

Il y a un an, pour définir la valeur opérationnelle du Cloud Computing, le Gartner se basait sur six "catégories de valeur" (Economie, Agilité, Créativité et innovation, Simplicité, Confiance et risque, et Impact social) et démontrait qu'en dehors de la catégorie « Confiance et risque », l'économie du Cloud Computing apportait une valeur opérationnelle supérieure à celle de l'informatique sur site.
La clé d'une migration maîtrisée repose incontestablement sur la confiance établie entre l'entreprise et le prestataire de Cloud. Les modèles en place sur le marché sont proposés avec plus ou moins de finesse et de flexibilité selon les fournisseurs de service. Le « bon » prestataire sera celui qui vous permettra de profiter des bénéfices du Cloud sans que vous en payiez les risques et inconvénients.

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