Six exemples d'entreprises ayant réussi leur transformation numérique

À quels défis, quelles stratégies, quelles implémentations sont confrontés les responsables IT qui s'engagent dans la transformation digitale avec l'objectif de stimuler la croissance et améliorer l'efficacité opérationnelle de leur entreprise ? Les DSI de 6 entreprises mondiales expliquent comment ils ont accompli et réussi leur transformation digitale.
PublicitéDe plus en plus d'entreprises mettent en oeuvre des initiatives digitales pour étendre ou développer leurs capacités digitales dans le but de gagner en efficacité commerciale ou augmenter leurs revenus. Et à mesure que la liste des succès s'allonge, la tendance s'accélère. Voici 6 exemples de transformations digitales menées actuellement par les DSI de quelques-unes des plus grandes entreprises mondiales.
Domino's Pizza
Chez Domino's Pizza, les consommateurs peuvent passer leurs commandes depuis n'importe quel périphérique informatique grâce à la plateforme AnyWhere qui gère cette capacité. En effet, AnyWhere permet de passer des commandes depuis des smartphones, des montres intelligentes et des téléviseurs intelligents. Le client peut soit saisir sa commande sur le site Web de Domino, soit envoyer un tweet ou simplement des émojis par SMS. « Nous avons organisé notre plateforme mobile et digitale autour de ce mode de fonctionnement », confie Kevin Vasconi, DSI de Domino.com. « Les 'digital natives' adorent ça ». Le défi actuel de Domino ? Apprendre à Dom, l'assistant virtuel à commande vocale de Domino's, à comprendre et à reconnaître ce que les gens veulent dire au moment de passer commande, et même les aider dans leur choix.
Wal-Mart
À l'instar de Target, Wal-Mart a restructuré sa pile logicielle en plateforme personnalisée. Celle-ci comprend un nouveau moteur de recherche et plusieurs applications cloud. Basée sur OpenStack, la nouvelle plate-forme de commerce électronique de Wal-Mart doit permettre au détaillant de mieux concurrencer la plate-forme cloud OpenStack. En fait, l'open source est un élément important de la transformation digitale de Wal-Mart. Plus tôt cette année, le groupe a lancé OneOps, une autre plate-forme qui permet aux programmeurs de tester et de passer d'un fournisseur à l'autre, un avantage crucial pour les entreprises qui adoptent des modèles de cloud hybrides.
Sprint
« Sprint est un exemple parfait pour voir à quoi ressemble la transformation digitale d'une entreprise de télécommunications. En concurrence avec des poids lourds du secteur comme Verizon et AT&T, l'entreprise de télécommunications, qui pourrait fusionner avec T-Mobile - des négociations sont en cours - réinvestit dans la technologie après des années de réduction significative des coûts », a ainsi expliqué Scott Rice, le DSI en charge de la transformation digitale chez Sprint. Pour améliorer l'expérience client, Sprint a donné la priorité à l'analyse des données. Plus précisément, l'entreprise utilise le logiciel open source Elastic Stack pour traiter les 50 téraoctets de données générées par les logs, les bases de données, les courriels et autres sources et évaluer les performances de son site Sprint.com.
Publicité À l'aide de ces données, les responsables IT peuvent identifier les problèmes susceptibles d'affecter la capacité opérationnelle du site. Cela va de la navigation courante, aux achats de mobiles ou encore les mises à niveau que les consommateurs essaient de réaliser en ligne. L'analyse des bugs et autres retards permet à Sprint de savoir quand et pourquoi un client abandonne une transaction. « Auparavant, chaque équipe surveillait les performances de ses propres applications, mais ces grands silos de données ne pouvaient pas être exploités pour améliorer les performances », a encore expliqué Scott Rice. Ajoutant : « c'est un nouveau parcours client basé sur les données ».
Sprint a également créé un lac de données basé sur Hadoop pour analyser les données des clients. Cette fois, l'entreprise veut améliorer les recommandations de produits qu'elle fait aux consommateurs. Par exemple, un client qui utilise depuis 10 ans un mobile Android recevra des offres de mobiles Android. « Le principe est de recueillir des informations sur le client et sur la relation qu'il entretient avec nous », a déclaré le DSI. La transformation digitale s'étend à tous les niveaux et « l'IT est au coeur de chaque projet de transformation », a encore déclaré Scott Rice. Celui-ci a également précisé que pour améliorer la livraison des logiciels, il avait réparti le développement entre de petites équipes autogérées et qu'il orientait l'entreprise vers le développement agile.
Target
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la transformation digitale de Target s'est faite dans la douleur et dans les crises. Et, le piratage dévastateur de données, en 2013, n'a pas facilité les choses. Pour relancer sa transformation numérique, le distributeur a embauché Mike McNamara, ancien DSI de la chaîne d'épicerie britannique Tesco, où il avait dirigé plusieurs initiatives digitales. Mike McNamara a passé une grande partie de l'année 2016 à internaliser le développement logiciel de l'entreprise et à le réorienter vers un développement de logiciels personnalisés, y compris à créer de nouvelles applications de la chaîne d'approvisionnement afin de mieux synchroniser les stocks avec la demande des consommateurs.
Capital One
Grâce à un service client solide, largement soutenu par des capacités digitales, Capital One a réussi à développer une très forte activité bancaire et de cartes de crédit. Son application bancaire mobile a été l'une des premières à prendre en charge le logiciel de reconnaissance biométrique TouchID d'Apple. Et en 2016, la banque a été la première à autoriser les opérations de services financiers à commande vocale via l'assistant virtuel Alexa d'Amazon.com. Aujourd'hui, son DSI, Rob Alexander, a entrepris un virage majeur, poussant l'entreprise à adopter massivement une approche devops pour accélérer la création de logiciels. « Dans le secteur bancaire, les gagnants seront ceux qui reconnaissent que la technologie est sur le point de jouer un rôle essentiel, car elle pourra répondre aux nouveaux besoins des consommateurs en matière d'opérations bancaires », a déclaré le DSI. « Et nous devons leur offrir les meilleurs logiciels ».
HD Supply
Frank Olszewksi, le CTO de HD Supply, se prépare à l'ubérisation du secteur du bâtiment, une tendance favorisée selon lui par la numérisation de la prestation de services. Pour cela, il a installé son centre de données virtualisé défini logiciel dans une co-location (pour ne pas avoir à gérer les datacenters) dotée d'hyperviseurs et de technologies de conteneurs programmables. Ainsi, en quelques clics, les ingénieurs de Frank Olszewski peuvent déplacer, répartir ou réduire les ressources de calcul. Selon M. Olszewski ce projet, combiné à des technologies mobiles orientées client, va servir à former le personnel de maintenance et les agents de service de HD Supply. Notamment, ils vont s'entraîner à prendre des photos de pièces détachées avec leurs smartphones, et ils pourront interroger les systèmes backend de l'entreprise pour savoir dans quel centre de traitement de commandes ils trouveront les pièces recherchées. Dans l'idéal, HD Supply pourra livrer la marchandise le jour même à ses clients. Frank Olszewksi pense qu'à l'avenir, HD Supply pourra louer ses centres de distribution à d'autres si nécessaire, un peu comme le fait Airbnb dans le domaine de la location. « Je me donne six ou douze mois pour être prêt à gérer ces charges de travail », a déclaré le CTO. « Pendant cette période, nous allons tester, analyser et nous amuser avec un certain nombre de choses », a-t-il ajouté.
Article de Clint Boulton / IDG NS (traduit et adapté par Jean Elyan)
Article rédigé par

IDG News Service,
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