Tribunes

Retour d'expérience : le télétravail chez Sun

Depuis plusieurs années Sun Microsystems a mis en place le projet iWorks de télétravail qui permet aux salariés du groupe et avec l'approbation de leur hiérarchie de travailler chez eux plusieurs jours par semaine

PublicitéLa réflexion autour du iWork a débuté chez Sun il y a près de 9 ans avec la possibilité de travailler de chez soi au maximum 1 à 2 journées par semaine et ce avec l'approbation du manager. Le projet touche jusqu'aux cadres du groupe, comme en témoigne Sue Oliva, vice-présidente de Sun Services EMEA. Sous l'impulsion de la Corp, ces 6 dernières années ce programme a beaucoup évolué dans nombre de pays européens. En France, il est aujourd'hui possible, pour beaucoup d'employés SUN, de travailler à distance de façon ponctuelle tandis que près de 20 personnes sont totalement inscrites dans le programme iWork avec un bureau chez elles. Pour les employés qui en bénéficient, cela implique une modification du contrat de travail. Sue Oliva est entrée dans ce programme il y a 6 ans, d'abord en cédant son bureau fixe au profit de bureaux de passage, puis en quittant définitivement la région parisienne pour la province. « Toutefois, l'endroit où j'habite n'a aucune importance », précise-t-elle. « Je bénéficie de la même infrastructure chez moi que dans une agence de Sun. C'est même plus facile pour quelqu'un comme moi qui travaille beaucoup à l'international et qui a de nombreuses conférences téléphoniques entre 16 et 21heures - des contraintes horaires plus difficiles à gérer quand on doit rester à l'agence ». Des bénéfices réels pour l'entreprise et le salarié Pour l'entreprise, « le ROI est globalement positif ». Au delà de gagner des espaces de travail, cela permet parfois à l'entreprise d'embaucher des personnes ayant des compétences spécifiques et techniques sans imposer une contrainte de lieu de travail. Egalement, les employeurs constatent qu'un 'iworker' travaille en moyenne 2 heures de plus que lorsqu'il est en agence, gagnant notamment sur son temps de transport et en concentration, étant moins 'pollué' par l'environnement de travail (appels téléphoniques, interruptions diverses, pauses café...). Pour l'employé c'est avant tout du temps de gagné et plus de disponibilité pour ses proches « à condition de se discipliner », souligne Sue Oliva. En effet, un « iWorker peut vite se laisser déborder et se rendre disponible 24h/24h et 7j/7 s'il ne sait pas se cadrer ou encore imposer des limites » à sa hiérarchie et/ou collègues. Il est donc indispensable d'avoir une méthodologie de travail à laquelle on ne déroge pas. « Il est également essentiel de ne pas tomber dans un complet isolement, en perdant tout contact humain et esprit d'entreprise ». Dans son cas, Sue Oliva s'entretient par téléphone plusieurs fois par jours avec ses plus proches collaborateurs, régulièrement avec les autres au regard de l'actualité et rencontre ses collaborateurs une fois par trimestre dans l'un des bureaux européens. Les pré-requis pour s'inscrire dans un programme de iWork ? « Une parfaite relation de confiance avec son manager » est la base de la réussite d'un tel programme, insiste Sue Oliva, ainsi que le profil du poste, dans la mesure ou toutes les fonctions ne sont pas adaptées pour le télétravail. « Se créer un espace de travail personnel et calme est aussi indispensable », au delà même des outils de travail mis a la disposition des iWorkers. Par outils, on entend : un téléphone avec haut parleur et une touche mute essentiels pour les conférences téléphoniques par exemple ; un ordinateur portable, une ligne haut debit, une imprimante, du papier à en tête de la société, des enveloppes de notes de frais et tout le petit matériel qui permet de travailler plus efficacement. « Quant à une webcam, Skype ou Instant messaging, c'est du plus mais l'on peut faire sans », nous dit la VP de Sun qui avoue ne pas être une grande utilisatrice des dernières technologies de communication à la mode.

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