Stratégie

Repenser l'IT dans un monde plus brutal : le Cigref appelle les DSI à l'action

Repenser l'IT dans un monde plus brutal : le Cigref appelle les DSI à l'action
Anne Le Hénanff a prononcé son premier discours en tant que ministre déléguée chargée de l’IA et du Numérique lors de l’assemblée générale du Cigref, le 15 octobre.

Lors de son assemblée générale, le Cigref a appelé les DSI à mettre leur organisation IT en ordre de bataille dans une économie perfusée au numérique, mais aussi dans un environnement où montent les incertitudes géopolitiques.

PublicitéLes DSI doivent regarder en face les défis nés de la nouvelle donne économique et géopolitique. Et y adapter leur organisation. C'est cet « appel à l'action », selon les mots d'Emmanuel Sardet, le président du Cigref, qu'a voulu faire passer l'association, à l'occasion de son assemblée générale, le 15 octobre à Paris. C'est aussi devant cette assemblée de DSI que la nouvelle ministre de l'IA et du Numérique, Anne Le Hénanff, a choisi de faire son premier discours officiel. La députée du Morbihan, rapporteure de plusieurs projets de lois sur le numérique (NIS 2 et SREN) et membre de la Commission supérieure du numérique et des postes, s'inscrit dans les pas de sa prédécesseuse, Clara Chappaz. « Nous continuerons à défendre l'immunité des cloud aux législations extraterritoriales en Europe et au niveau international », a notamment assuré la ministre, reprenant le combat des autorités françaises pour défendre un label européen EUCS aligné sur les exigences du SecNumCloud hexagonal. Et d'assurer encore qu'elle s'attachera à faire de la commande publique « un levier stratégique au bénéfice des technologies françaises et européennes ».

Une autonomie stratégique qui ne soit pas un recul

Une priorité qui rejoint les préoccupations qu'affiche le Cigref, préoccupations qui transparaissent dans son rapport d'orientation stratégique 2025, dévoilé à l'occasion de son assemblée générale. Le rapport tente de dessiner l'avenir des directions du numérique à l'horizon 2040 au travers de 4 scénarios. « Les termes de l'équation de la compétitivité se sont transformés, lance Emmanuel Sardet, dans son discours d'introduction. Pendant très longtemps, dans le numérique, il fallait aller plus vite et au moindre coût. Mais la frontière est désormais stratégique. Il nous faut innover sous contraintes. » Celles-ci sont, en particulier, géopolitiques et environnementales. « Comment bâtir une résilience qui ne soit pas un fardeau pour l'organisation ? ; comment construire une autonomie stratégique qui ne soit pas vécue comme un recul ? », énumère notamment le président du Cigref. Et d'appeler les membres de l'association, à l'unisson de Vincent Strubel, le directeur général de l'Anssi, lui aussi présent, à transformer le regard de leur organisation sur la résilience : « il faut faire de cette capacité un outil de compétitivité », dit Emmanuel Sardet.

Comme l'explique le délégué général du Cigref, dans sa note de contexte ouvrant le rapport 2025, cette résilience « ne doit plus être abordée sous le seul angle de la robustesse technique ou de la posture défensive. [...] Dans un monde instable, la capacité à anticiper les ruptures, à absorber les chocs numériques et à s'y adapter n'est pas qu'une simple assurance. C'est désormais un facteur de différenciation qui inspire la confiance des marchés et renforce les positions stratégiques. » Un virage que dessine déjà l'évolution de la réglementation, en particulier avec la directive NIS 2.

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