Stratégie

Plus d'un tiers des workloads VMware migreront d'ici trois ans

Plus d'un tiers des workloads VMware migreront d'ici trois ans
Les changements tarifaires et les relations avec les partenaires cloud devraient accélérer la migration des clients VMware vers des solutions alternatives. (Photo : Pixabay/R.P.Skitterians)

Selon une analyste du Gartner, environ 35% des charges de travail VMware devraient fonctionner sur une autre plateforme d'ici à 2028. Elle liste les solutions de rechange possibles, tout en conseillant de ne pas tout basculer.

PublicitéA l'occasion du Symposium de Gartner en Australie auquel notre confrère The Register a assisté, Julia Palmer, vice-présidente de la recherche du cabinet d'étude, a évalué à 35% la part des charges de travail VMware qui tourneront sur d'autres plateformes d'ici à 2028. Bien sûr, ce phénomène s'explique par la politique commerciale très agressive de Broadcom, mais l'analyste estime qu'il trouve aussi son explication chez les opérateurs cloud partenaires du spécialiste de la virtualisation qui incitent leurs clients à migrer.

Cela fait suite à la modification récente des programmes de licence qui interdit aux hyperscalers de vendre les abonnements VMware. Les utilisateurs sont désormais obligés de les acheter directement à Broadcom et d'activer la portabilité des licences dans les infrastructures cloud. Selon Julia Palmer, cette décision montre que VMware ne considère pas les opérateurs cloud comme des partenaires stratégiques et que ce sentiment est réciproque. 

Attendre avant de tout migrer

Dans son discours, l'analyste a aussi évoqué les solutions de rechange pour les clients VMware. Selon elle, ils devraient d'abord envisager Nutanix. Bien que ses prix ne soient pas très inférieurs à ceux de VMware, sa plateforme est comparable et il propose de bons outils de migration. Le cloud public arrive en second, mais Julie Palmer rappelle que cette option n'est pas adaptée à toutes les charges de travail et peut se révéler coûteuse.

Les offres de cloud hybride, et en particulier Azure Local de Microsoft, constituent la troisième option. Dans son récent magic quadrant portant sur ces offres, Gartner indique que « d'ici à 2028, 55 % des entreprises lanceront des études de faisabilité pour des solutions d'infrastructures hybrides alternatives afin de remplacer leurs déploiements basés sur VMware, contre seulement 15 % en 2025. »

Mais Julia Palmer pointe aussi les limites techniques d'Azure Local, dont le plus grand cluster ne prend en charge que 16 hôtes. Elle évoque par ailleurs la possibilité de basculer sur Windows Server et Hyper-V, mais elle constate que Microsoft pousse plutôt les entreprises vers Azure. Enfin, la dernière option, la migration vers Red Hat avec Openshift et Kubevirt, nécessite des compétences que peu d'entreprises possèdent. Pour conclure, elle déconseille de planifier la migration de toutes les charges de travail hors de VMware, car aucun concurrent ne propose une plateforme supérieure et que la bascule complète peut prendre trois ans ou plus.

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