Performance : toujours faire mieux, à moindre coût


Garantir la performance quotidienne au service des métiers
Si le DSI se doit d'être un stratège de la transformation du numérique, un héraut de l'innovation et le messie des nouvelles tendances, la première raison du mécontentement des utilisateurs sera une panne de l'e-mail ou un réseau trop lent. Face aux usages numériques croissants, garantir le bon...
DécouvrirConviés à une table ronde de la Matinée Stratégique CIO Transformer la DSI pour optimiser son efficacité le 18 novembre 2014, Patrice Rodier, DSI de l'agglomération de Clermont-Ferrand, et Anthony Hié, DOSI du Conseil Général de la Moselle, sont revenus sur les technologies et les méthodes qu'ils ont mis en place pour assurer la performance au quotidien.
PublicitéL'agglomération de Clermont-Ferrand s'appuie sur une structure administrative de 600 agents répartis sur 40 sites. Elle gère une multitude de bâtiments et d'infrastructures avec de forts impératifs opérationnels. « Il faut que ça marche », témoigne Patrice Rodier, DSI de l'agglomération de Clermont-Ferrand invité à s'exprimer lors d'une table ronde de l'événement Transformer la DSI pour optimiser son efficacité du 18 novembre 2014 de CIO.
Accompagné de Anthony Hié, DOSI du Conseil Général de la Moselle, il était venu exposer les méthodes et les technologies qu'il avaient mise en place pour assurer la performance de la DSI au quotidien.
Quand Patrice Rodier est arrivé en poste il y a une dizaine d'années, chaque site était indépendant. « Nous avons d'abord rationalisé la téléphonie avec la ToIP en faisant appel à l'opérateur Nortel et à l'intégrateur Spie », raconte le DSI. Cette démarche a tout de suite permis de réduire les dépenses.
Une fois les coûts opérateur rationalisés, la solution s'est toutefois avérée coûteuse et compliquée en termes d'exploitation. Patrice Rodier précise : « A chaque fois que nous voulions faire quelque chose, il fallait payer. J'étais devenu un gestionnaire de licence au détriment de mon métier de développeur d'usages pour mes utilisateurs ».
L'Open Source à la rescousse
Il a expliqué les problèmes à son supérieur. Avant de lancer un projet de refonte il a fallu le rassurer en lui présentant la méthodologie du projet et les bénéfices financier qu'il pouvait apporter. « Il était très inquiet quant à la continuité du service », se souvient Patrice Rodier. En 2013, l'infrastructure ToIP a été remise à plat et c'est la solution Open Source Xivo d'Avencall qui a pris la suite.
Même si la DSI a dû entièrement reconstruire l'infrastructure, l'ancienne solution Nortel n'étant pas compatible SIP, le ROI devrait être atteint en quatre ans. À maintenir, la solution est en effet deux fois et demi moins cher. « Étant Open Source, je n'ai plus à me soucier des coûts supplémentaires pour développer de nouvelles applications », enchérit Patrice Rodier. Elle est ainsi couplé aux outils collaboratifs et de gestion des flux. Aujourd'hui, tout converge sur le réseau IP. « Il est ainsi très simple d'ouvrir de nouvelles infrastructures », commente le DSI. A travers la méthode Itil, l'agglomération de Clermont-Ferrand a industrialisé l'ensemble de ses processus.
L'ensemble des utilisateurs est satisfait du projet. « Nous avons un accent extrêmement fort sur l'accompagnement des utilisateurs. Il nous a demandé beaucoup de ressources mais la transition sur les 600 personnes s'est faite en quatre semaines », témoigne Patrice Rodier. « Nous sommes en train de nous demander comment faire mieux. Le contexte veux que nous soyons dans une logique d'amélioration continue, toujours à moindre frais », reconnaît-il. L'administration n'échappe pas à la règle.
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Créer un langage avec les métiers
De son côté, le Conseil Général de Moselle compte 3000 agents répartis sur 200 sites. Agissant sur le développement économique du territoire, les transports, l'éducation, et les sports, l'administration doit satisfaire 137 métiers différents. « Nous avons entamé une transition numérique pour devenir une e-administration », déclare Anthony Hié.
Le DOSI du Conseil Général a ainsi mis en place un schéma directeur portant notamment sur l'amélioration de la qualité de service. Il a conduit l'administration à passer d'une DSI à une DOSI pour créer un langage entre le métier et l'IT. « Historiquement, nous avions du mal à communiquer. Il fallait faciliter la discussion », se rappelle Anthony Hié.
Initialement il y avait un simple portefeuille de projets qui s'accumulaient au gré des besoins. « Nous avons surtout souhaité adopter une approche processus. Pour les métiers, nous avons mis en place les principes de l'amélioration continue et sur le support, la méthode Itil », détaille Anthony Hié.
L'administration a progressivement instauré un catalogue de services tarifés dans lequel les utilisateurs pouvaient aller piocher ce dont ils avaient besoin. « Nous n'avons pas revu le système de tarification. Les prix était là à titre indicatif. L'idée était de sensibiliser les directions au fait que ce n'était pas illimité », explique Anthony Hié.
Le contrôle budgétaire ne pouvait pas venir uniquement de la DOSI mais aussi des directions générales. Par cette transparence, le projet a été très bien accueilli. La responsabilisation repose aujourd'hui sur les métiers.
L'ensemble des services reste toutefois monitoré depuis la DOSI. « Tout le monde sait ce qu'il à et visualise l'évolution de ses services », expose Anthony Hié. La démarche d'amélioration continue adoptée par le conseil général pousse la DOSI à revoir ses processus tous les ans. Les utilisateurs sont ainsi tenus au courant des avancés sur leurs systèmes.
Article rédigé par

Oscar Barthe, Journaliste
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