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Les SSII européennes à la traine en matière de modèles de distribution mondialisés

PublicitéLe cabinet américain Forrester Research vient de publier une étude intitulée « Europe's Provider Lag in the It Services GDM ». Les six plus grandes SSII européennes y ont été passées au crible. L'étude affirme que les SSII européennes sont à la traîne en matière de GDM (Global Delivery Model) par rapport à leurs homologues américaines. En effet, si les intégrateurs de services ont largement fait évoluer leurs offres depuis quelques années, ils n'en demeurent pas moins en retard lorsqu'ils doivent recourir aux services offshore ou nearshore à bas coûts. En effet, pendant que les sociétés de services informatiques indiennes et autres continuent de voir croître leur chiffre d'affaires et obtiennent des marges bénéficiaires atteignant souvent 30 %, les grands groupes européens comme CapGemini, Atos Origin, T-Systems, et LogicaCMG s'efforcent de faire face à cette menace par des modèles de distribution mondialisés (GDM). Mais même si, CapGemini a pris une longueur d'avance sur ses homologues européens en acquérant Kanbay. Cela n'est pas suffisant pour égaler IBM et Accenture, ou encore les SSII indiennes telles que TCS et Infosys en termes de couverture mondiale. Pour rappel, IBM et Accenture ont respectivement 43 500 et 38 000 collaborateurs dans les pays à bas coûts dont une proportion importante se situe en Inde. Un chiffre qui devrait s'amplifier dans les années à venir. Ainsi, Forrester prévoit que la plupart des entreprises étudiées doubleront les effectifs basés sur d'autres continents en 2007. Déjà, à eux seuls, Siemens et Capgemini ont 20 % et 18 % de leur effectif total basé dans des pays à bas coût comme l'Inde et la Pologne. Selon Forrester, Capgemini comptabilise environ 50 clients actifs en Europe, qui ont recours aux services à bas coût basés à l'étranger. Un chiffre insignifiant par rapport aux concurrents Infosys, TCS et Wipro qui recensent chacun entre 130 et 230 clients européens, souvent pour des volumes d'activité bien supérieurs. « Force est de constater que les SSII européennes sont encore bien loin d'un système de distribution mondialisée abouti, où le travail est confié à des sites répartis dans le monde entier en fonction de la valeur finale pour le client, de la disponibilité des ressources, du prix et d'un ensemble d'autres facteurs » juge Andrew Parker, vice-président et directeur de recherche du cabinet Forrester. « Les modèles de prestation mondialisée n'ont pas encore été mis en oeuvre. Au mieux, les SSII européennes peuvent prétendre déployer une stratégie de distribution de services offshore/nearshore en étoile, et seules une ou deux d'entre elles se sont approchées de ce niveau de maturité sans l'avoir atteint complètement » constate Andrew Parker. A l'inverse, les SSII américaines se dotent de centres de développement ou de production informatique, en Europe de l'Est ou de l'Ouest, en Inde, en Chine, en Amérique latine. Ainsi, le prestataire fait son affaire de la distribution et de la gestion des divers lots d'un projet ou d'une activité sur ces centres. Les critères de répartition peuvent être les coûts, les compétences, la proximité. Le tout restant transparent pour le client. Une parade qui, selon le cas, se prépare à coup de « mix » de compétences locales et distantes, d'exploitation de systèmes d'information répartis, de mise au point de lignes de produits elles aussi « globalisées ».

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