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Les pratiques en décisionnel présentées au Microstrategy World 2012

Les pratiques en décisionnel présentées au Microstrategy World 2012

La manifestation réunissant les clients et les partenaires de l'éditeur Microstrategy à Amsterdam a été l'occasion à certaines entreprises de montrer leurs réalisations au cours d'ateliers.

PublicitéDeux des quatre prix remis à des clients par l'éditeur Microstrategy lors de sa manifestation Microstrategy World 2012 l'ont été à des entreprises françaises : Solvay et Les Galeries Lafayette / BHV. Mais bien d'autres clients de l'éditeur ont présenté leurs réalisations. Certains montrent des évolutions majeures des pratiques, que ce soit en restitution des rapports, notamment sur mobile, ou en harmonisation au sein d'un groupe.

Première bonne pratique : l'harmonisation

Ainsi, cette multinationale française de l'agro-alimentaire pesant 19 milliards d'euros de chiffre d'affaires consolidé a totalement refondu sa BI dans une optique d'unification au niveau groupe. Au début des années 2000, chaque division voire chaque implantation géographique disposait de son propre décisionnel avec à peu près toutes les solutions du marché représentées. Les remontées d'indicateurs et d'informations posaient du coup d'énormes problèmes, notamment en matière de délais. De plus, le partage des données et des bonnes pratiques posait également des soucis, sans oublier la totale absence de mutualisation des outils avec les coûts excessifs enregistrés.

Dans un premier temps, un système central unifié est mis en oeuvre basé sur le PGI du groupe, SAP. Mais les systèmes locaux perdurent, chacun ayant une bonne excuse pour garder le sien, même si certaines unités font des efforts. Excel garde bien sûr une place importante dans ce contexte.

Cumuler les avantages, pas les inconvénients

Dans un premier temps, plusieurs solutions sont envisagées, notamment de marier plus intimement un système central et des systèmes décentralisés pour essayer 'avoir le meilleur des deux mondes. Mais, en fait, le système aurait cumulé les inconvénients.

Finalement, la solution choisie a été qualifiée de BIaaS (Business Intelligence as a service). Le principe est de centraliser la totalité de la plate-forme de décisionnel et de proposer aux unités décentralisées des rapports-types. Les unités peuvent malgré tout personnaliser ces rapports types pour suivre des indicateurs ayant un intérêt local sans que cela remette en cause une mutualisation optimale. L'équipe centrale gérant l'ensemble n'est du coup que de 50 à 60 personnes.

Tous les domaines bénéficient de ces rapports-types : le marketing, les ressources humaines, la finance... et l'équipe s'occupant de la BI.

Concilier agilité et industrialisation

Chez le fabriquant de pneus Michelin, face à un problème similaire, les données ont été maintenues en local pour des utilisateurs locaux tandis que les applications de traitement, elles, sont en central avec, bien sûr, des choix technologiques communs. L'objectif était de conserver l'agilité tout en permettant une certaine industrialisation.

PublicitéChaque division et chaque zone géographique de la matrice organisationnelle conservent leurs prérogatives. Cependant, tout est fait pour mutualiser les pratiques et déployer mondialement des développements, en méthode agile Scrum, voulus par tel ou tel service.

Du décisionnel pour des équilibres géopolitiques



Du décisionnel pour des équilibres géopolitiques

A l'Agence Spatiale Européenne (ESA), l'éclatement des unités se double d'une difficulté : les fiertés nationales. Son budget annuel de quatre milliards d'euros est issu de subventions de ses 19 pays adhérents (17 de l'Union Européenne, la Suisse et la Norvège) et de son membre associé (le Canada). Or chaque état contributeur est en droit de recevoir en retour des investissements au bénéfice des entreprises nationales du montant de sa contribution.

Le reporting aux pays membres était donc le premier défi à relever malgré la multiplication de systèmes informatiques sources (dont SAP). Pour minimiser les coûts, les données devaient être extraites le plus automatiquement possible. Enfin, les responsables devaient pouvoir disposer de toutes les données quelque soit leur lieu de présence, en fonction des pays où ils se rendaient.

Bien entendu, il convenait de vérifier la qualité des données, de conserver une grande agilité dans la personnalisation des rapports et enfin de rendre disponibles les tableaux de bord sur tous types de terminaux, y compris mobiles.

En moins d'un an et avec un budget de moins de 300 000 euros, l'ESA a réalisé de multiples tableaux de bord. Bien évidemment, le premier est le suivi de l'exécution budgétaire. Le suivi des moyens humains affectés à telle ou telle mission était également indispensable.

Une autre peut paraître triviale mais n'était pas simple à mener : le suivi des interventions et déplacements en conférences et colloques de tous les experts de l'ESA avec les objectifs poursuivis. La simplicité ergonomique était impérative pour rendre l'application utilisable. Un retraitement des statistiques de fréquentation des sites web obtenues par Google Analytics est un autre exemple similaire.

Adapter le décisionnel à l'utilisateur

L'usage des terminaux mobiles peut être réservée aux dirigeants. Mais tous les décideurs doivent disposer des tableaux de bord adaptés à leurs situations.

C'est la logique adoptée par Campofrio Food Group. Numéro un de son segment dans la plupart des pays, notamment en France avec des marques comme Aoste et Justin Bridou, il fait face à un marché quasiment stable, très fragmenté et très concurrentiel. Disposer des bons indicateurs est donc indispensable pour adopter les bonnes décisions, chacun à son niveau.

Toutes les sources de données (de SAP à Excel) sont collectées de façon unifiée dans un stockage unique avec une gestion des données de références (MDM). Mais chaque décideur du groupe bénéficie du tableau de bord dont il a besoin, avec les indicateurs pertinents : suivis commercial, de production, du marché, etc. Cela a été rendu possible par une très forte implication des directions métier, notamment des propriétaires de processus. Au niveau de la direction générale, les indicateurs sont beaucoup plus globaux que dans les niveaux hiérarchiques plus bas.

L'outil permet la vision commune de la réalité mais chacun avec son angle de vue. La manipulation aisée de l'outil, notamment sur iPad, facilite la prise en main et l'utilisation.

Mais cela ne rend pas tous les utilisateurs heureux. Un dirigeant, après démonstration du produit sur la tablette qui lui était remise, aurait ainsi déclaré : « je hais ce truc. Maintenant, je ne vais plus avoir de vacances car je vais sans arrêt regarder les données de l'entreprise. »

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