Thyssenkrupp optimise sa supply chain avec un jumeau numérique

Pour gagner en réactivité et en visibilité sur sa chaîne d'approvisionnement, Thyssenkrupp Rasselstein s'appuie sur l'analyse des processus métiers combinée à l'IA.
PublicitéBasée à Andernach, en Allemagne, l'usine Thyssenkrupp Rasselstein figure parmi les plus grands producteurs européens d'acier pour emballage. Face à un environnement complexe et très concurrentiel, l'industriel a lancé une vaste transformation numérique, axée notamment sur une supply chain connectée et pilotée par la donnée. Pour ce faire, le groupe s'appuie sur la plateforme de l'éditeur allemand Celonis.
Vision globale des flux et processus
Grâce aux technologies de process mining et d'IA, la solution de Celonis crée un jumeau numérique de la chaîne d'approvisionnement, en croisant les données de production et le contexte métier. Cette modélisation offre une vision globale des flux et des processus. Déployée sur plus d'une dizaine de processus chez Thyssenkrupp Rasselstein, la plateforme couvre une cinquantaine de cas d'usage, parmi lesquels les cycles procure-to-pay (P2P), order-to-cash (O2C), la gestion des stocks et entrepôts, ainsi que le suivi des créances.
« Avant Celonis, notre visibilité sur les processus de la supply chain était limitée, ce qui compliquait les réactions face aux goulets d'étranglement », explique Michael Pullen, directeur financier de Thyssenkrupp Rasselstein. « Aujourd'hui, la vue en temps réel offre la possibilité d'intervenir rapidement, de réduire les surstocks et d'améliorer la fiabilité des livraisons. Cela facilite aussi la prise de décisions stratégiques et une planification plus fluide de la production. »
Automatisation et valorisation des excédents
Sur le site d'Andernach, plus de 300 systèmes interconnectés cohabitent, ce qui complexifie la gestion des processus. Dans ce cadre, le jumeau numérique centralise les données issues des systèmes internes et de la maison mère Thyssenkrupp Steel Europe, principal fournisseur de matières premières. Il fournit ainsi à chaque utilisateur des recommandations précises et exploitables.
Un entrepôt de produits finis de Thyssenkrupp Rasselstein : cette division de Thyssenkrupp Steel Europe fabrique des tôles fines étamées ou chromées spéciales. Plus de 90 % d'entre elles sont utilisées dans le secteur de l'emballage. (Photo : Thyssenkrupp Steel Europe AG)
L'éditeur intègre également un assistant à base d'IA, le Process Copilot, qui aide les collaborateurs à prendre des décisions rapides, même sans compétences analytiques avancées. Par exemple, il donne un accès quasi instantané à l'état des stocks de matières premières sur les différents sites. La plateforme propose aussi une orchestration automatisée des processus. Elle limite notamment les pertes liées aux excédents de stock non vendus, en identifiant automatiquement des clients potentiels et en envoyant des offres personnalisées par e-mail. Les réponses des clients sont ensuite analysées pour affiner le suivi.
PublicitéDes économies en dizaines de M€
Les économies réalisées sont importantes. Plusieurs dizaines de millions d'euros ont été économisés via l'optimisation des stocks et l'automatisation des tâches financières, comme la création de bons de commande. L'industriel prévoit désormais de déployer l'Object-Centric Process Mining (OCPM), une technologie qui offrira une vue encore plus connectée et complète, de bout en bout, sur l'ensemble de sa chaîne d'approvisionnement.
Article rédigé par
Bernd Reder (CIo Allemagne), adapté par Louise Costa
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