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Les DSI restent sourds à l'écologie

Publicité2 % de rejet de dioxyde de carbone produit par l'informatique tel est le chiffre avancé par le Gartner lors du dernier Symposium IT Expo, soit une pollution équivalente à celui des avions. C'est un fait établi, l'informatique non seulement pollue mais consomme également beaucoup d'énergie. Face à de tels impacts sur l'environnement, certains constructeurs informatiques ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Ainsi, depuis peu, Apple mise sur le recyclage et le changement de composés chimiques de ses ordinateurs. IBM prône l'informatique verte en incitant les entreprises à réduire leur consommation d'énergie. Quant aux grands équipementiers comme HP, Intel et IBM, ils jouent aussi la carte de l'écologie. Si les constructeurs informatiques semblent être convertis à l'écologie, c'est loin d'être le cas chez les utilisateurs révèle une étude menée par Forrester. Face à de beaux discours, la réalité est toute autre. Seulement un quart des entreprises interrogées déclarent avoir inclus des critères écologiques dans leurs processus d'achats, alors que plus des deux tiers affirment prendre en compte le facteur environnemental dans leur gestion informatique. Pire, un sondé avoue qu'il ne prendra de décisions écologiques que si cela est pertinent commercialement. « Peu importe l'environnement, il faut que cela entraîne des économies de coûts ». Si pour l'instant l'informatique ne rime pas avec écologie, il faudra pourtant que les habitudes changent. A ce sujet, Christopher Mines, vice président de Forrester demeure optimiste. Selon lui, les constructeurs réussiront au fil du temps, à convaincre les utilisateurs du bien fondé de l'écologie. « A terme, le côté écologique va s'aligner avec les objectifs métier des entreprises ; faire en sorte de gagner de l'argent ou de rendre la société plus attirante aux yeux des clients et des actionnaires. Regardez les centres de données ; il s'agit principalement d'économiser de l'agent. L'aspect écologique est un bénéfice collatéral, pas le but premier ». Seul bémol, 15% des sondés avouent ne pas connaître les programmes écologiques entrepris par leurs fournisseurs. Un long chemin reste donc à parcourir avant d'arriver à une informatique verte.

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