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Les clients sont plutôt attirés par le tout entrée de gamme et par le très haut de gamme

Les clients sont plutôt attirés par le tout entrée de gamme et par le très haut de gamme

Sun a récemment renouvelé son offre de serveurs d'entreprises de milieu et haut de gamme avec la série Sparc Entreprise, développée conjointement avec Fujitsu et s'apprête à lancer la seconde génération de ses serveurs multithreadés d'entrée de gamme à base de puces Niagara. La société s'apprête aussi à refondre son offre de serveurs x86 et notamment à lancer ses premiers serveurs Intel, après plus de trois ans d'alliance exclusive avec AMD. Avec cette extension de sa gamme, Sun espère se hisser au 4e rang mondial des vendeurs de serveurs x86 d'ici la fin de l'année.

PublicitéVotre ligne de serveurs UltraSparc IV et IV+ va continuer à être disponible jusqu'à la mi- 2008. si la roadmap actuelle de Rock reste inchangée, certaines entreprises ne pourraient-elles pas être tentées de faire l'impasse sur la gamme Sparc Entreprise que vous venez de lancer pour migrer directement vers les gammes Rock ? Je pense que la majorité des comptes Sparc achèterons des systèmes Sparc Entreprise. Ce ne sera pas tant pour remplacer des systèmes existants que pour répondre aux besoins générés par de nouveaux projets. Les Sparc Entreprise ont l'avantage d'être plus performants que nos anciens systèmes UltraSparc IV. Ils ont des capacités d'entrée sorties supérieures. Ils ont aussi des fonctions de partitionnement en hardware qui seront séduisants pour certains comptes. Ce que l'on a vu jusqu'alors est que les clients sont plutôt attirés par le tout entrée de gamme et par le très haut de gamme Sparc Entreprise. Mais il est encore un peu tôt dans le cycle de vente pour tirer des conclusions définitives. Sun lancera prochainement la deuxième génération de ses processeurs Niagara. Pensez-vous que cette puce permettra-elle de combler le trou qui existe entre vos serveurs d'entrée de gamme Niagara et les serveurs de milieu de gamme de la nouvelle série Sparc Entreprise ? La seconde génération de Niagara va apporter des évolutions en profondeur. Nous aurons des systèmes monosocket avec Niagara 2 et des systèmes bisockets avec une évolution de Niagara 2, dont le nom de code est Victoria Falls. Victoria Falls est différent de Niagara 2 au sens ou pour intégrer l'interface d'interconnexion entre processeurs nous avons retiré l'interface réseau et les capacités d'encryption embarquées de Niagara 2 pour les loger sur une puce séparée (nom de code "Neptune", NDLR). Nous pensons que ces systèmes pourront s'acquitter de charges de travail impressionnantes pour leur prix. A tel point que nombre de clients pourraient les utiliser pour des "workload" jusqu'alors plutôt réservées aux systèmes de milieu de gamme. Pour vous donner un ordre d'idée, Niagara 2 a une bande passante mémoire de 40 Go/s comparable à un système haut de gamme de la génération antérieure. Les systèmes à base de ces puces permettront donc de combler l'intervalle existant entre l'actuelle entrée de gamme Unix à base de puce Niagara et le milieu de gamme M4000, tant du point de vue des performances que du point de vue tarifaire. Ceci dit, vous avez raison, la séparation entre l'entrée de gamme et le haut de gamme actuel peut paraître bizarre. Mais n'oubliez pas que les clients ont des temps de décision relativement long et que nombre d'entre eux continueront d'acheter des serveurs de milieu de gamme Fire 490 ou des 890, ou des PrimePower, en attendant l'arrivée des systèmes Niagara 2. Jusqu'alors Sun a été le principal partisan des puces Opteron. Le fait que l'utilisation de puces Intel vous ouvre les 80% du marché qui jusqu'alors été fermés aux systèmes Opteron a-t-il été un élément déterminant dans cette décision ? En fait la raison, est que WoodCrest est Cloverton sont de bien meilleurs processeurs. L'autre chose est qu'Intel nous a approché pour Solaris, qu'il a élevé a rang de plate-forme stratégique, au même titre que Windows et Linux. Intel a une équipe d'ingénierie qui travaille sur l'optimisation de performance, le développement de pilotes, et qui profitera à Solaris. C'est une collaboration qui profite aux deux sociétés. Ils poussent Solaris et nous vendons des serveurs à base de puces Intel. Le fait que vos ventes de serveurs x86 ont décollé, vous a-t-il aussi permis d'atteindre une taille critique qui vous permet d'envisager de supporter sereinement deux plates-formes alors que vous n'auriez pas pu le faire au début ? Absolument. Lorsque nous avons commencé, le fait de n'avoir qu'une ligne de produit était déjà largement suffisant, maintenant nos équipes d'ingénierie sont plus mûres. Nous allons aussi mutualiser beaucoup d'élément en termes de design de châssis, de supervision entre les lignes Intel et AMD, ce n'est pas comme si nous lancions une nouvelle ligne de serveurs entièrement différent. Intel nous a aussi aidé dans le développement de nos serveurs La virtualisation est un thème à la mode, au point que l'on voit certains constructeurs annoncer qu'ils optimisent leurs serveurs x86 pour la virtualisation ? Tout du moins, ils prétendent qu'ils le font... (rires) Est-il possible d'optimiser un serveur pour cela ? Il y a pas mal de travaux à faire sur les systèmes d'entrées/sorties. Combien de lignes I/O y-a-t-il dans le système, comment sont elles gérées? Nous avons développé la puce Neptune, qui permet de virtualiser et de paralléliser les I/O et qui libère le CPU d'une large partie des tâches de gestion d'entrées/ sorties. Neptune est le composant que nous avons licencié à Marvell et il dispose de pilotes pour Solaris, Linux et Windows. Vous nous verrez travailler de plus en plus en ce sens. Nous développons, par exemple, des composants spécifiques pour gérer les connexions et les chemins I/O, ce qui permettra d'optimiser les serveurs pour la virtualisation quel que soit le CPU utilisé Intel ou AMD. L'an prochain nous aurons une gestion des I/O totalement virtualisée. C'est le principal challenge à résoudre, car c'est aussi là que résident la plupart des goulets d'étranglement, liés par exemple à la gestion des interruptions. Je ne sais pas ce que font nos concurrents. Peut-être travaillent-ils dans la même voie, peut-être ont-ils des approches différentes, mais pour nous c'est un axe important de travail Quelles sont les nouveautés à venir en matière de serveurs x86 chez Sun alors que vous avez récemment noué une alliance avec Intel et montré en avant-première des serveurs à base de Xeon à l'IDF de Pékin ? Nous allons effectuer prochainement des annonces majeures autour de notre portefeuille de serveurs lames, avec une offre qui incorporera l'ensemble des architectures processeurs du marché. Notre offre comportera de nouveaux serveurs sur base Intel et AMD et pour la première fois des lames Sparc à base de puces Niagara, puis de Niagara 2. Ce sera donc une mise à jour majeure de nos gammes. Dans la seconde partie de 2006, nous aurons plus de lames et de serveurs racks basé sur les puces Tigerton et Cloverton d'Intel. Nous aurons aussi une refonte de nos gammes AMD avec l'arrivée de Barcelona, et le lancement des produits Niagara 2 et Victoria Falls. Tous seront lancés dans les deux facteurs de formes, rack et lames. Cela se traduira par une refonte complète de notre offre de serveurs de volume. D'autres nouveautés dans vos tiroirs ? En juin, nous avons présenté à la conférence supercomputing ISC de Dresde des technologies avancées en matière de supercalculateurs. Ces technologies seront utilisées dans le cadre du Texas Advanced Computing Center. On a gagné un appel d'offre de la National Science Foundation pour construire le plus puissant des supercalculateurs mondiaux. Cette installation aura une puissance de plus de 500 Tfkops, ce qui en fera le plus rapide du monde.

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