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La TMA toujours croissante mais sous la pression de l'off-shore

L'étude du cabinet Pierre Audoin Consultants fait le point sur le marché.

PublicitéSelon une étude du cabinet Pierre Audoin Consultants (PAC), la TMA (Tierce Maintenance Applicative) au sens strict reste en forte croissance, surtout aux dépends du travail en régie, mais la pression sur les prix commence à se faire sentir, favorisant le recours à l'off-shore. La TMA étudiée est exclusivement celle qui concerne des logiciels en production tout en étant distincte d'une infogérance (ce que PAC appelle la TMA autonome) au forfait sur un contrat pluri-annuel avec engagement de niveau de service. Sur le marché des services en France (valeur : 23,4 milliards d'euros/an en France), le développement de projets représente 56% contre 44% pour l'externalisation et le support. Ces 44% se répartissent en, d'une part, 7,5% pour la TMA autonome (soit 1,7 milliard d'euros) et 36,5% pour l'infogérance support. Au sein des contrats d'infogérance, PAC estime que la TMA enfouie représente 445 millions d'euros en France par an. Au total, la TMA représenterait 2,2 milliards d'euros par an en France. Mais alors que le marché du service évolue globalement peu, la TMA autonome continue depuis plusieurs années à afficher des croissances supérieures à 10%, entraînant une progression annuelle de 0,5% de la part de la TMA dans le marché du service, surtout aux dépends du travail en régie qui confirme ainsi sa ringardise. La TMA permet également de consolider les prestataires, souvent multiples pour la régie, d'industrialiser les processus et de mieux gérer le patrimoine applicatif. La TMA est cependant mature dans l'industrie. Les secteurs financier et public constituent les grandes opportunités de croissance car ils étaient moins utilisateurs de prestations au forfait et il y a un simple effet de rattrapage. Les télécoms, quant à eux, cherchent à encore faire baisser les coûts et les acteurs de l'off-shore peuvent y trouver de grandes opportunités. Pression sur les prix poussant à l'off-shore Pression sur les prix poussant à l'off-shore La TMA est tirée par les progiciels (36% de la TMA), au premier rang desquels vient se placer SAP. La TMA de logiciels spécifiques connaît une croissance moins forte mais la tendance est à ce que ces deux créneaux se rejoignent en terme de croissance. A se demander quelle est la qualité du code des progiciels les plus courants du marché... et la garantie gratuite due par tout fournisseur sur les vices cachés de ce qu'il vend. Malgré toutes ces bonnes nouvelles pour les acteurs de la TMA, PAC mentionne que la croissance en volume est supérieure à celle en valeur, preuve d'une forte pression sur les prix poussant au recours de plus en plus massif à l'off-shore, surtout depuis 2007. Les prestataires doivent par ailleurs affronter des modèles contractuels de plus en plus complexes et précis. 3 Français dans les 5 premiers

Publicité Sur le marché français, les acteurs locaux se taillent la part du lion en matière de TMA. Sur les cinq premiers acteurs du marché, trois sont français. Le leader du marché reste Atos Origin avec 276 millions d'euros de chiffre d'affaires sur ce créneau en 2007, soit une croissance annuelle de 6,2%, inférieure à celle du marché. Le deuxième est le britannique Logica (262,4 ME ; +12,1%), suivi par Capgemini (257 ME ; +11,7%), Sopra (198,3 ME ; +9,1%) et l'américain IBM qui reçoit la palme de la croissance (185 ME ; +20,1%). PAC précise cependant que Logica et Sopra faisant peu d'infogérance, leur part de marché baisse sensiblement si l'on intègre aux calculs la TMA liée à une infogérance.

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