Management

La Cour des Comptes fustige les mauvais investissements informatiques

Le rapport annuel de la juridiction s'en prend au manque de gouvernance de l'informatique publique mais se félicite aussi, parfois, de bonnes affaires...

PublicitéLa Cour des Comptes a présenté hier son rapport annuel. Comme toujours, la juridiction chasse la dépense inutile et les investissements douteux dans le secteur public. L'informatique fait partie, depuis plusieurs années, des points abordés. Tout d'abord, la Cour se félicite dans son rapport d'une des rares bonnes affaires dans la liquidation des actifs du Crédit Lyonnais au travers du CDR : la vente des parts détenues par la banque dans la SSII Stéria. L'un des grands projets du Ministère de l'Economie et des Finances est également salué par la Cour : télé@ctes. Cette application dématérialise les relations entre les notaires et les conservatoires des hypothèques pour le plus grand bénéfice des usagers comme des officiers ministériels et de l'administration. A l'inverse, les investissements informatiques du secteur public ou para-public sont souvent l'objet de gabegies ou de manques de gouvernance. La Cour réclame ainsi la définition d'un schéma informatique global au CNRS. Elle se désole également des lourds investissements dans le projet Geode de l'ANPE (plus de 135 millions d'euros), en termes de création de systèmes comme de gestion du changement, investissements abandonnés et perdus du fait de la fusion annoncée entre l'ANPE et les Assedic. La Cour se penche avec intérêt sur le Dossier Unique du Demandeur d'Emploi (DUDE), qui devrait être commun à l'ANPE, aux Assedic et à l'APEC. La gestion des pensions des fonctionnaires retraitées est aussi fustigée pour ses incohérences informatiques et ses multiples applications non-interfacées, même si la situation s'améliore. Des projets d'e-administration moins spectaculaires sont aussi étudiés, comme, au Ministère de la Justice, le projet de refonte du circuit de liquidation et de paiement. Enfin, l'informatique est parfois critiquée parce qu'elle n'apporte pas tous les bénéfices métier possibles, souvent pour des raisons de basse politique et de conservation à tout prix des structures passées. C'est, par exemples, le cas au groupement d'intérêt public Modernisation des Déclarations Sociales (GIP-MDS), à l'Institut de Veille Sanitaire et dans la gestion des lycées et collèges.

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