Tribunes

Intégration d'un PGI : des DSI et un avocat confrontent leurs approches

André Meillassoux, avocat associé chez ATM Avocats et Président de l’AFDIT, a développé l'approche juridique de la question.

L'avocat André Meillassoux a rencontré les membres de l'ANDSI le 8 mars 2016 pour présenter l'approche juridique de l'intégration des PGI.

PublicitéA l'occasion d'une réunion de l'ANDSI (Association Nationale des DSI) le 8 mars 2016, des DSI ont confronté leur approche à celle d'un avocat concernant l'intégration des PGI.
Comme le montrent certains cas dont la presse spécialisée s'est fait l'écho, l'intégration d'un ERP n'est pas sans risque. Autour d'un cas présenté par un (ex) DSI, l'intégration d'ERP est souvent un projet d'envergure, faisant intervenir différentes parties prenantes, et représente de ce fait un enjeu sérieux pour les DSI... et pour leur entreprise.
Maître André Meillassoux, Avocat spécialisé dans les technologies de l'information, la propriété intellectuelle et les contrats, répond aux interrogations des DSI présents et leur fait bénéficier de son expertise des contrats d'intégration. Il revient plus particulièrement sur la question du niveau d'engagement des prestataires IT et sur la pertinence du concept de « Maîtrise d'oeuvre », avant de présenter quelques pistes concernant le schéma contractuel à privilégier.

Compte rendu complet sur le site de l'ANDSI.

Les trois conseils du DSI par Pierre Delort, président de l'ANDSI et enseignant-chercheur à l'Institut Mines-Telecom

Comme le cas présenté l'illustre fort bien (suivant le lancement raté de l'ERP... l'action de la compagnie a dévissé de près de 20%) les enjeux sont forts, voire vitaux pour l'entreprise.

1 - Bien considérer les jeux, et objectifs des acteurs (Direction Générale, DSI, Projet, Intégrateur, Éditeur...), pas toujours convergents et essayer de clarifier les positions, contributions et risques. Suivre et présenter les dérives (une courbe d'évolution des objectifs est souvent utile) et recalages peuvent peut aider, virgule en rendant factuel, le manque de maîtrise du projet et dès lors le manque de convergence des acteurs.

2 - Prévoir a minima une surveillance de "bon lancement" avec prise d'échantillon des différents métiers concourants aux process (ainsi que, dans la mesure du possible clients et fournisseurs) et (si envisageable) dispositif de retour arrière préparé et outillé. Des exercices partiels peuvent participer à la prise de conscience de la complexité d'un lancement.

3 - Et enfin, bien utiliser (et ne pas utiliser pour DSI et Métiers) les termes Maîtrise d'oeuvre et Maîtrise d'Ouvrage, en cela l'intervention d'André Meillassoux est très éclairante..