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La gendarmerie tire un bilan flatteur de sa migration vers le Libre

La gendarmerie tire un bilan flatteur de sa migration vers le Libre

Une présentation de la Gendarmerie Nationale française tirant le bilan de la migration vers les logiciels libres a été mise en ligne sur un site officiel néerlandais suite à un récent colloque.

PublicitéRegardons les faits tels que présentés par le lieutenant colonel Xavier Guimard : la Gendarmerie Nationale française a économisé des millions d'euros en implémentant uniquement des logiciels libres et en respectant les standards. Cette présentation a été réalisée dans le cadre de la conférence annuelle du NOiV, l'organisme d'état qui fait la promotion des formats ouverts et du Logiciel Libre aux Pays-Bas. « Le coût de possession est très faible à long terme » et il y a « une forte indépendance vis-à-vis des intégrateurs » témoigne ainsi Xavier Guimard. Comme l'indiquait le colonel Nicolas Géraud dans CIO n°34 de février 2008, la migration des postes de travail vers Linux est un non-évènement pour les gendarmes : dans une stratégie de normalisation de bout en bout, avec des applicatifs centralisés en accès web pur, le système d'exploitation du poste de travail devient neutre. Cette neutralité a été effectivement obtenue en janvier 2007. La migration de Windows vers Linux du poste de travail est alors devenue un détail technique. Et cette stratégie a été mise en oeuvre depuis des années, avec un amorçage réel en 2002. Les premières étapes ont concernés le système d'information central (SIC) avec la création d'« un socle technique maîtrisé par la gendarmerie » comprenant notamment une SSO au standard LDAP gérant l'intégralité des droits d'accès aux applicatifs. Côté poste de travail, la partie la plus spectaculaire car immédiatement visible des 105 000 utilisateurs du SI sur les 85 000 PC, la première étape a été le choix d'OpenOffice en 2004 suivi de celui de Thunderbird et de Firefox en 2005. Cette stratégie a généré une économie annuelle immédiate de 2 millions d'euros par an. Une migration des suites bureautiques Microsoft existantes vers Office 2007 aurait, elle, généré un surcoût de 50 millions d'euros. 115 000 boîtes mail avec gestion complète du protocole IMAP sont gérées actuellement sur logiciels libres. 14 000 boîtes restent à ce jour gérées sous Microsoft Exchange pour un coût de licence de 1,7 million d'euros et « ont nécessité le même travail d'intégration ». Le calendrier partagé a cependant été identifié comme une faiblesse du système disponible et la gendarmerie a donc fait développer un produit adapté à leurs besoins pour 494 000 euros. « L'argent investi dans les logiciels open-source génère de l'activité localement [tandis que] les licences payées aux éditeurs non-européens génèrent peu de richesses en Europe » rappelle au passage Xavier Guimard. Les systèmes développés ou employés sont utilisés, créés et entretenus en mutualisant les efforts de nombreuses administrations. Le système de listes de diffusion Sympa, par exemple, est maintenu par les informaticiens du Ministère de l'Education Nationale. Malgré la réinternalisation de beaucoup de compétences, ce qui est logique avec l'usage de l'open-source, les effectifs informatiques ont fondu de 17% et le coût du soutien aux utilisateurs est l'un des plus faibles de l'administration avec 1 technicien pour 180 utilisateurs.

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