Appart'City réduit ses coûts d'hébergement de 50% avec un IaaS dédié
Lancé dans un programme de refonte de ses applicatifs métier, l'ETI spécialisée dans les appart-hôtels commence par une modernisation de son socle technique. En tirant un trait sur un hébergement classique, en datacenter mutualisé.
PublicitéPositionné sur le segment de l'appart-hôtel, à mi-chemin entre la location d'un appartement et un hôtel, Appart'City compte une centaine d'établissements en France, mais aussi en Belgique et en Suisse. Soit près de 11 000 appartements. En plein développement - deux ouvertures d'établissements étant par exemple attendues début 2027 en région parisienne -, la société, dont l'effectif varie de 1200 à 1500 personnes en fonction des saisons, s'est lancée dans un chantier de refonte de son IT. En commençant par une modernisation de son infrastructure. « L'objectif global est de faire en sorte que les utilisateurs aient plus de temps à consacrer au contact client, mais aussi de réduire le poids du MCO pour l'équipe IT », explique François Teyssonnières, le DSI, qui a rejoint Appart'City il y a environ trois ans.
Auparavant, la société montpelliéraine exploitait une infrastructure mutualisée, sur laquelle fonctionnaient des environnements Citrix. La société a choisi de basculer sur une plateforme IaaS dédiée - toujours hébergée par Adista - tout en modernisant sa plateforme Citrix. Les environnements IT sont hébergés dans un datacenter situé à une quinzaine de kilomètres du siège de l'entreprise. « Cela crée une proximité pour les aspects opérationnels du quotidien », assure le DSI.
Prélude à une modernisation applicative
La modernisation de Citrix permet aussi à l'ETI d'optimiser les coûts. « Avec la précédente console, nous attribuions des ressources trop importantes. Nous avons pu affiner le nombre de coeurs de CPU par VM, ce qui a notamment débouché sur des économies sur les licences Microsoft SQL », détaille François Teyssonnières. Tout en offrant des performances supérieures, celles de la précédente plateforme étant en-dessous des objectifs, selon le responsable.

François Teyssonnières, DSI d'Appart'City : « Dans ce type de projet, chaque heure de préparation fait gagner beaucoup de temps par la suite ». (Photo : Appart'City)
Centré sur les applications coeur de métier de la société - comme le PMS (Property Management System, autrement dit la gestion opérationnelle des établissements) -, le contrat d'hébergement confié à Adista court sur 5 ans. Un délai inhabituel pour le DSI d'Appart'City, qui privilégie habituellement des délais de trois ans. « Mais nous sommes engagés sur un projet de RMS (Revenue Management System, soit la gestion des prix) et sur sa connexion avec un outil de gestion des canaux de vente (Chanel Revenue System) », détaille le DSI. Si on y ajoute la refonte envisagée du PMS, le DSI sait que l'ajustement de son hébergement ne reviendra sur la table que passé les 5 années de son contrat. « Par ailleurs, l'économie réalisée est importante et le contrat permet d'avoir une marge de sécurité, précise-t-il. D'autant que je peux exploiter cette infrastructure pour héberger des modèles d'IA. » Un développement auquel réfléchit Appart'City, tant pour des usages internes que pour ses clients.
PublicitéEviter les astreintes
Selon le communiqué d'Adista, la modernisation a permis de diminuer le niveau des dépenses mensuelles en hébergement de 50%. « Et cela ne représente pas la totalité du retour sur investissement de ce projet », assure François Teyssonnières. En plus des économies de licences, l'opération a aussi permis d'éviter les astreintes au sein des équipes IT, via une autonomie accrue de ces dernières sur la plateforme et via la réduction du temps de déploiement des VM (d'une semaine à quelques heures). Sans oublier les gains de performances pour les métiers, le DSI évoquant 30% de gains sur les temps de connexion au PMS lors de tests. « Pour les équipes sur le terrain, c'est beaucoup de stress en moins », assure-t-il.
Signé à la mi-février 2024, le contrat de 5 ans (et d'une valeur totale approchant le million d'euros, soit plusieurs dizaines de milliers d'euros/mois) a donné lieu à environ deux mois de préparation. « Dans ce type de projet, chaque heure de préparation fait gagner beaucoup de temps par la suite », insiste le DSI. Réalisée en mai et juin, la migration proprement dite des quelque 70 VM, effectuée à isopérimètre, a été menée entre 12 et 14h, pour éviter tout impact opérationnel pour les établissements. « En pratique, une heure maximum suffisait à réaliser l'opération », précise François Teyssonnières.
Article rédigé par
Reynald Fléchaux, Rédacteur en chef CIO
Suivez l'auteur sur Twitter
Commentaire
INFORMATION
Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.
Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire