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DSI d'Essilor : « Le SaaS décharge d'une partie de la complexité »

Le DSI d'Essilor Didier Lambert, souligne les atouts du mode Saas. Il y recourt déjà largement, sans être un paranoïaque de la sécurité.

PublicitéDepuis quinze ans, Essilor, le numéro un mondial des verres de correction, externalise toutes ses infrastructures et ses applications standardisées. Il recourt aussi à un ensemble de solutions en mode SaaS. Il a basculé son PGI nord-américain dans Oracle on Demand. « Deux ans après, je me dis que j'ai bien fait, a indiqué Didier Lambert, son DSI, également président du CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises), lors d'un forum IDC à Paris, le 25 septembre dernier. La prestation lui donne satisfaction, car il a obtenu une révision régulière du contrat et des engagements de services. Autre cas, Essilor utilise de plus en plus largement le service de conférences web Webex depuis qu'il a dû réduire son budget voyages. Côté messagerie, depuis trois ans, les emails du groupe passent par la lessiveuse anti-spam Postini, un service de messagerie sécurisée, filiale de Google. Quant aux compétences et aux carrières de 500 de ses cadres, elles sont gérées avec JobPartners, « à un coût imbattable ». Essilor expérimente également les Google Apps, dont la promesse d'économie est tout aussi importante. Adepte du SaaS, Essilor fournit d'ailleurs lui-même des puissances de calcul à la demande, dans ce mode SaaS, à ses quelque 250 laboratoires associés. Quid de la sécurité sur des données confidentielles que l'on pourrait faire héberger chez un prestataire ? « Quand on est ni Areva, ni Thales, il ne faut pas être un paranoïaque de la sécurité, rassure le DSI, pour qui dans les verres de correction, chacun sait tout sur ses concurrents. Pas besoin d'aller fouiller dans les emails. Il suffit de commander des rapports à des sociétés d'études. Toute innovation sur les produits est de toute façon copiée par les Indiens et les Chinois avant ... ... 18 mois. Selon le DSI, c'est sur la logistique et les prestations sur mesure qu'il est possible de garder une avance plus durable. D'où l'importance du SaaS, du PaaS (Platform as a Service) et autres cloud computing. « Ces solutions peuvent décharger les entreprises d'une partie de la complexité de leur système d'information, souligne Didier Lambert. Cette complexité est devenue quasi ingérable avec la pénurie des compétences. Premier atout, ces solutions d'externalisation déchargent les entreprises du cauchemar de la mise à jour logicielle de milliers de postes de travail. On vit une époque où toutes les fonctions non-métiers, PGI compris, se standardisent. Leur mutualisation et leur externalisation sont donc inéluctables, et par voie de conséquence débouche sur l'adoption du terminal léger web. « Chaque entreprise doit donc se demander ce qu'elle peut faire en mode Saas ou pas, insiste le DSI d'Essilor. A charge à elle ensuite de redimensionner son réseau à proportion. C'est sur les applications métiers, qui donnent les avantages concurrentiels et qui ne peuvent être sous-traitées, qu'il faut se concentrer, en synergie étroite avec les directions métiers. « Elles constitueront une entreprise numérique sous IP, doublant l'entreprise physique. C'est cette entreprise numérique qui survivra, et non l'inverse. »

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