Villeroy & Boch intègre ses systèmes, sans tout changer

Le spécialiste de l'équipement de salle de bains et de la robinetterie a centralisé ses environnements SAP hétérogènes, via une solution d'intégration tierce.
PublicitéDepuis sa création en 1748, la faïencerie Villeroy & Boch s'est imposé comme l'un des principaux fournisseurs de receveurs de douche et de baignoires, de céramiques de salle de bains, de robinetterie, de meubles de salle de bains et de miroirs. Le groupe d'entreprises de Mettlach (une commune dans la Sarre, en Allemagne), qui emploie environ 12 000 personnes dans le monde, lance tous les deux ans des collections de salles de bains sur le marché. De l'idée à la maturité de production, chaque élément passe par un processus de développement en plusieurs étapes. « Différents départements travaillent ensemble, du marketing, au design, à la fabrication, et jusqu'à la distribution et la logistique, en passant par le développement de produits, les achats et la gestion de la qualité », explique Florian Ernst, chef de service pour les données de base sur les produits et les projets de numérisation de l'industriel franco-allemand.
L'une des conséquences de cette implication de toute l'entreprise ? Le paysage IT s'est étendu à plus de dix solutions de développement différentes, d'applications SAP jusqu'à des programmes sous Excel. Au fil de cette multiplication des systèmes et de leurs adaptations, les processus sont devenus plus complexes : « S'il fallait par exemple modifier quelque chose dans un logiciel ou mettre en place un nouveau processus, cela n'était souvent possible qu'avec l'aide de prestataires de services externes et un investissement en temps correspondant, explique Florian Ernst. Même les petites améliorations de processus, qui auraient été très utiles pour les utilisateurs, étaient très coûteuses. Finalement, elles n'étaient même plus demandées. Mais un système meurt s'il n'est pas développé - et la motivation des personnes qui l'utilisent en pâtit », observe le responsable.
Intégration par les processus
Lorsque le commerce en ligne a pris de l'ampleur dans l'activité de l'industriel et que le groupe a doublé de taille avec l'acquisition de son concurrent Ideal Standard, les processus et les systèmes IT ont dû être adaptés. « La mondialisation, avec ses différentes normes et exigences de certification, nous a montré que nous devions devenir plus agiles », explique Florian Ernst. L'un des principaux objectifs était de regrouper dans un seul système la multitude de produits et processus associés lors de la phase de développement.
Pour ce faire, Villeroy & Boch s'est tourné vers la plate-forme Process-iPaaS (Process Integration Platform as a Service) de Scheer PAS, un éditeur de logiciels également implanté en Sarre, à Sarrebruck. « Grâce à notre approche d'intégration orientée processus, nous avons pu optimiser, automatiser et améliorer le développement des produits 'de bout en bout' chez Villeroy & Boch », explique le chef de projet de Scheer PAS, Tim-Oliver Rein. Via des interfaces, toutes les données convergent désormais vers un front-end unique. Une approche low code permet, par ailleurs, de créer de nouvelles applications en grande partie sans programmation classique.
Publicité« Les professionnels familiarisés avec l'IT peuvent construire et adapter eux-mêmes de nouveaux processus en peu de temps. Ainsi, les connaissances spécialisées restent dans l'entreprise et ne finissent pas chez des entreprises de conseil et des développeurs externes », explique Tim-Oliver Rein. Tous les collaborateurs, toutes les organisations, tous les systèmes et toutes les données sont aujourd'hui intégrés sur une plateforme unique au sein de laquelle Villeroy & Boch développe tous ses produits pour le monde entier. Un système de rôles intégré définit les responsabilités des collaborateurs vis-à-vis des processus et des tâches.
En finir avec les tableaux croisés dynamiques et les macros
« En tant que solution d'intégration, la plateforme Scheer PAS relie désormais tous les systèmes SAP et crée une vue centrale des multiples sources de données. Le pilotage des processus s'est ainsi clairement amélioré », souligne Florian Ernst.
Un exemple : pour regrouper des nomenclatures ou coordonner des plannings, il fallait auparavant exporter toutes les données pertinentes de plusieurs sources de données comme SAP, Teamcenter ou Excel dans un tableau dédié. Cela prenait souvent plusieurs heures en raison du volume important de données. Ensuite, le vrai travail commençait : structurer et évaluer les données à la main à l'aide de tableaux croisés dynamiques et de macros, un processus complexe et chronophage, source de potentielles erreurs. Et « au bout d'un jour et demi de travail, le rapport était déjà obsolète », indique Florian Ernst.
Aujourd'hui, l'entreprise est en mesure d'effectuer ces analyses et rapports en temps réel, et ce grâce à une plateforme qui reste flexible : « elle crée les conditions structurelles nécessaires pour reproduire de manière transparente les futurs changements de marché, les acquisitions et les innovations », estime Florian Ernst.
Article rédigé par
Bernd Reder (CIO Allemagne, adapté par Reynald Fléchaux)
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