Juridique

Le député Loïc Prud'homme s'empare de l'affaire IBM/SNCF/Breteau

Le député Loïc Prud'homme s'empare de l'affaire IBM/SNCF/Breteau
Loïc Prud’homme, député La France Insoumise de Gironde, s’est offusqué du licenciement du lanceur d’alerte sur les contrats IBM/SNCF.

Député La France Insoumise de Gironde, Loïc Prud'homme a saisi le Premier Ministre de l'affaire du licenciement de Denis Breteau par la SNCF.

PublicitéL'affaire des contrats entre IBM et la SNCF date de huit ans mais le sujet connaît un singulier retour dans l'actualité depuis le licenciement du « lanceur d'alerte » Denis Breteau par la SNCF. Nous avons détaillé l'état de l'affaire la semaine passée. Ce lundi 28 janvier, Loïc Prud'homme, député La France Insoumise de Gironde, a publié un communiqué prenant fait et cause pour Denis Breteau sans tenir compte des explications déjà fournies par la SNCF.

Il s'étonne tout d'abord que l'actuelle ministre de tutelle de la SNCF, Elisabeth Borne, ministre des transports, n'ait pas répondu à son courrier d'alerte en décembre 2018. Il pointe ensuite la responsabilité de Florence Parly, actuelle ministre des Armées et ancienne directrice financière de la SNCF, et de deux autres « proches de membres du gouvernement » : Guillaume Pépy, toujours à la tête de l'opérateur ferroviaire, et le banquier d'affaires David Azéma. Si ce dernier a été en effet cadre dirigeant de la SNCF (2008-2011) sous le mandat de Nicolas Sarkozy (2007-2012) et a travaillé avec les gouvernements sous François Hollande (2012-2017), notamment en tant que directeur général de l'Agence des participations de l'État (2012-2014), il travaille dans le secteur privé depuis 2014 en tant que vice-président EMEA de Bank of America et ne semble donc pas lié à l'actuel gouvernement. Surtout, l'implication directe de ces différentes personnes dans l'affaire IBM / SNCF reste à démontrer. Florence Parly semble plutôt avoir eu un rôle de nettoyage selon les éléments en notre possession.

Considérant qu'il s'agit là d'une affaire d'État, ce qui devient une habitude pour La France Insoumise, le député indique qu'il va saisir le Premier Ministre et, le cas échéant, demandera la formation d'une commission d'enquête parlementaire pour établir les responsabilités dans ce « dossier sulfureux ». Mais comme l'affaire prend son origine à l'époque de Nicolas Sarkozy, il est peu probable qu'une nouvelle alliance de circonstance entre La France Insoumise et Les Républicains puisse permettre la formation d'une telle commission d'enquête. Rappelons que plusieurs procédures judiciaires sont actuellement en cours autour de cette affaire.

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