Projets

De Sangosse cultive son passage à SAP dans le cloud avec la GenAI

Jean-François Judit, DSI de De Sangosse, à l'occasion de la convention USF 2025 à Lyon. (Photo : ED)

Pour mieux piloter sa présence dans le monde entier, l'ETI fabricante de biosolutions pour l'agriculture De Sangosse bascule en novembre vers Rise for SAP. Pour accompagner le projet, le DSI de la société agenaise a aussi opté pour la GenAI de l'éditeur allemand.

PublicitéDe Sangosse est une ETI française du monde agricole avec une activité et des effectifs répartis dans le monde entier. Des caractéristiques qui l'ont conduite à suivre SAP dans le cloud et à devenir une des premières entreprises françaises à tester Joule, la GenAI que l'éditeur allemand a intégrée à son ERP. Comme l'a rappelé son DSI, Jean-François Judit, à l'occasion de la convention USF 2025 à Lyon, le 9 octobre, De Sangosse est une société française centenaire de fabrication et distribution de biosolutions alternatives aux produits phytosanitaires pour la filière agricole. Installée à Agen (Lot-et-Garonne), elle appartient à ses 1350 salariés qui travaillent au sein de ses 25 sociétés (44 filiales internationales) et distribue ses produits dans 70 pays. La DSI, qui pilote environ 45 projets par an, compte 19 personnes en France et quelques-unes à l'étranger. « Mais notre centre de compétence SAP est installé au siège à Agen, insiste Jean-François Judit, avec une équipe de 7 consultants "ultra seniors" ».

Tournée vers l'international et l'innovation, comme le précise Jean-François Judit, De Sangosse a donc décidé en juillet 2025 de passer à SAP S/4 Hana cloud via Rise with SAP sur Microsoft Azure. « Nous sommes très présents à l'international, et nous fonctionnons 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, insiste le DSI. Ça ne s'arrête jamais. C'est pour cela que j'ai choisi Rise ». La bascule vers la version cloud de l'ERP est prévue au 1er novembre dans l'ensemble des 25 sociétés dans le monde. Une majorité utilise à ce jour ECC 6 et certaines exploitent SAP Business One, une version de SAP destinée aux PME. Le projet est mené à bien par 7 personnes de la DSI et un écosystème de partenaires dont le spécialiste SAP STMS.

Démontrer la capacité d'innovation de la DSI

De Sangosse va par ailleurs déployer en continu les fonctions motorisées par Joule pour accompagner ce déploiement. Pour Jean-François Judit, le choix de devenir bêta-testeur de la GenAI de SAP entre dans le cadre d'une démarche d'innovation. Il voit même dans l'outil un moyen de montrer à tous les employés que la DSI innove, en permanence, tout en étant toujours présente auprès d'eux. Il a cependant choisi de se concentrer sur deux types d'usages simples de Joule : le chatbot et le changement en masse de données telles des dates de livraison, par exemple. En revanche, il considère que les usages prédictifs ne sont pas assez mûrs. « Le 1er novembre, nous testerons Joule pour la finance et la production, précise le DSI. Mais nous commençons déjà à préparer d'autres modules. Notre idée, c'est de réaliser des livraisons mensuelles, pour apporter de l'innovation via Joule jusqu'en juin 2026. Mon rôle de DSI, c'est d'avoir un coup d'avance ».

Pour Jean-François Judit, certains usages de Joule ont déjà des ROI évidents. Ainsi, avec des utilisateurs dans le monde entier, les équipes françaises doivent répondre à des questions ou gérer des tickets de support venus de tous les fuseaux horaires, par exemple. Difficile pour elles de répondre à tout le monde en temps réel. « Aujourd'hui, quand nos collègues australiens envoient une question le lundi, elles doivent parfois attendre le mardi matin pour obtenir des bureaux français la solution [à cause du décalage horaire compris entre 6 et 9h suivant le lieu et la saison], raconte-t-il. Désormais, c'est Joule qui leur répondra, instantanément ».

PublicitéUn comité IA Joule

Pour encadrer le déploiement de l'IA, De Sangosse a mis en place une gouvernance destinée entre autres à respecter la conformité au RGPD et à d'autres réglementations, et à mettre en place des formations. « Qui plus est, nous on avons créé un comité IA Joule, piloté par la DSI, pour qualifier les cas d'usage », conclut Jean-François Judit.