Juridique

Après les 64 millions de Diageo, SAP réclame 550 millions d'euros à AB InBev

Après les 64 millions de Diageo, SAP réclame 550 millions d'euros à AB InBev
La filiale américaine du groupe de boissons alcoolisées AB InBev a fait l’objet d’un audit de licences par SAP à l’addition salée.

Les accès indirects sont devenus pour SAP une source considérable de régularisations de licences. L'USF est atterrée par l'affaire AB InBev.

PublicitéAprès les whiskys Diageo, voici la bière avec AB InBev. L'éditeur SAP voudrait-il restaurer la prohibition en poussant à la faillite les grands producteurs de boissons alcoolisées ? En effet, un nouveau record dans les « régularisations » de licences vient d'être atteint dans la filiale américaine de AB InBev : 550 millions d'euros seraient réclamés par l'éditeur. Les 64 millions réclamés à Diageo passeraient presque pour une plaisanterie... Les détails de l'affaire SAP / AB InBev sont expliqués par Le Monde Informatique, édité par IT-News-Info comme CIO France.
Encore une fois, les fameux « accès indirects » sont en cause : lorsqu'un système tiers accède à SAP pour échanger en direct des données, les utilisateurs de ce système tiers sont considérés par l'éditeur comme des utilisateurs de SAP. Ils doivent donc disposer de licences. Cette analyse est systématiquement contestée par toutes les associations, le Cigref (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises) et l'USF (Utilisateurs de SAP Francophones) au premier chef en France.

Un litige très flou pour l'instant

Les informations sur Diageo étaient assez précises. Celles sur AB InBev le sont beaucoup moins et la compagnie, comme l'éditeur SAP, restent très flous. L'origine de l'alerte provient d'une provision passée par la filiale américaine de AB InBev et déclarée dans le rapport financier déposé auprès des autorités américaines. Comme il s'agit d'une provision pour risque, on peut dire que les 550 millions correspondent au risque maximal anticipé par l'entreprise sans qu'il ne s'agisse nécessairement d'un chiffre précis exigé, à ce stade, par l'éditeur. Le Monde Informatique indique : lors d'une conférence de presse téléphonique organisée jeudi par AB Inbev pour annoncer les résultats financiers de son premier trimestre, les dirigeants n'ont répondu à aucune question sur les licences de logiciels. Cependant, la porte-parole d'AB Inbev, Kathleen Van Boxelaer, a déclaré: « Nous avons l'intention de nous défendre vigoureusement contre les affirmations de SAP. Il serait inapproprié de continuer à faire des commentaires sur des affaires en cours ».
En France, l'USF n'a pas souhaité faire de commentaire particulier à ce stade. Claude Molly-Mitton, président de l'association, se borne à rappeler ce qui avait été dit lors de l'affaire Diageo : « Nous assistons depuis plusieurs années à une recrudescence des alertes d'utilisateurs SAP, dont 90% s'estimaient insatisfaits sur la clarté du descriptif des accès indirects lors de notre dernière enquête de satisfaction fin 2016. L'USF a également déjà alerté à de nombreuses reprises l'éditeur sur la forte insatisfaction des clients suite aux audits de licences. (...) Dans ce contexte, cette affaire donne toutefois une caisse de résonance majeure à un problème que l'USF a été longtemps bien seule à dénoncer, mais aussi, espérons-le, poussera SAP à clarifier publiquement sa position sur le sujet, ce qu'elle n'a jamais fait à ce jour ».

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