Broadcom/VMware : le fonds US Fidelity rejoint la liste des plaignants
Aux Etats-Unis, le fonds d'investissement poursuit Broadcom, qui refuse de lui renouveler son contrat basé sur des licences perpétuelles. Fidelity argue que les pratiques de l'éditeur menacent la continuité de ses activités.
PublicitéEt un contentieux de plus portant sur les pratiques commerciales de Broadcom/VMware. Le fonds d'investissement américain Fidelity, qui emploie 78 000 personnes dans 11 pays, vient de saisir la 10ème juridiction du Comté de Suffolk (Etat de New York) pour forcer l'éditeur à lui laisser l'accès aux solutions de virtualisation nécessaires à son activité. Dans cette affaire, Fidelity Global Technologies, filiale du fonds, rappelle qu'elle est cliente de VMware depuis 2005 pour la virtualisation de serveurs. Après le rachat de VMware par Broadcom, ce dernier a mis fin aux licences perpétuelles et a regroupé les offres du spécialiste de la virtualisation au sein de packages, en particulier VCF (VMware Cloud Foundation). Lors du renouvellement de contrat de Fidelity Global Technologies, VMware a refusé au fonds de repartir sur des licences perpétuelles, orientant son client vers ces offres groupées et sur abonnement, plus onéreuses.
Un précédent aux Pays-Bas
Devant l'échec des négociations, Broadcom a annoncé à Fidelity qu'il couperait l'accès au support des solutions VMware le 22 décembre prochain. Une date couperet que conteste le fonds d'investissement, expliquant dans sa plainte qu'il lui est « technologiquement impossible » d'abandonner la plateforme à cette date et qu'il lui faudrait au moins 18 à 24 mois pour le faire. Par ailleurs, il souligne que cet arrêt entraînerait « des pannes sur l'ensemble de ses plates-formes », avec des conséquences très lourdes : clients ne pouvant plus accéder à leurs comptes ou effectuer des transactions, employés n'ayant plus accès à des systèmes internes que le fonds présente comme clés.
L'angle d'attaque chois par Fidelity n'est pas sans rappeler celui utilisé par le Rijkswatterstaat, un organisme du ministère des Infrastructures et de la Gestion de l'eau des Pays-Bas. Au début de l'été, un tribunal néerlandais avait sommé Broadcom d'assurer la continuité des services VMware au nom de « l'importance vitale » des missions de l'agence gouvernementale. Dans l'affaire Fidelity, Broadcom a proposé de prolonger l'accès à sa maintenance jusqu'au 21 janvier pour laisser le temps au juge d'instruire l'affaire.
Article rédigé par
Jacques Cheminat, Rédacteur en chef LMI
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