Management

Bercy croule-t-il (sous les rumeurs) ?

Les couloirs du Ministère des Finances bruissent de rumeurs tant sur l'organisation des services que sur les projets informatiques. Les démentis qui s'accumulent sont-ils suffisants ?

PublicitéA Bercy, les rumeurs vont bon train en ce moment. Il reste délicat de démêler le vrai du faux, le possible de l'absurde. A chacun de se faire son opinion... La DGME (Direction générale à la modernisation de l'Etat) est au coeur de certaines de ces rumeurs. Sa réorganisation serait envisagée, peut-être son rapprochement avec d'autres services. Notre confrère Capital a indiqué sur son site que le patron de la DGME, Franck Mordacq, serait sur le départ (pour l'un des plus beaux postes de la République) et remplacé par un dirigeant du cabinet Mc Kinsey, François Daniel Migeon. Contactée, la DGME dément la moindre prise de décision à ce sujet. Cette administration a cependant l'habitude de démentir toute information qui n'a pas déjà été publiée au Journal Officiel... Par ailleurs, un éditeur américain hostile au déploiement possible de solutions concurrentes sur les postes de travail aurait proposé à tous les grands ministères un ensemble très complet de logiciels sous la forme d'un forfait de 100 euros par poste, tarif pour le moins étonnamment bas pour une offre propriétaire dotée, de surcroit, de services de support. Aucune confirmation officielle n'a été possible. Chorus encore l'objet de remises en cause ? Enfin, pour achever ce petit tour des rumeurs en cours, le projet Chorus est lui aussi dans la tourmente des bruits de couloir, ce qui devient une habitude. Rappelons que ce projet vise à installer, sur une base de SAP, un nouveau système de gestion budgétaire dans toutes les administrations centrales et déconcentrées. Or adapter un progiciel d'origine industrielle allemande à des administrations françaises ne se fait pas sans un certain nombre de développements spécifiques. L'inflation de ceux-ci commencerait, selon la rumeur, à menacer la cohérence et l'intérêt du projet. Cette critique n'est pas neuve et avait même été le fondement des offres concurrentes de celle de SAP. Jacques Marzin, directeur de l'Agence pour l'informatique financière de l'Etat (AIFE), explique la situation : « nous sommes actuellement en cours de conception détaillée des spécifiques et, en particulier, dans le choix des spécifiques qui seront effectivement écrits et ceux qui ne seront pas créés. Il s'agit notamment de ne pas remettre en cause la stabilité du noyau SAP. » Le marché pour le déploiement de Chorus, dont la clôture était prévue à la fin du mois, a été annulé à l'initiative de l'AIFE. Une nouvelle procédure devrait voir le jour au premier trimestre 2008. « Si la réorganisation en cours des services de l'Etat rend Chorus encore plus indispensable, et si son cahier des charges prévoit qu'il soit assez flexible pour absorber cette réorganisation, il n'était pas prévu que le déploiement ait lieu en même temps que la réorganisation et c'est une difficulté qu'il nous faut intégrer, a priori sans impact sur le calendrier global du projet » détaille Jacques Marzin.

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