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Assises des TIC 2009 : interactivité citoyenne et pérennité des données préoccupent les élus

La manifestation dédiée aux décideurs des collectivités locales était dédiée au rôle du Web 2.0 dans les politiques publiques.

PublicitéLes Assises des TIC se sont déroulées durant huit ans à Nice mais, pour leur neuvième édition, ont migré au World Trade Center de Marseille du 24 au 25 juin 2009. L'un des thèmes majeurs de la manifestation était le web 2.0 en pratique pour les collectivités locales, celles-ci étant la cible de l'évènement. On a ainsi retrouvé ce thème dans plusieurs des ateliers (réseaux sociaux et communautés, réussir un intranet territorial...) aux côtés d'autres thématiques tout autant à la mode (TIC et développement durable...) ou sectoriels (les environnements numériques de travail en établissements scolaires, attractivité des territoires par les TIC...). La table ronde d'ouverture de la manifestation, animée par la rédaction de CIO, était d'ailleurs sur le thème « web 2.0 et politiques publiques : au delà des effets de mode ». Emilie Ogez, blogueuse et directrice marketing de l'éditeur open-source Xwiki, a présenté en détail les concepts du web 2.0, avec quelques exemples d'usages par des collectivités locales. Certaines villes s'emparent ainsi d'outils très grands publics comme Twitter ou Facebook pour assurer leur communication, sans oublier les outils participatifs inclus sur les sites publics. Charles Nepote, directeur du programme Identités Actives à la FING (Fondation pour un Internet Nouvelle Génération), s'est pour sa part penché sur la transformation de la relation citoyen-collectivité par le web 2.0. Il a notamment insisté sur la nécessité de ne pas forcer une identification inutile, ce qui est un frein à l'usage des services. Ainsi, une simple prise de renseignement ne doit pas nécessiter de fournir des informations personnelles non-indispensables. Et si les réseaux sociaux se développent, la tendance est plus à la fédération de mini-réseaux privatifs et sécurisés plus qu'à un usage professionnel d'outils grand public comme Facebook. Enfin, Claude Rochet, professeur des universités en charge d'une formation sur l'architecture des SI à l'Institut de Gestion Publique, a tiré un bilan des révolutions technologiques successives dans le transfert d'informations, celles-ci passant du stock au flux. Qui s'est ainsi ému de la mise au chômage de 30 000 moines copistes par Gutemberg ? La transformation des emplois par celle des technologies n'est pas un problème récent... Des questions témoignant d'une vive préoccupation Les questions de la salle n'évitèrent pas l'actualité. La surdité gouvernementale aux attentes de la société dans « l'affaire Hadopi » a ainsi été analysée comme une fracture numérique entre d'une part des élus d'anciennes générations et une population technophile, une fracture numérique culturelle et cognitive au lieu d'être technique. Mais d'autres élus se sentent coincés entre le marteau et l'enclume. Un élu local a ainsi témoigné de la mise en oeuvre de son réseau wi-fi public sans identification des usagers et qui ne fonctionne qu'avec une liste blanche de sites, simplement pour éviter les mises en cause judiciaires. Mais la plupart du questionnement des responsables présents a porté sur les données publiques ou celles créées de façon interactive par les usagers des services en ligne. Interopérabilité et partage des données publiques préoccupent visiblement les élus locaux. L'usage des standards ouverts et pérennes a clairement été promu lors des échanges entre les participants et le logiciel libre a été décrit comme une garantie de pérennité des investissements, même si l'éditeur change de politique ou disparaît. Côté salon, les Assises des TIC sont aussi l'occasion pour les élus et décideurs IT de faire un état de l'art. Les acteurs du « 2.0 » étaient peu nombreux, le plus important étant l'éditeur d'outils collaboratifs BlueKiwi. Il faut ajouter la présence très massives de la Caisse des Dépôts et Consignations avec son Service-Public Local, déclinaison « 2.0 » du célèbre Service-Public.fr enrichi en informations et services locaux ou localisés. Les réseaux restent aussi très présents autour d'acteurs traditionnels comme Bouygues Télécom mais aussi de nouveaux entrants aux offres innovantes, comme Tooway. Celui-ci est une filiale d'Eutelsat Communications et propose par distribution indirecte des forfaits d'accès à Internet par liaisons satellitaires bidirectionnelles (à partir de 29,90 euros/mois pour 3,6 Mbps descendant et 384 kbps montant). Tooway n'intervient qu'en distribution indirecte, pour garantir à d'autres acteurs une couverture à 10% du territoire (comme dans le cadre d'une délégation de service public par exemple), alors que l'ADSL, le cable et le Wi-Max ne sont pas toujours pertinents. La pleinière de clôture, jeudi 25 juin, a été sur le développement durable des territoires grâce aux TIC. Elle a été animée par Philippe Baudouin de l'iDate.

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