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Michael Carney, MySQL : 'Le rachat par Sun va accélérer le mouvement'

Michael Carney, Responsable du développement MySQL France, revient pour nous sur la stratégie de l'éditeur et son rachat par Sun.

PublicitéBien qu'elle se justifie pleinement par la complémentarité et la nécessaire consolidation des offres, l'acquisition de MySQL par Sun a surpris dans les milieux informés, et même au sein des équipes des deux éditeurs. C'est pourquoi, au-delà de l'information brute et du milliard de dollars de la transaction, tous deux ont peu communiqué. Notre rencontre avec Michael Carney, Responsable du développement MySQL France, sur le salon Linux Solutions Open Source, bien que programmée de longue date, est donc tombée à point pour évoquer le rachat. CIO - Pouvez-vous replacer votre rachat par Sun dans le cadre de votre stratégie ? Historiquement, nous sommes très connus sur le Web, à la fois pour nos technologies et le coût. C'est aussi le cas avec les télécoms, qui disposent de budgets très serrés à gérer. Ainsi que les grands comptes ou dans les grands ministères. Et nous constatons l'arrivée de l'industrie. En France, notre deuxième pays en chiffre d'affaires après les USA, nous affichons beaucoup de réussite dans les grands comptes, en particulier dans la finance, banque et assurance, avec beaucoup de projets de migration en provenance de Microsoft ou Oracle, comme au Crédit Mutuel ou chez Atos Euronext. Nous sommes en contact avec toutes les entreprises du CAC40. Nous n'avions pas de problème pour entrer chez les grands comptes avant Sun, les gens ont moins peur de l'Open Source. Aujourd'hui, on nous traite comme un acteur normal. Sur les appels d'offres, nous figurons aux côtés de Microsoft et d'Oracle. Le rachat par Sun donc va accélérer le mouvement. CIO - Les motivations du rachat restent cependant encore floues... Chaque DSI regarde son projet en fonction de ses besoins et nous traitre comme les autres. Avec Sun, la situation ne va que s'améliorer, une fois que la phase d'intégration sera terminée, début avril. [A notre étonnement sur ce délai très court, Bertrand Matthelié s'explique] Au niveau culturel, nous allons très bien ensemble. On n'intègre que de la matière grise et les deux sociétés travaillent à distance. Nos clients vont profiter de l'avantage de la garantie de Sun portée sur nos plates-formes, Windows par exemple. Si nous enregistrons 50.000 téléchargements par jour, avec une base installée de 11 millions de serveurs, la moitié des téléchargements sont en version Windows... Nous disposons également des connecteurs Java. Et nous profiterons de la force commerciale de Sun. Par ailleurs, le retour des utilisateurs est positif. CIO - Quels sont vos atouts face à vos grands concurrents ? Notre architecture est complètement ouverte, à l'inverse des architectures propriétaires fermées de nos concurrents. Nous pouvons intégrer des briques en provenance d'autres partenaires et en fonction des besoins. Par exemple, nous disposons d'API de datawarehouse (fermes de données) vers la plupart des moteurs de stockage. Oracle - mais tout autant un DB2 ou un Microsoft SQL ! - est un bon produit, la Rolls Royce des bases de données, mais reste très cher. Face à lui, nous sommes complémentaires. Sans changer les services, notre préconisation est de nous placer en périphérie, avec un ETL du type de Talend en Open Source. Le temps de la réflexion est terminé, on ne devient pas un standard pour rien !

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