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Le vrai enjeu : la suppression du dossier médical papier

Le vrai enjeu : la suppression du dossier médical papier

Après la trieuse à cartes perforées, puis les mainframes IBM, dont le dernier System/390 n'a cessé son activité qu'en décembre 2006, le Centre René Huguenin a plongé sans restriction dans la virtualisation avec Dell. Retour d'expérience avec le DSI du centre, Eric Hirlimann.

PublicitéL'évolution des nouvelles technologies vers la suppression du dossier médical papier est le vrai enjeu. Technologies et coût nous permettent de l'envisager. C'est pourquoi nous avons réalisé le projet de deux centres de salles de machines qui fonctionnent pour que l'une prenne le relai en cas de défaillance de l'autre. Le projet a été finalisé début décembre 2007 en choisissant une solution proposé par Dell, avec un SAN synchronisé par Doubletake, et des serveurs sous VMware. Précédemment nous utilisions déjà VMware pour le PRA, depuis ses débuts, pour la sécurité de prendre des images des serveurs. Huit personnes travaillent sur le service, ils ne veulent entendre parler que de Vmware. CIO - Qu'est-ce qui vous a séduit chez VMware ? La séduction est venue lors d'une présentation chez Microsoft. Précédemment nous étions sous IBM ES 9000, les machines virtuelles (VM) faisaient déjà partie de notre quotidien. Avec VMware, on refait quelque chose d'utilisable très simplement avec nos différents niveaux de logiciels pour bâtir sur nos serveurs des solutions A, B, C, etc., avec les réglages qui nous vont bien pour utiliser les ressources de nos serveurs en fonction des besoins constatés. Une fois que l'on a mis les mains dedans tout se fait de façon simple. Avec des aspects de sécurité, d'optimisation et d'utilisation des niveaux des systèmes comme on veut, sans contrainte, sur la même machine. CIO - Et le coût ? (Longue hésitation...) S'il y avait eu surcoût, je ne sais pas si nos motivations auraient été aussi importantes ! Les surcoûts n'existent pas, mais il y a des coûts. Mais on a la souplesse et la sécurité à un coût voisin. Ce n'est pas en termes de coût, mais plutôt que ça nous permet d'utiliser plus finement nos ressources. Par exemple, nous avions des temps de latence sur notre progiciel de comptabilité. Nous avons interrompu le système deux secondes pour ajouter deux gigas, et ça ne nous a rien coûté. Je n'obtiens pas cette solution parce que c'est moins cher... CIO - Si un collègue vous demandait un conseil... Je commencerais par lui demander comment il fait pour assurer le fonctionnement de son système, et j'écouterais... Il risque d'être un peu gêné ! Aujourd'hui, je me dis : mais comment on pourrait faire si on n'avait pas VMware ? C'est que je ne sais pas... On n'a pas eu un problème, que ce soit lié à la complexité de VMware , ou de non appropriation par les équipes techniques. J'avais une crainte, je fais un plan de reprise d'activité, deux salles machines, des moyens importants, et je rajoute une couche logicielle. Je mets donc un point de fragilité... Mais c'est faux ! Cette couche, je suis obligé de la rajouter d'une manière ou d'une autre. Mais cette couche m'apporte tous les éléments que j'ai décrits. L'expérience a démontré que jamais on a eu de problème. Certes on a eu des moments de difficultés, notamment quand on met des mises en oeuvre. Mais là on a un support Dell. On se le paie, ce n'est pas gratuit, elle est même plus chère que d'autres ! CIO - En matière de gestion, la virtualisation reste complexe ? Non ! Je n'ai aucun ingénieur, mais je ne sens pas de difficultés. La complexité des systèmes est telle que l'on ne peut pas avoir de compétences sur tout. Mais ils (équipe SI) ont la maitrise de l'utilisation normale. Si ça sort de leur cadre, ils peuvent demander une prestation. Comment voulez-vous que je sois inquiet ? Notre dimension reste raisonnable. Dans mes choix, c'est très important d'être garant du support, sans être tenu par quelque chose de marginal. Une chose importante, on achète toujours des machines qui vont bien. On n'a pas les moyens de dépenser peu, mais on achète toujours au meilleur prix. On a une cible, on ne la changera pas ! Souvent, on se trompe parce que le sous dimensionnement dans nos métiers a très rapidement une répercussion de perte de confiance dans l'entreprise. Et en plus, l'évolutivité des matériels, malgré tout ce que disent les fabricants, n'existe pas ou peu. Très rapidement, au bout de deux ans, c'est foutu. On prend une vision à deux à trois ans de tranquillité, après on verra... C'est peut-être ça qui fait le succès ? CIO - Et la virtualisation du poste client ? Ça m'interpelle... Mais je ne sais pas ce qu'est la virtualisation du poste de travail ? Est-ce que je virtualise un micro classique ou est-ce que je le transforme en client léger ? Je ne sais pas ce que ça veut dire ? J'ai un vrai besoin pour notre projet positionné en 2008, de mettre des terminaux au pied du patient. C'est d'abord un terminal médicalisé, donc pas un ordinateur, mais avec du Microsoft à bord. C'est ce qui ressemble à un client léger. Mais avec un téléphone, la télévision, des outils internet comme le téléchargement de films. Ou faire payer d'autres services... Egalement la saisie de la feuille de satisfaction du patient, des informations sur sa maladie et son cas personnel. Mais également ouvrir et fermer les volets, abaisser la lumière, etc. Le médecin pourra accéder au dossier du patient, au lit du patient, regarder ses radios. Et que l'infirmière puisse saisir toutes les informations de soin du patient. Il y a plusieurs hypothèses, mais c'est plus une prestation que l'on souhaite apporter, au lit du patient pour le patient. On rentre dans un autre monde. Médicalement on conserve les chambres à deux lits avec une télévision accrochée au mur... C'est compliqué à gérer les populations de patients. Ils gardent une zone personnelle, on leur donne un territoire. Comme on est privés, on a envie d'être les premiers...

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