Stratégie

« On ne réforme pas contre les gens mais avec eux »

« On ne réforme pas contre les gens mais avec eux »

Julien Rencki est aujourd'hui secrétaire général pour la modernisation de l'action publique, directement rattaché au Premier Ministre. Pour lui, numérique et rénovation des services publics vont de pair et s'enrichissent mutuellement. Pourvu que la démarche soit réellement participative.

PublicitéCIO: Quelle est, suite à votre nomination, votre vision du SGMAP ?

Julien Rencki : Créée il y a un peu plus d'un an, le SGMAP [Secrétariat Général pour la Modernisation de l'Action Publique, NDLR] fédère trois entités : la DISIC, la DIMAP et Etalab [Voir encadré cidessous]. Sa mission est de contribuer à renforcer l'efficacité des services publics, pas uniquement au niveau de l'Etat mais aussi à celui des collectivités locales et dans le champ de la protection sociale. De ce fait, elle contribue également à la maîtrise de la dépense publique.

Pour y parvenir, elle aide les administrations à se moderniser et à évaluer les politiques publiques.

CIO: En quoi la mission du SGMAP diffère-t-elle de la très décriée RGPP [Révision générale des politiques publiques] ?

Julien Rencki : Le champ de la MAP [Modernisation de l'Action Publique, NDLR] est plus vaste que celui de la RGPP, limitée au seul Etat. Surtout, la MAP est participative. On ne réforme pas contre les gens mais avec eux. Enfin, la MAP ne concerne pas seulement la modernisation de l'organisation des administrations mais a aussi pour objectif d'évaluer les politiques publiques pour les rendre plus efficaces au service de nos concitoyens et dans la compétitivité de notre économie.

Lorsque l'on évalue les politiques publiques, notamment en les comparant à celles des autres pays, il faut bien sûr se méfier des différences d'organisation ou de démographie, par exemple, qui ont des impacts pouvant être justifiés sur l'ampleur des dépenses. Il faut aussi tenir compte des choix politiques différents: tel pays peut choisir d'investir (ou non) dans tel domaine. Mais, enfin, une différence significative peut aussi révéler une non-optimisation qu'il convient alors de corriger.

Classiquement, en France, la méthode dans ce genre de cas est de réunir des experts, plus ou moins à huis-clos. La démarche du SGMAP est plus participative, se réalisant avec les parties prenantes des politiques concernées. A ce jour, 49 évaluations ont été lancées. Le Premier Ministre comme la ministre en charge de la réforme de l'Etat insistent sur l'importance de cette démarche.

CIO: Dans ce cas, n'êtes-vous pas en concurrence avec l'ex-Commissariat Général au Plan ?

Julien Rencki : Le SGMAP a des relations partenariales étroites avec le Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective (CGSP). Nos fonctions sont complémentaires. Là où le CGSP va contribuer à élaborer des stratégies, à mener de grands débats sur l'avenir des services publics, y compris avec les partenaires sociaux, le SGMAP a, lui, un rôle plus opérationnel.

CIO: Dans ce cas, travaillez-vous également avec le SAE (Service des Achats de l'Etat) ?

PublicitéJulien Rencki : Bien sûr, nous sommes en relation avec le SAE. Il pilote la politique d'achat. Nous avons, vis-à-vis d'eux, à la fois un rôle de (...)

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