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Laser Cofinoga dématérialise la souscription en ligne d'un crédit à la consommation

Mis en place en mars 2006 sur CDiscount, le procédé de signature électronique fourni par CertEurope a été validé légalement lors de deux procédures judiciaires de recouvrement malgré une méthodologie très allégée pour l'utilisateur final.

PublicitéDématérialiser la procédure de demande et de souscription de crédit à la consommation suppose une signature électronique du client afin que l'engagement de celui-ci à rembourser dans des conditions précises ne puisse être contesté. Or les difficultés sont particulières dans un marché de masse B2C : d'une part le grand public ne dispose pas de certificats de signature électronique et, d'autre part, une procédure coûteuse, lourde et lente est exclue pour des raisons d'efficacité commerciale. La procédure mise en oeuvre par Laser Cofinoga (filiale commune à parité de BNP Paribas et de Galeries Lafayette) sur le site Cdiscount à partir de mars 2006 vient d'être validée, selon Philippe Cessac, directeur projet NT chez Laser Cofinoga, par deux jugements rendus dans le cadre de procédures de recouvrement, avec des attendus explicites sur la validité des documents signés électroniquement. En l'espace d'un peu plus d'un an, c'est environ 2000 demandes de crédit qui ont été traitées, la possibilité d'opter pour une demande de crédit dématérialisée n'étant pas systématiquement offerte pour l'instant. Les objectifs étaient d'accélérer la procédure pour des achats en ligne, de la simplifier pour le consommateur et d'atteindre le « 0 papier ». L'ensemble des investissements du projet, coûts internes et externes cumulés, est de l'ordre de 200 000 euros et le coût unitaire de chaque certificat de signature électronique employé est « de quelques euros », à la charge de Laser Cofinoga. « Le coût total de traitement du dossier dématérialisé, même s'il peut être encore optimisé, est globalement similaire à celui d'une procédure papier mais la rapidité du processus a une valeur commerciale propre, tout comme le fait d'être plus performant que les concurrents » expose Philippe Cessac. La procédure s'adressant autant à des clients connus de Laser Cofinoga qu'à des prospects, par nature inconnus de l'entreprise de crédit, la question de l'identification et de la sécurisation de la procédure de bout en bout était centrale. Philippe Cessac estime que « le taux de tentative de fraude est similaire sur le web et en procédure papier ». Six phases successives sont suivies : 1) Sur le site marchand, le consommateur remplit un formulaire classique comprenant toutes les questions habituelles d'une demande de crédit ainsi que, en plus, son adresse de courriel. 2) Un espace de stockage sécurisé est automatiquement ouvert pour que le consommateur puisse télécharger un scan, une photographie numérique ou une version nativement dématérialisée d'un justificatif de domicile (les factures des FAI sont souvent d'origine des PDF...) et d'une carte d'identité. « La qualité d'un scan est nettement supérieure à celle des photocopies des dossiers papier » se réjouit Philippe Cessac. 3) Premier point d'arrêt : les documents sont examinés par les équipes de Laser Cofinoga qui vérifie leur validité et leur cohérence. « A terme, notre but est de réduire cette phase à moins d'une heure mais, aujourd'hui, elle prend encore quatre heures... au lieu de quatre jours avec le papier » indique Philippe Cessac. 4) Le consommateur reçoit par courriel un lien de téléchargement sécurisé du certificat de signature électronique qu'il utilisera dans la phase suivante. 5) Génération du PDF de la demande de crédit, que le consommateur signe, CertEurope assurant l'horodatage et l'archivage du document (l'archivage est sous-traité à CDC Arkhinéo). Le consommateur conserve bien entendu par-devers lui une copie du PDF signé sur son disque dur. Ce format a été choisi pour sa pérennité et sa capacité à embarquer nativement une signature électronique. 6) La demande de crédit, transmise à Laser-Cofinoga, est alors examinée et peut être rejeté. Le consommateur est informé par courriel de la suite donnée à son dossier. La version 1 du système, mise en place en mars 2006, a été ensuite améliorée du point de vue de l'ergonomie. Les consommateurs ont notamment été prévenus dès le départ de chaque étape du processus pour qu'ils puissent préparer les pièces utiles. Pour l'instant, le procédé n'est utilisé que pour la demande d'une carte de crédit (virtuelle) sur le seul site Cdiscount. Désormais validé, il devrait être étendu rapidement à d'autres sites et d'autres types de crédits.

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