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La transformation cloud de ParkMobile ouvre la voie à un nouveau modèle économique

La transformation cloud de ParkMobile ouvre la voie à un nouveau modèle économique
Chris Salomon, VP ingénierie logicielle et cloud de ParkMobile : « On reproche au cloud d’être trop cher. Mais il a été prouvé qu’il pouvait en être autrement. »

Le fournisseur de services de parking ParkMobile a mis à profit le ralentissement de l'activité au début de la pandémie pour accélérer la migration de son infrastructure vers le cloud. Nos confrères de CIO États-Unis ont recueilli le témoignage de Chris Salomon, vice-président ingénierie logicielle et cloud de l'entreprise, qui explique comment l'entreprise se prépare pour offrir des services de stationnement entièrement automatisés.

PublicitéL'arrêt des déplacements domicile-travail au début de la pandémie a provisoirement mis fin à un autre irritant majeur pour de nombreux travailleurs : le stationnement. Mais lors des premiers mois de la Covid-19, pendant que les actifs qui faisaient auparavant la navette ont travaillé à domicile, le fournisseur de services de stationnement ParkMobile n'est pas resté inactif. L'entreprise a mis à profit ce temps d'arrêt de ses activités pour accélérer sa transformation numérique et basculer vers une infrastructure cloud native, de la manière la plus efficace sur le plan économique. La société basée à Atlanta, qui a entamé sa transformation numérique en 2018, a commencé mi-2020 à déplacer ses environnements IT d'un hébergeur on-premise vers Amazon Web Services, tandis que les bureaux restaient fermés aux États-Unis et que les places de parking restaient vides.

Selon Chris Salomon, son vice-président de l'ingénierie logicielle et cloud, ce qui rend l'approche de ParkMobile unique, c'est l'ensemble de technologies choisies dès le départ pour gagner rapidement en efficacité, notamment Amazon Elastic Cache, Amazon Aurora pour MySQL et Postgres, Amazon Relational Database. Service et Amazon Managed Streaming pour Kafka. La transformation cloud de ParkMobile est aujourd'hui achevée à environ 90 %, avec une infrastructure à 80 % cloud native et 20 % sur site ou en service géré, selon Chris Salomon. Grâce à la transformation, « nous sommes maintenant moins centrés sur les opérations », dit-il. « Au lieu d'avoir des prestataires qui ne font que regarder vos bases de données 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, nous profitons des ressources qu'AWS met à notre disposition en tant que services gérés ». Par exemple, ParkMobile a déployé de nombreux « patterns et fondamentaux bien architecturés, publiés par AWS pour la gestion des utilisateurs et la sécurité », dit-il, notant des avantages comme des coûts moindres et la conformité. « Nous avons de bonnes architectures de référence que nous suivons, car nous devons être conformes à la norme PCI [norme de sécurité pour les cartes de paiement]. »

Des coûts cloud sous contrôle

Le cloud est devenu la stratégie à laquelle de nombreuses organisations se sont ralliées tout au long de la pandémie, mais pour ParkMobile, les atouts du modèle n'étaient pas inconnus, souligne Chris Salomon, notant que 90% des outils sur lesquels ParkMobile s'appuie « sont vraiment fournis via une sorte de modèle SaaS ». « Nous étions préparés pour cette entrée dans la pandémie », dit-il. « Bien sûr, nous avons eu quelques problèmes en cours de route, comme lorsqu'il a fallu servir tous ceux qui voulaient un VPN en même temps. Mais même les outils que nous utilisons en interne sont des outils gérés », y compris la suite Atlassian, Datadog, JFrog Artifactory et CircleCI.

PublicitéParkMobile fait également appel à la solution de gestion des coûts cloud Yotascale pour éviter que ses coûts de cloud ne deviennent incontrôlables, un problème rencontré par certaines entreprises lors de leur transition. « Je viens d'une grande entreprise, donc je suis très soucieux des coûts », déclare Chris Salomon. « On reproche au cloud d'être trop cher. Mais de toute évidence, il a été prouvé qu'il pouvait en être autrement. Cela dépend simplement de qui le fait, de comment vous le faites et de ce que vous décidez de mettre dedans, et ensuite de si vous décidez ou pas de passer au cloud natif. »

Le retour sur scène digital du stationnement

ParkMobile, comme la plupart des entreprises, s'est heurté à un mur quand la pandémie a bouleversé l'économie habituelle en mars 2020. Mais avec le vaccin qui a libéré la plupart des travailleurs du confinement à domicile, les services de parking de l'entreprise ont repris, progressant de façon constante au fur et à mesure que les activités de commerce et de restauration redémarrent et que certains bureaux réouvrent. En outre, l'équipe commerciale de ParkMobile se concentre sur la vente de ses services de stationnement aux municipalités et aux universités et se développe dans de nouvelles zones géographiques afin d'augmenter les revenus. ParkMobile collabore aussi avec les exploitants de parkings privés et les municipalités sur des innovations IoT, comme le placement de capteurs sur les plaques d'immatriculation et l'intégration de caméras sur les portails électroniques, afin d'automatiser son service pour les clients.

Le groupe EasyPark, basé à Stockholm, a finalisé en juin l'acquisition de ParkMobile, qui emploie 800 salariés. EasyPark a racheté des concurrents en Europe. Avec ParkMobile, il met un pied aux États-Unis, plus centrés sur l'automobile que les pays de l'autre côté de l'océan. Chris Salomon confie qu'EasyPark est impressionné par l'avancement de la transformation numérique de ParkMobile, qui non seulement va stimuler la croissance, mais aussi rendre l'entreprise plus attrayante dans la guerre des talents. « Ils sont impressionnés par ce à quoi nous sommes parvenus avec notre infrastructure AWS et à quel point certaines de nos solutions sont axées sur l'entreprise. Nous sommes beaucoup plus modernes dans nos implémentations technologiques que ce qu'ils ont là-bas », indique Chris Salomon, ajoutant que le nom de la filiale américaine deviendra EasyPark, mais que les nouveaux propriétaires donneront à la filiale américaine de l'autonomie et investiront davantage dans ses objectifs numériques.

Vers un processus de stationnement automatisé

Cet investissement donne à ParkMobile davantage de moyens pour embaucher des ingénieurs supplémentaires à Atlanta, où Microsoft dispose également d'un centre de développement. L'infrastructure cloud native de ParkMobile permet également d'attirer plus facilement des employés, explique Chris Salomon. « Nous avons perdu beaucoup d'employés avant l'acquisition, mais nous en récupérons en fait beaucoup, ce qui est très surprenant », dit-il. « Nous sommes proches de la pointe de la technologie, voire à la pointe, et les ingénieurs aiment travailler sur tout ce qui est nouveau et qui brille. »

ParkMobile reconnaît que le modèle d'entreprise hybride qui prévaut à l'heure actuelle, dans lequel de nombreux travailleurs du savoir continuent de travailler à distance, n'aide pas ses résultats. Mais Chris Salomon et d'autres soulignent que le retour des heures de pointe est inévitable dans de nombreuses villes américaines, comme Boston, San Francisco et Atlanta. L'utilisation de l'automobile et le besoin de stationnement ne feront qu'augmenter à mesure que les citoyens recommenceront à faire leurs courses, à manger au restaurant, à assister à des événements sportifs et à se rendre en voiture dans les lieux de divertissement. Le plus grand défi de ParkMobile, selon Chris Salomon, consiste à amener les municipalités à installer des bornes de paiement plus modernes dans les rues, ainsi qu'à convaincre les gestionnaires de parkings de supprimer les kiosques d'accès et de mettre en oeuvre les capteurs et les applications de ParkMobile, pour rendre le processus de stationnement entièrement automatisé pour les conducteurs. « Je ne peux pas parler de la situation dans 30 ou 50 ans, lorsque nous aurons des technologies avancées et que nous n'aurons plus besoin de voitures, ou quand nous serons conduits par des voitures autonomes », explique Chris Salomon. « Mais je ne pense pas que le besoin de stationnement va bientôt disparaître. »

Article de Paula Rooney / CIO États-Unis (Adaptation et traduction par Aurélie Chandèze)

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