La branche courriers-colis de La Poste développe son projet PaaS et IaaS


Le DSI doit évoluer comme son entreprise
La transformation s'applique non seulement à l'entreprise, non seulement à ses directions et notamment à la direction des systèmes d'information mais aussi au DSI lui-même. Il doit changer, évoluer, notamment lorsque le périmètre de ses fonctions évolue. Et le coaching peut être un moyen de réussir...
DécouvrirPour mettre en production plus rapidement ses applications internes, la branche courriers-colis de La Poste passe par RedHat pour créer un cloud interne.
PublicitéQuand on parle de La Poste, il faut toujours poser trois préalables. Ce qu'ont fait Guilhem Vianes, chef de projet PaaS à la DSI BSCC (Branche service courriers-colis) et Sergiy Shcherbakov, chef de projet ITaaS, au Red Hat Summit. Juridiquement, La Poste est une société privée (à capitaux publics) depuis 2010 et doit faire face à l'érosion de ses activités tarditionnelles. Elle compte cinq branches (banque, numérique, poste, geoposte, courrier-colis) ce qui donne une idée de sa dimension. Enfin et surtout, elle se déploie, comme toute entreprise, en fonction d'un plan, La Poste 2020, afin de devenir une référence dans l'innovation et garantir la confiance numérique.
C'est dans ce cadre qu'une des branches, courriers-colis, va investir 500 millions d'euros d'ici 2020 pour innover et échapper à l'inexorable déclin du courrier. Elle a également mis au point une offre interne de cloud, PaaS et IaaS. Basée sur RedHat OpenShift 3.0 et sur l'assistance organisationnelle de l'éditeur elle doit permettre à cette branche de La Poste d'engager plus rapidement des changements. Ces services ont été ouverts progressivement : le PaaS pour des environnements de tests en décembre 2015, le PaaS de build en janvier suivant, le PaaS de run au mois de mai dernier.
Une équipe autonome
A cette date, mai 2016, le projet est d'ailleurs réorienté, avec la mise en place d'une équipe autonome dite « multisites et multicompétences » composée de développeurs et d'opérationnels. Elle travaille de manière autonome sur un plateau. Elle a migré un premier lot de vingt applications en six mois et procédé à la remise à niveau des applications trois tiers orientées Web sur des piles LAMP. Dix nouvelles applications, sur des technologies JBoss, Fuse et AMQ doivent être installées sur la plateforme. Cette équipe plateau doit encore monter en compétence et former des équipes de la DSI.
Cette équipe plateau est chargée des nouveaux développements et propose de l'IT as a service. « On passe d'un SI orienté industriel à un SI tourné vers les offres de services », explique Sergiy Shcherbakov, chef de projet. Le bilan, à mi-parcours valorise ce travail, « nous avons un pipeline de développement en place qui nous permet de mettre nos applications en production plus rapidement. C'est le premier point. Nous avons aussi une meilleure reproductibilité de nos déploiements et un fonctionnement très différent avec le DevOps. Désormais une mise en production est un non évènement ! » Avant, c'était six mois de développement et six mois de mise en production, deux chiffres divisés par deux, trois mois de chaque côté.
C'est un changement profond pour cette branche courriers-colis de la Poste qui gère les 90 000 facteurs. La DSI compte 680 collaborateurs répartis sur six sites en France, elle gère la bagatelle de 328 applications, compte 130 projets en cours, avec 3 datacenters et 10 000 serveurs. Les applications développées concernent un total de 140 000 utilisateurs, avec de nouveaux business models en cours d'élaboration.
Article rédigé par

Didier Barathon, Journaliste
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