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L'observabilité attendue, mais méconnue au sein des grandes entreprises

L'observabilité attendue, mais méconnue au sein des grandes entreprises
Pour plus de 6 décideurs sur 10, le manque d’observabilité limite la capacité de leur SI à répondre aux besoins de l’organisation. (Photo : Mostafa Meraji/ Unsplash)

Evolution du monitoring, l'observabilité est reconnue comme un facteur important de la transformation des SI, selon une enquête réalisée par PAC. Mais la maturité réelle du marché sur le sujet reste limitée.

PublicitéExtension du périmètre de l'IT, criticité grandissante des applications, recours généralisé au cloud... : les raisons rendant le suivi des performances des services IT de plus en plus essentiel sont multiples. En termes de technologies, ce besoin est accompagné par ce que le marketing des fournisseurs appelle l'observabilité. C'est la compréhension de cette notion par les entreprises qu'interroge une étude réalisée par PAC, pour le fournisseur de technologies Riverbed. Pour son vice-président Europe du Sud, Frédéric Kunegel, l'observabilité n'est pas une rupture par rapport au monitoring. Plutôt une évolution. « Les grandes entreprises ont souvent démarré par des activités de monitoring organisées en silos, avec des outils de spécialistes servant avant tout à des activités de dépannage. L'évolution consiste à agréger les données issues de ces multiples silos dans des portails, tout en intégrant davantage de fonctions de remédiation dans les solutions », explique-t-il.

Basés sur une enquête auprès de 200 répondants travaillant pour des entreprises françaises de plus de 5 000 personnes - avec des profils allant de la direction générale au responsable de domaine IT -, l'étude montre l'importance accordée au sujet. Les capacités d'observabilité sont jugées absolument nécessaires ou très importantes par 56% des répondants et 73% s'accordent à dire que ce type de solution est un facteur de succès des stratégies de transformation numérique. Pour plus de 6 décideurs sur 10, le manque d'observabilité limite ainsi la capacité de leur SI à répondre à leurs besoins. Mais l'étude souligne également le faible niveau de connaissances sur le sujet. Moins d'un répondant sur trois affirme ainsi avoir une bonne connaissance des avantages réels d'une solution de cette nature. Et ils sont encore moins nombreux à connaître les offres des principaux fournisseurs du marché.

Du monitoring à l'observabilité ? Il faut plusieurs années

« On s'est aperçu que la maturité réelle n'était pas si élevée, à la fois sur la définition précise de cette notion, sur les bénéfices attendus ainsi que sur les acteurs de ce marché », dit Eric Beaudet, analyste sénior chez PAC, pour qui un large travail d'éducation du marché reste à mener. « Néanmoins, l'intérêt pour le sujet est là : en 10 jours, nous avons réussi à collecter les réponses de 200 personnes travaillant dans de grandes entreprises, avec un taux de réponse très élevé », ajoute-t-il.

Tout l'enjeu pour la plupart des grandes entreprises consiste à définir une feuille de route leur permettant de faire converger les multiples solutions de monitoring qui coexistent dans leurs organisations. « Tous les grands groupes ont investi dans des outils de monitoring par domaines : le réseau, les applications, etc. Notre volonté, c'est de proposer la surcouche permettant d'interfacer, de relier tous ces domaines, résume Frédéric Kunegel. C'est un projet de plusieurs années, qui passe par l'éducation du marché et la capacité à s'interfacer à de multiples outils, que l'on parle de gestion des services IT, de modélisation réseau, de CMDB, de logs, etc. » De facto, 36% des répondants à l'étude de PAC expliquent que leur organisation utilise déjà plus de 5 outils de monitoring différents (sans oublier le fait que 30% des décideurs ne savent pas combien de solutions sont exploitées en interne). Cette phase d'intégration est aussi l'occasion pour la DSI de rationaliser cet outillage qui, souvent, présente des zones de recouvrement.

PublicitéUn tel projet de consolidation de grandes quantités de données aujourd'hui confinées à des silos permet aussi de faire évoluer les pratiques des équipes, assure Frédéric Kunegel : « dans les sociétés qui évoluent vers une réelle observabilité, le responsable de cette équipe voit son rôle se transformer. Les responsables du monitoring ont souvent des profils techniques spécialisés dans le dépannage. Avec l'observabilité, ils évoluent vers un rôle davantage en lumière dans l'organisation et tourné vers le pilotage du SI, grâce à un positionnement plus proactif », estime le vice-président Europe du Sud de Riverbed.

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