Stratégie

Achats IT : la maîtrise des coûts revient sur le devant de la scène

Achats IT : la maîtrise des coûts revient sur le devant de la scène
La conférence CIO Achats IT « 2022, la maîtrise des coûts IT fait son grand retour » a permis d’écouter les bonnes pratiques et recommandations des différents intervenants.

La conférence CIO « 2022, la maîtrise des coûts IT fait son grand retour : nouvelles pratiques et recommandations » s'est tenue le 28 septembre 2022 au Centre d'Affaires Paris Trocadéro.

PublicitéLe 28 septembre 2022, CIO a organisé une matinée sur le thème des Achats IT au Centre d'Affaires Paris Trocadéro. Cette conférence, intitulée « 2022, la maîtrise des coûts IT fait son grand retour : nouvelles pratiques et recommandations » a été réalisée en partenariat avec Rimini Street, Bouygues Telecom Entreprises et HPE Aruba. Le replay de la matinée est disponible ici : CIO Achats IT.

Le grand témoin de cette matinée a été Jean-Christophe Lalanne, vice-président du Cigref et DGA en charge des systèmes d'information du groupe Air France/KLM. Il était accompagné de Martin de Roquefeuil, Lead FinOps chez SNCF Tech & Connect ; Gianmaria Perancin, président de l'USF et du SUGEN et Franck Boudignon, membre du Cigref et DAF de la Stime (DSI du Groupement Les Mousquetaires). Enfin, en partenariat avec MyFrenchStartUp, Quentin de Lambert, président en charge des opérations de Rzilient, a présenté cette jeune entreprise spécialisée dans la gestion de parc tout-en-un.


Jean-Christophe Lalanne a partagé son point de vue sur l'étude CIO.

La matinée s'est ouverte par une présentation de l'étude CIO « Comment aligner les coûts IT et la valeur métier ? », que Jean-Christophe Lalanne a ensuite commentée.


Martin de Roquefeuil, Lead FinOps chez SNCF Tech & Connect, a expliqué le parcours qui l'a conduit à sa fonction de FinOps et les compétences requises par ce métier.

Martin de Roquefeuil, Lead FinOps chez SNCF Tech & Connect, a ensuite partagé son expérience du métier de FinOps. SNCF Tech & Connect a massivement migré dans le cloud au cours des dernières années, basculant aujourd'hui vers des services cloud-first. Cette orientation stratégique a conduit l'entreprise à mettre en place une fonction FinOps. « Si nous voulons mieux maîtriser les coûts de nos infrastructures, cela signifie qu'il faut que l'on comprenne ces coûts », a rappelé Martin de Roquefeuil. Il a aussi insisté sur le rôle de passerelle du métier, qui dialogue à la fois avec des fonctions très techniques et avec les métiers, avant de finir par le partage de quelques pratiques d'optimisation, tant au niveau des équipes de de l'organisation, qui contribuent à réduire les coûts et le gaspillage.


Jean-Pascal Ancelin, sales director Europe chez Rimini Street, a détaillé comment les entreprises peuvent libérer des ressources en jouant sur le levier du support de leurs grandes applications.

PublicitéDans un contexte actuel compliqué, entre inflation, crise géopolitique et sanitaire, les DSI doivent jongler entre plusieurs priorités : offrir des solutions pour le travail hybride, renforcer la cybersécurité et poursuivre la transformation digitale. L'une des façons de répondre à ces enjeux, selon Jean-Pascal Ancelin, sales director Europe de Rimini Street, est notamment de maximiser le retour sur investissement sur les environnements existants. Celui-ci a ensuite expliqué comment en remplaçant le support sur les grands applicatifs existants, les entreprises peuvent réduire les coûts associés à celui-ci d'un facteur pouvant aller jusqu'à 4, libérant ainsi des budgets et des ressources à investir dans des projets stratégiques. « Nos équipes vont fournir ce support pendant 15 ans », indique Jean-Pascal Ancelin. Il a ensuite présenté l'accompagnement proposé par Rimini Street, qui ne se limite pas au support mais englobe également des sujets de transformation, migration et cybersécurité.


Gianmaria Perancin, président de l'USF et du Sugen, a montré comment en se regroupant les entreprises peuvent dialoguer de façon équilibrée avec les grands éditeurs.

Quelques jours avant la grande convention annuelle de l'USF, l'association des utilisateurs francophones de SAP, Gianmaria Perancin, président de l'USF et du Sugen, est revenu sur quelques sujets sur lesquels l'association fait entendre la voix des 450 entreprises et associations qu'elle représente. Il a ainsi évoqué les accès indirects, la valeur du support, notamment sur les déploiements on-premise, l'incitation forte de l'éditeur à passer sur le cloud, les audits de licences ou encore l'annonce récente de la hausse des frais de support. « Passer par une association comme la nôtre, ou comme le Cigref, c'est important, d'une part car vous évitez que l'entreprise soit pointée du doigt par l'éditeur, et aussi car cela nous permet de discuter librement entre nous, en vue des présenter des solutions ou une position communes », a souligné Gianmaria Perancin.


Jean-Guillaume Roger, expert Device-as-a-Service chez Bouygues Telecom Entreprises, a présenté ce modèle locatif pour les flotte de smartphones et tablettes.

« Le DaaS (Device-as-a-Service) est un modèle assez simple, mais encore peu répandu, de location de terminaux mobiles, avec l'ensemble des services associés », a décrit Jean-Guillaume Roger, expert des solutions DaaS chez Bouygues Telecom Entreprises. Selon celui-ci, le modèle présente des avantages sur trois axes : financier en lissant l'investissement sur la durée d'utilisation et en simplifiant le pilotage ; opérationnel en intégrant les services de déploiement, maintenance et récupération des terminaux, et aussi RSE, avec une restitution des équipements à la fin pour recyclage ou réutilisation. Pour Jean-Guillaume Roger, rentrer dans ce mécanisme d'abonnement implique un vrai changement de paradigme, où la valeur de l'usage compte davantage que la possession des équipements. Pour finir, il a proposé différentes recommandations pour accompagner ce changement de culture.


Franck Boudignon, membre du Cigref et DAF de la Stime, a insisté sur l'importance d'évaluer la performance de la DSI à l'aune de la contribution de l'IT à la valeur générée.

« On ne fait pas de l'IT pour de l'IT, l'IT n'a de sens qu'en tant que support du business », a rappelé Franck Boudignon, membre du Cigref et DAF de la Stime (DSI du Groupement Les Mousquetaires). Si la DSI a toujours été challengée sur ses coûts, celle-ci ne peut pas continuer à être évaluée uniquement sur ceux-ci, estime-t-il. Le DAF a ensuite expliqué la nécessité d'adopter des indicateurs de performance plus larges et partagés avec les métiers, pour éviter « le syndrome où des experts parlent aux experts ». Franck Boudignon a ensuite partagé plusieurs exemples et leviers pour montrer comment la DSI pouvait collaborer avec les métiers, y compris sur les sujets d'optimisation des coûts.


De gauche à droite, Elio Berreta (HPE FS) et Thierry Rancé-Francius (HPE Aruba) ont abordé les atouts du NaaS pour surmonter les obstacles financiers traditionnels à la modernisation des réseaux.

« Les acteurs d'infrastructures se tournent également vers le modèle as-a-service », a observé Thierry Rancé-Francius, NaaS Business Developer chez HPE Aruba. Avec le NaaS, il s'agit de fournir une connectivité sécurisée pour les environnements d'entreprise, mais sous forme de souscription. Ce changement de modèle se répercute aussi sur les modèles des partenaires, qui encapsulent le NaaS dans leurs offres de services. Côté client, le retailer américain Home Depot fait partie des premiers adoptants, avec une valeur ajoutée significative obtenue en allégeant les processus d'achat et de déploiement. L'enseigne, qui compte 2300 magasins, en déploie 100 par mois grâce à ce modèle. « La souscription démarre au moment où tout est livré et opérationnel », a précisé Thierry Rancé-Francius. Pour finir, Elio Berreta, spécialiste des solutions financières chez HPE Financial Services a abordé les enjeux de la fin du cycle de vie des équipements réseaux, en présentant l'usine HPE dédiée au reconditionnement.


Jean-Christophe Lalanne, vice-président du Cigref et DGA en charge des systèmes d'information du groupe Air France/KLM

En tant que vice-président du Cigref, Jean-Christophe Lalanne a d'abord évoqué les grands travaux en cours du réseau de grandes entreprises et administrations, en particulier ceux en relation avec les fournisseurs. Après avoir rappelé les nombreux enjeux que rencontrent les DSI aujourd'hui, de la crise environnementale à la pénurie de talents technologiques, Jean-Christophe Lalanne a rejoint Franck Boudignon sur le fait que la question des coûts de l'IT n'a jamais disparu. Au sein du Cigref, il a piloté un groupe de travail sur les nouvelles pistes de réduction des coûts, avec plusieurs angles d'attaque. D'abord, le dilemme Opex/Capex, toutes les entreprises ne choisissant pas d'aller vers l'Opex. Ensuite, les nécessaires tris entre l'innovation business et les coûts de run, avec entre les deux l'innovation IT, un budget qu'il est important selon lui de protéger. Enfin, les sept ou huit postes de coûts classiques des DSI. « Finalement, la vraie maturité de l'IT, c'est quand elle réfléchit d'elle-même à la réduction des coûts », a pointé Jean-Christophe Lalanne. Ensuite, le DGA en charge des systèmes d'information du groupe Air France/KLM a relaté comment il avait vu le rôle de l'IT se transformer, pour aujourd'hui chercher ensemble, avec les métiers les solutions offrant la meilleure valeur.


Quentin de Lambert, président en charge des opérations chez Rzilient, a notamment expliqué comment la plateforme adressait les enjeux du numérique responsable.

En partenariat avec MyFrenchStartup, Quentin de Lambert, président en charge des opérations chez Rzilient, a présenté la solution imaginée par l'entreprise, une plateforme de gestion informatique en mode SaaS pour piloter les actifs IT de façon centralisée. La société, qui au départ proposait des équipements IT reconditionnés, a mis l'accent sur l'économie circulaire dans sa solution. Pour l'approvisionnement, la plateforme s'interface ainsi avec différents fournisseurs qui proposent du matériel neuf ou reconditionné, en location ou à l'achat. Elle facilite également l'onboarding et l'offboarding des employés et permet de piloter le parc de façon intelligente, en optimisant la durée de vie et les coûts associés grâce à des technologies prédictives qui remontent des informations sur la santé des équipements.


Les participants ont pu profiter d'un cocktail en fin de matinée.

Un cocktail a clôturé la matinée, l'occasion pour les participants de partager un moment de convivialité et d'échanger avec les intervenants et les sponsors de l'événement.

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