William Wood (Financial Network) : « Les coûts d'Oracle Database étaient phénoménaux »

Lors de la conférence M18 organisée par MariaDB fin février, William Wood directeur de l'architecture bases de données de Financial Network Inc., un ancien client d'Oracle, a déclaré que si son entreprise, en développement rapide, avait continué à investir dans big red, « elle aurait probablement fait faillite ».
PublicitéS'exprimant par la voix de William Wood, directeur de l'architecture de base de données de Financial Network, l'entreprise américaine de services financiers a expliqué les difficultés qu'elle avait rencontré pour développer son activité en utilisant la base de données Oracle RAC. Lors de la conférence client organisée à New York par l'éditeur de la base de données open source MariaDB, celui-ci a affirmé que le recours au fournisseur avait fait passer rapidement ses comptes dans le rouge : « Nous avons étudié la possibilité d'étendre notre empreinte Oracle, mais nous avons constaté que le coût ne nous permettait pas de rester compétitifs, et nous avons commencé à chercher d'autres solutions ».
Financial Network fournit des services SaaS de montage de prêts et de décision de crédit à plus de 20 000 clients, essentiellement d'autres sociétés de services financiers. Actuellement, elle fait tourner des bases de données Oracle RAC sur un cluster à 2 noeuds, l'un pour le développement/test et l'autre pour la production. Mais, les besoins de mise à l'échelle de la petite entreprise ont augmenté ses coûts de manière astronomique. « La licence Oracle est basée sur un processeur. Ce n'est pas très évolutif d'un point de vue économique et fiscal », a déclaré M. Wood. « Nous ne pouvons pas nous permettre de mettre à niveau le hardware parce qu'il faudrait passer d'un processeur quatre coeurs à un processeur 96 coeurs dernier cri par unité », a encore déclaré M. Wood.
Solution open source
« Au tarif de 47 500 dollars HT par coeur, on imagine le coût ! C'est une grosse somme d'argent. Le prix de cette licence est astronomique. Ensuite, quand on a acheté la licence, il faut également s'acquitter chaque année des frais de support. Et si l'on veut se développer, il faut acheter encore plus de licences, et quelques stratégies de vente très intéressantes », a-t-il ajouté. « Nous sommes une petite entreprise, et si nous devions continuer à investir dans Oracle, nous finirions probablement par mettre la clef sous la porte », a-t-il clairement dit. Quand il s'entretenait du problème avec son gestionnaire de compte, celui-ci lui répondait toujours : « Plus vous achetez de choses chez nous, plus le prix est intéressant ». Mais la taille de Financial Network ne lui permet pas d'acheter plus de services. « Nous n'avons pas besoin de plus de choses d'Oracle. Ce dont nous avons besoin c'est d'une solution rentable et évolutive comme MariaDB ».
« Nous nous sommes intéressés à Postgres, Informix et Sybase a encore raconté le directeur de l'architecture de base de données de Financial Network. « Elles offrent pratiquement les mêmes choses et leur coût est à peu près équivalent. Mais en 2015, MariaDB se dote du chiffrement des données au repos. Une fonction tout à fait essentielle pour nous ». En tant que fournisseur de services financiers réglementés, Financial Network est très attentif aux fonctions de sécurité renforcée au moment de choisir sa solution de base de données, en particulier le cryptage des données au repos. « Avec Oracle, nous avons dû acheter l'option de sécurité avancée, laquelle représentait un autre gros investissement », a-t-il déclaré. « Nous avons besoin de données cryptées au repos et cette fonction n'est pas comprise avec la base de données standard d'Oracle. Il faut donc acheter la version entreprise et payer pour la sécurité avancée par processeur et pour la configuration de RAC (Real Application Cluster). Plus tous les outils de performance et de tuning. C'est sans fin ! ». Pour le reste, la solution recherchée par Financial Network doit répondre aux exigences courantes de l'industrie. « Elle devait être capable de supporter un volume important, offrir des capacités de charge élevées, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. Elle devait être stable avec des capacités de basculement et agnostique en terme de hardware », a encore déclaré M. Wood. L'entreprise s'est donc tournée rapidement vers les fournisseurs de bases de données relationnelles open source.
Publicité Migration hors d'Oracle
L'entreprise a démarré sa migration depuis les bases de données Oracle Enterprise RAC vers MariaDB. Selon le directeur de l'architecture de base de données de Financial Network, il y a bien eu quelques obstacles à surmonter, mais dans l'ensemble la migration a été assez indolore. Etant invité à s'exprimer dans un événement MariaDB, il n'est pas surprenant qu'il n'ait pas souhaité trop entrer dans les détails. La migration n'est pas encore terminée, mais elle progresse rapidement. Financial Network compte désormais six bases de données MariaDB en production et 64 bases de données en test. Elle a déjà pu traiter un million de transactions facturables par l'intermédiaire de MariaDB.
En 2017, Financial Network gérait 5 % de ses clients par l'intermédiaire de MariaDB, et elle a atteint aujourd'hui les 42 %. « D'ici le quatrième trimestre de cette année, nous espérons que nous auront encore beaucoup progressé. Notre objectif est d'atteindre les 90 à 100 % d'ici la fin de l'année », a ajouté M. Wood. « Je pense que c'est faisable ». Celui-ci n'a pas donné de chiffres précis, mais il a déclaré que le passage à MariaDB avait permis à l'entreprise d'économiser « environ la moitié » de ce qu'elle aurait du dépenser avec la solution d'Oracle, sans tenir compte des heures de travail perdues pour migrer et se remettre à niveau. « Avec MariaDB, l'évolutivité est au rendez-vous », a-t-il ajouté. « La base de données peut tourner sur n'importe quel type de matériel et elle ne nous coûtera rien de plus, parce que nous payons une licence pour ce serveur et peu importe le serveur ».
Article de Scott Carey / IDG NS (traduction et adaptation de Jean Elyan)
Article rédigé par

IDG News Service,
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