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Un reporting RSE en mode cloud chez Adeo

Un reporting RSE en mode cloud chez Adeo
De gauche à droite : Hind Dargui (Digital Product Leader, Adeo), Romain Bourdon (Leader reporting et consolidation extra-financière, Adeo), Valérie Sturbois (animatrice des débats, Oracle) et David Mariage (Domain Leader / Finance Digital-Data, Adeo).

Après un classique reporting financier, Adeo (Leroy-Merlin...) a réalisé un reporting RSE en utilisant les outils cloud d'Oracle, notamment PBCS et OAC.

PublicitéLe groupe de distribution spécialisée en aménagement, bricolage et décoration Adeo est surtout connu au travers de ses enseignes telles que Leroy-Merlin. Présent dans une vingtaine de pays avec environ 900 magasins et appartenant pour 85 % à l'Association familiale Mulliez (souvent improprement considérée comme « le groupe Auchan »), il génère un chiffre d'affaires de 26 milliards d'euros. En 2016, le groupe a débuté une refonte de ses outils de reporting, le programme Kissss. Cette refonte a été basée sur les solutions cloud d'Oracle, notamment les modules PBCS et OAC (Oracle Analytic Cloud). Initialement, le reporting était essentiellement financier (trésorerie, budget, prévisionnel...) même s'il y avait un chapitre RSE. Un projet complémentaire a été mené à partir de mars 2018 pour, précisément, améliorer ce reporting. A l'invitation d'Oracle, Adeo en a témoigné le 21 octobre 2021.

« Notre ambition est d'être leader de l'habitat positif » a rappelé Romain Bourdon, Leader reporting et consolidation extra-financière chez Adeo. La démarche d'Adeo en matière de responsabilité sociétale et environnementale se veut stratégique. Ses engagements en la matière se doivent donc d'être suivis dans la totalité du groupe. Les données traitées relèvent des ressources humaines, de l'impact environnemental (gestion des déchets...) et du bilan carbone (dont la consommation énergétique de chaque site). Or, Romain Bourdon relève : « comme dans beaucoup d'entreprises, nous utilisions au départ des fichiers Excel. Nous voulions collecter les données plus facilement ainsi que les exploiter et les communiquer aisément. » Les fichiers Excel envoyés par mail ont, bien entendu, un inconvénient majeur : personne ne sait quelle est la bonne version. La fiabilité de la donnée est donc mauvaise.

Un outil commun pour le financier et le non-financier

Le couple PBCS / OAC avait déjà été retenu pour le reporting financier et, en 2018, c'est assez logiquement que les mêmes outils ont été choisis pour le reporting RSE. L'un des avantages de ce choix est de permettre des rapprochements de données plus aisés. Le projet a été mené à partir de mars 2018 durant six mois et le premier vrai reporting diffusé en septembre. Sur la fin fin 2018 et l'année 2019, l'outil a été amélioré et stabilisé. Enfin, sur 2020-2021, des nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées et la solution a été basculée en mode cloud.

Les données sont saisies dans chaque site et service par des utilisateurs précis qui indiquent les valeurs de l'année N et de l'année N-1. Hind Dargui, Digital Product Leader chez Adeo, a relevé : « il existe un processus par type de reporting, avec des droits attribués aux utilisateurs en fonction de leurs besoins de saisies d'indicateurs. » Dans un deuxième temps, les utilisateurs peuvent accéder directement aux reporting sous OAC. L'ensemble des collaborateurs y accèdent, eux, via un reporting accessible à partir d'une URL même si les rapports sont plutôt destinés à la direction générale groupe.

PublicitéVision globale, zoom local

Une fois les données entrées, les reportings permettent certes d'avoir une vue globale mais aussi de manière plus fine. On peut ainsi filtrer par magasin, enseigne, pays, etc. ou zoomer à partir du global pour descendre jusqu'à un entrepôt ou un magasin, ou en restreignant sur certaines périodes. Les graphiques, de divers types, permettent de visualiser aisément les résultats des indicateurs clés de performance, là aussi globalement ou de façon plus sélectives ou en comparant divers indicateurs. Il est ainsi possible de comparer les postes contributeurs au bilan carbone, y compris entre sites.

Romain Bourdon a listé les bénéfices de ce projet pour les métiers : « la collecte et la consolidation des données est facilitée, les données sont fiabilisées (plus de x versions dans des mails diffus) et sécurisées, et, enfin, la consultation, la saisie et l'administration sont plus agiles. » Côté IT, le projet a aussi ses bénéfices comme l'a relevé Hind Dargui : « facilité d'usage et d'administration, là encore, et, comme nous avons choisi une version cloud des outils, nous n'avons plus à nous préoccuper d'infrastructures. »

En attendant d'aller plus loin

L'ensemble du projet a été construit grâce à une bonne collaboration entre digital et métier. Romain Bourdon a reconnu : « nous sommes partis d'une page blanche et le métier a d'abord défini les besoins avant que la direction digitale l'accompagne pour traduire ces besoins techniquement. » Les vraies difficultés sont d'ailleurs plutôt côté métier, en particulier les définitions dans la « taxonomie verte » et celles des indicateurs clés. « Nous nous préparons aussi au futur reporting obligatoire que nous voulons au maximum anticiper » a relevé Romain Bourdon. Pour lui, « le sujet de la mesure et donc de la data sera au coeur des évolutions attendues. » La collecte des informations ne visent pas, bien sûr, à juste afficher de jolis tableaux : il s'agit de permettre un pilotage.

En effet, Adeo est persuadé que si, aujourd'hui encore, seule la performance économique et financière est regardée par le marché, demain, le défi sera au niveau de la RSE. Les entreprises seront comparées entre elles à ce sujet. Pour Romain Bourdon, « les difficultés relèvent plus de la taxonomie et de la définition des indicateurs que de l'IT ».

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