Total adopte l'IA pour l'exploration pétrolière
A l'occasion de l'événement Google Cloud Summit Paris, le directeur digital de Total, Yves Le Stunff, a expliqué l'usage des technologies IA et d'apprentissage machine de l'éditeur américain dans le cadre de ses travaux d'acquisition, traitements et analyse des données sismiques. 11 ingénieurs du groupe pétrolier vont travailler main dans la main avec les équipes de Google sur des logiciels personnalisés.
PublicitéPlus de 160 milliards d'euros de chiffre d'affaires, près de 99 000 collaborateurs dont 4 200 collaborateurs en R&D dont le budget annuel toise le milliard par an. Ces chiffres qui font tourner la tête sont ceux du géant pétrolier Total qui a exposé à l'occasion du Google Cloud Summit Paris ce mardi 5 juin ses projets en matière d'IA et d'apprentissage machine. « Nous sommes enthousiasmés par ce partenariat et ravi d'être pionnier sur les sujets de l'IA avec Google », a lancé Yves Le Stnuff, directeur digital de Total.
La collaboration du géant pétrolier avec celui du cloud s'inscrit dans le cadre d'un vaste projet d'acquisition, de traitement et d'analyse des données de sous-sol et d'imagerie sismique. Avec plus de 2 000 collaborateurs spécialisés en géoscience et image des données, Total met des moyens dans l'analyse des terrains à des fins de prospection pétrolière avec un investissement annuel proche des 200 millions d'euros. « L'analyse des données sismiques sert à en savoir plus sur les stacks de paysages fossilisés », fait savoir Yves Le Stnuff. « On veut tirer partie de l'IA en s'appuyant sur 200 millions de données ». Pour ce faire, le groupe français utilise les solutions Computer Vision et Machine Learning Language Process pour analyser et extraire les images des coupes géologiques.
La construction d'un réseau de partenaires académiques et de start-ups en cours
Cela fait plus d'un an que Total travaille sur son projet IA. Un temps relativement court, la société ayant société aller vite. Parmi les autres briques Google utilisées, le groupe met aussi en avant Tensor Flow et Google Cloud IA. Mais ce n'est pas tout car le Français prévoit dans les mois à venir de développer un assistant virtuel pour ses géoscientifiques pour permettre d'améliorer l'accès aux informations des sols. « 11 personnes de Total sont allés travailler à Sunnyvale pour développer des solutions avec les ingénieurs de Google », précise Yves Le Stnuff. Mais il ne s'agit là que d'une première étape. « Nous prévoyons de construire un écosystème de partenaires qui sera composé à la fois d'acteurs académiques que de start-ups ».
Article rédigé par
Dominique Filippone, Chef des actualités LMI
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