Projets

Suez Environnement rationalise sa messagerie en SaaS

Hans Schenck, DSI de Suez Environnement, a profité des TechDays 2015 de Microsoft pour détailler son vaste projet de migration vers Office 365

Faire converger 60 000 utilisateurs de services mail différents vers un seul n'est pas une mince affaire. Pour y arriver dans des délais et avec des coûts raisonnables, le DSI de Suez Environnement, Hans Schenck, a fait le choix d'une solution SaaS.

PublicitéSpécialisé dans la gestion de l'eau et des déchets, Suez Environnement compte aujourd'hui 80 000 collaborateurs répartis dans le monde entier. La société qui réalise deux tiers de son chiffre d'affaires en Europe s'est toutefois créer par des rapprochement entre de nombreuses sociétés disparates, tout comme leurs systèmes d'information. « Nous avons aujourd'hui 100 messageries différentes en fonctionnement à travers le monde », illustre Hans Schenck DSI de Suez Environnement venu détailler ses projets aux TechDays de Microsoft qui se tenaient du 10 au 12 Février 2015. Or la société souhaitait avoir une meilleure intégration de ses outils de collaboration pour rationaliser ses infrastructures. Un vaste projet a été lancé avec en priorité, la rationalisation des messageries.

Concernant 60 00 utilisateurs mail, il repose sur des enjeux de qualité de service et de coût total de possession. « Les utilisateurs doivent pouvoir accéder aux systèmes de collaboration où qu'ils soient, mais nous avions besoin d'un coût total de possession réduit », explique Hans Schenck. Une solution SaaS s'est donc imposée au regard de l'ampleur de la tache. « A termes, ce genre de système est bien moins complexe à gérer. Nous pouvons créer de la valeur dans la façon de travailler », enchérit le DSI. Il doit en outre composer avec la migration de 12 000 utilisateurs d'Exchange et 42 000 utilisateurs de Lotus Notes.

L'épineuse question de la sécurité

C'est finalement la solution Office 365 qui a été choisie par la DSI et présentée à la direction générale. Toutefois, de nombreuses discussions ont été engagées, notamment autour de la sécurité. « Cette argument a été très discuté. C'est un sujet qu'il faut absolument adresser », déclare Hans Schenck. Suez Environnement a fait appel a un cabinet d'audit spécialisé dans les questions de sécurité pour étudier les risques d'un tel déploiement. « Non, seulement l'étude a révélé que la solution été sûre, et nous nous sommes rendus compte que Microsoft avait beaucoup plus d'intérêts à protéger sa solution que nous », tranche le DSI. La firme de Redmond a en outre garanti que les données resteraient en Europe.
Hans Schenck argue également que les données les plus critiques ne circuleront pas par ces messageries. Enfin, la société compte faire appel à Thales pour chiffrer les données sensibles directement au sein des datacenters de Microsoft.

Pour le déploiement, l'ensemble du processus est piloté depuis l'Europe. « Nous y avons créé une équipe centrale qui gère des responsables de projet présents sur place », raconte Hans Schenck. En outre, la DSI a convié ces derniers pour les former sur le changement. Il y avait non seulement des responsables techniques mais aussi des personnes en charge du management. « Nous avons dédié des équipes à l'accompagnement des métiers dans la transition vers Office 365 », explique le DSI.
Une fois l'ensemble du dispositif déployé, la DSI compte migrer un minimum de données. Hans Schenck précise : « Nous allons archiver le passif et recommencer avec un environnement vierge. Certaines BU pourront toutefois garder leurs historiques de mails mais dans un périmètre limité». Dans cette optique, il ajoute que des déploiements hybrides sont envisagés pour les clients souhaitant que leurs données restent confidentielles.

PublicitéLynk, OneDrive et Yammer dans les cartons

GDF Suez ne compte d'ailleurs pas s'arrêter en si bon chemin. Une fois la transition vers Office 365 réalisée, la firme compte s'approprier d'autres outils de collaboration de Microsoft. « Nous avons une forte demande des métiers pour Lync (la solution de messagerie instantané et de visioconférence de Redmond, NDLR) et One Drive », déclare Hans Schenck.
Mais la demande pour les outils de collaboration ne vient pas seulement d'en bas. La DRH et la direction de la performance industrielle sponsorisent pour la DSI un projet visant à adopter Yammer. « C'est un des axes stratégiques majoritaires que de mettre plus facilement en contact les différentes équipes », commente le DSI.