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Solly Azar : externaliser pour créer un PRA efficace

Solly Azar : externaliser pour créer un PRA efficace
Guillaume Savariau, DOSI de Solly Azar, a mené l’externalisation du SI de sa société et lui a ainsi permis de se doter d'un PRA.

Bien que répondant parfaitement aux impératifs du métier, Solly Azar était confrontée au vieillissement de son système d'information. La DSI a donc lancé un changement radical en externalisant son système d'information.

PublicitéFiliale du groupe Verspieren, Solly Azar est un cabinet de courtage en assurances qui revendique 60 millions d'euros de chiffre d'affaires. Partageant ses activités entre celles de grossiste (60% du CA) et de courtier de services (40% du CA), le groupe emploie 500 collaborateurs dans l'Hexagone.
La DSI de Solly Azar souhaitait mettre en oeuvre un système d'information fiable, performant, disponible et sécurisé. « Dans les faits, ce n'était pas le cas », soupire précise Guillaume Savariau, Directeur de l'Organisation et des Systèmes d'Information de Solly Azar. L'infrastructure n'était plus en phase avec les objectifs et les besoins de la société. En outre, par son métier, Solly Azar est souvent auditée par ses partenaires et se devait de présenter une situation exemplaire, y compris au niveau de son système d'information. Il fallait donc trouver un moyen de le remettre à niveau. « Nous avons établi un SWOT [plan d'analyse stratégique sur les forces, les faiblesses, les opportunités, et les menaces, NDLR] et l'externalisation s'est présentée comme une bonne solution », déclare Guillaume Savariau.

Selon le DOSI, elle apporte plusieurs avantages : « premièrement, nous avions besoin de beaucoup d'expertises. Or il était difficile de toutes les avoir en interne alors que l'infogérant, dispose par définition d'un volant d'expertises étendues». Il avance également une gestion du personnel simplifiée, la gouvernance du SI devenant au fil du temps plus juridique que technique.
La gestion de la road-map et des mises à jour bénéficient aussi des mêmes avantages. L'aspect du coût n'est pas non plus négligeable. « Au prix du mètre carré dans le neuvième arrondissement de Paris où se trouve notre siège, maintenir une salle de serveurs n'est pas très rentable », souligne le DOSI.
Mais comme tout n'est pas toujours rose, il faut aussi composer avec des désagréments. Guillaume Savariau les résume en une phrase reprise au Maréchal Lyautey : « l'infogérance c'est ne rien faire, tout faire faire mais ne rien laisser faire ». Il explique qu'une relation de confiance doit absolument s'instaurer entre l'infogérant et le client pour obtenir un équilibre stable. Et quand bien même celle-ci serait au beau fixe, le client reste très dépendant. « Il ne faut pas oublier que l'infogérant et son client ont des objectifs différents. Mon objectif est de réduire les coûts, celui de l'infogérant d'accroître son chiffre d'affaires et ses marges », rappelle-t-il.
Mais avant d'en arriver au choix de l'infogérant, il faut aussi préparer l'externalisation en amont.

Préparer le terrain en amont

« Avant que je ne prenne mon poste, en 2012, la société avait déjà choisi de se lancer dans l'externalisation de son système d'information et lancé un premier appel d'offre », déclare Guillaume Savariau. En arrivant, ce dernier a constaté que le SI n'était pas du tout prêt à subir une externalisation. « Si vous confiez à quelqu'un des systèmes qui marchent mal, il ne les fera pas mieux marcher que vous », fait remarquer le DOSI. Il a donc suspendu l'appel d'offre et s'est attaqué à la consolidation du SI qui a duré 6 mois. Il a notamment réduit l'infrastructure de 400 à 200 serveurs physiques et de (120 serveurs virtuels pour 80 serveurs physiques). Une fois cette opération achevée et l'ensemble des applications consolidées, Guillaume Savariau a relancé l'appel d'offre en 2013. Sur les bases énoncées plus haut, il choisit alors de travailler avec Sigma Informatique. « Ils nous ressemblaient à la fois en taille et dans le mode de fonctionnement », justifie le DOSI.

Publicité Le transfert de l'infrastructure s'est effectué lors de l'été 2013 pour limiter au maximum les perturbations sur la production. De l'appel d'offres à la mise en production complète du SI externalisé, il s'est tout de même écoulé six mois. Un vaste programme de conduite du changement a été mené en parallèle pour accompagner les collaborateurs vers le mode de fonctionnement en externalisation. « Pour pallier les problèmes d'indépendance, l'ensemble des assets (matériels, logiciels) est la propriété de Solly Azar », déclare Guillaume Savariau.

Insister sur la réversibilité

En outre, la réversibilité fait partie du contrat signé avec avec Sigma. « Si demain je décide de changer d'infogérant, il suffit de déménager les infrastructures chez un autre prestataire dès que les liens réseaux sont établis », précise le DOSI.
Mais cette éventualité n'est pas franchement d'actualité au regard des premiers résultats. Le taux de disponibilité des systèmes est aujourd'hui de 99,80%. L'ensemble du système répond parfaitement aux besoins de Solly Azar d'autant plus que l'externalisation du SI a permis à la société de se doter d'un vrai PRA.

Aujourd'hui, l'ensemble des applications critiques est stocké sur deux sites différents dont la réplication et la sauvegarde des données sont assurées tous les quarts d'heure. « Si un site tombe, les premiers tests en situation réelle nous ont montré que nous sommes capables de redémarrer sans aucune perte de données en seulement six heures. Avec quelques ajustements, nous devrions pouvoir passer à quatre heures », prévoit le DOSI. Il conclut : « Quand nos partenaires mènent des audits sur nos systèmes, nous sommes maintenant beaucoup plus sereins ».

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